Cette année, Vincent Collet fête ses 15 ans à la tête de l’Equipe de France, et le sélectionneur sait qu’il ne lui manque que l’or olympique pour compléter un palmarès unique en France : champion d’Europe, vice-champion olympique et deux médailles de bronze à la Coupe du monde. Pour décrocher l’or, Collet pourra compter sur deux des meilleurs intérieurs au monde, Rudy Gobert et la pépite Victor Wembanyama.
« Le basket se joue des deux côtés du terrain et on sait que pour notre équipe à nous, ce qu’elle fait en défense est souvent crucial dans sa performance » rappelle Collet à propos des qualités défensives du tandem Gobert-Wembanyama. « Il faut rester mesuré. Mais effectivement, on a à l’intérieur pas mal d’atouts. Au-delà de nos deux tours jumelles, on a d’autres joueurs qui sont aussi dominants sur l’ensemble de la saison. Ça nous donne un panel de solutions assez important. »
Une intégration à réussir
Les JO de Paris marqueront les débuts de Wembanyama dans une grande compétition internationale. Le pivot des Spurs a ébloui toute la NBA, et Collet le connaît parfaitement bien pour l’avoir eu sous ses ordres à Boulogne-Levallois, mais aussi en Bleu pour des rencontres de qualifications.
« Non, ce n’est pas une révolution » prévient-il à propos de cette intégration. « C’est un atout maître qu’on va essayer d’utiliser le mieux possible avec le reste de l’équipe, parce que ça reste malgré tout une intégration à faire, et qu’il faut la faire avec les autres. Il n’y a pas de raison que ça ne se passe pas bien. Ses futurs coéquipiers voient ce dont il est capable et seront, je pense, impatients de lui permettre de continuer à évoluer. »
Un avenir à l’étranger ?
Enthousiaste à l’idée de découvrir une nouvelle génération pleine de talents (Wemby, Coulibaly, Risacher, Sarr…), Collet attendra la fin des Jeux olympiques pour statuer sur son avenir comme « head coach ». Il n’exclut pas non plus de rejoindre la NBA comme assistant ! « Ça ne me poserait aucun problème, au contraire. Et ce serait totalement différent en termes de responsabilités, donc pas du tout polluant pour la préparation des Jeux. Mais le fait d’en avoir en envie ne suffit pas : il y a d’autres paramètres pour que ça puisse arriver. Je ne suis pas certain que ça serve à quelque chose d’en rêver. En tout cas, une expérience à l’étranger m’intéresserait : là-dessus, il n’y a pas de débat » conclut-il.