Sabrina Ionescu est la première fan de Stephen Curry

« Elle est une légende à part entière, c’est certain. » Ces propos élogieux de Stephen Curry en direction de Sabrina Ionescu datent de mars 2020. Une époque où la joueuse portait encore le maillot des Oregon Ducks et s’apprêtait à être draftée, quelques semaines plus tard, en première position.

Quatre ans plus tard, ces deux spécialistes du tir se retrouvent sur la scène commune du All-Star Game, où ils s’affronteront dans un concours de tirs à 3-points inédit.

La relation entre le joueur des Warriors et la joueuse du Liberty est encore plus lointaine. « J’ai cette photo, je pense que j’avais environ dix ans et que je lui faisais un ‘high five’ dans le tunnel. Évidemment, comme je viens de la Baie, c’était un joueur que j’idolâtrais en grandissant », rapporte la native de Walnut Creek, situé à l’est de la ville d’Oakland. La double All-Star WNBA, née en 1997, devait cependant être un peu plus âgée sur la photo en question, car la superstar des Warriors a fait ses débuts dans la grande ligue en 2009.

CL rendez-vous de ce week-end avec son idole est ainsi « bien plus important qu’un simple concours de tirs ». « Car je n’aurais jamais pu rêver avoir l’occasion de partager le terrain avec quelqu’un que j’admire depuis l’âge de dix ans. Il s’agit donc de réaliser où j’en suis aujourd’hui et de savoir que la petite fille que j’étais n’aurait jamais pu imaginer cette opportunité », poursuit la joueuse de 26 ans.

Une relation renforcée après la mort de Kobe

Sabrina Ionescu n’a jamais caché que son jeu a été beaucoup influencé par celui du meneur californien. Leur rapprochement ne s’est pas fait que dans le jeu. Les deux artilleurs sont devenus si proches que la joueuse WNBA disait, dès 2020, pouvoir appeler ou envoyer un message à son mentor à chaque fois qu’elle avait besoin d’aide. Leur relation est devenue d’autant plus forte que la même année, la joueuse a perdu son autre modèle, Kobe Bryant.

« Il y a un lien avec sa manière d’imiter Kobe, en termes d’approche du jeu, son instinct de tueur et son attitude, mais aussi la façon dont il échangeait avec elle, et évidemment le fait qu’elle ait grandi ici, dans la Baie de San Francisco et qu’elle m’ait regardé jouer. C’est assez impressionnant de se dire qu’après sa mort tragique, ce lien s’est renforcé entre elle et moi, ne serait-ce que par la possibilité de prendre la suite de Kobe, et de se dire que son héritage continuera dans le sport féminin et d’en porter le flambeau », lâchait Stephen Curry en 2021.

Alors qu’elle s’apprête à grimper sur l’une des scènes les plus exposées de la planète de basket, Sabrina Ionescu espère à terme, elle aussi, avoir un rôle à jouer auprès des jeunes fans.

« Je veux aussi être un mentor pour les jeunes athlètes, en utilisant cette expérience que j’ai pour en aider beaucoup d’autres », souhaitait-elle il y a quelques mois. Celle-ci semble avoir été à bonne école pour le faire.