Bradley Beal et les Suns beaucoup trop forts pour les Lakers

Il a capté le rebond défensif, est parti en contre-attaque face à trois Lakers, puis s’est stoppé au niveau de la ligne à 3-points pour envoyer en première intention. Après avoir converti un énième panier primé, Bradley Beal pouvait envoyer un baiser au public de la Crypto.com Arena.

Cette action de la fin du troisième quart-temps illustre l’état de grâce atteint par l’arrière des Suns cette nuit, qui a entraîné dans son sillage une formation de l’Arizona beaucoup trop forte pour les Californiens. Il faut préciser qu’avec ce tir, l’écart grimpait à… 31 points (70-101).

Les visiteurs avaient démarré la partie sur un trop bon tempo pour être contrariés. La première étincelle est venue de Devin Booker, inarrêtable en première période pour se créer des espaces à mi-distance. L’arrière reconverti en meneur avait déjà dépassé les 20 unités à la mi-temps d’un match orienté en faveur de son équipe (52-66).

Le « Big Three » tourne à plein régime

Tandis que le troisième joueur phare de l’équipe, Kevin Durant, se mettait intelligemment en retrait, Bradley Beal a pris les choses en main dans la période suivante avec une petite pépite de quart-temps. « Fadeaway », mouvement « up and under », et bien sûr ce festival longue distance (8/10 dans l’ensemble)… La recrue venue de Washington a signé 20 points dans cette seule période.

Les Lakers, rapidement privés de leur meilleur défenseur extérieur, Cam Reddish, touché au genou, n’ont pas trouvé de solution. Le monstre à trois têtes d’en face a encore concentré près de 70% des points de Phoenix. Pour une meilleure répartition de la marque, on repassera. Le talent et l’efficacité des trois hommes étaient bien suffisants ce soir.

CE QU’IL FAUT RETENIR

– Les leaders des Lakers peu présents. Cela faisait un paquet de temps que D’Angelo Russell n’avait pas terminé meilleur marqueur de sa formation, avec le plus grand nombre de « ticket shoots ». C’est dire si le duo LeBron James – Anthony Davis a peu pesé dans les débats. Seulement 11 tirs pris chacun, aucune réussite derrière l’arc… Incertain avant la rencontre en raison d’une gêne à la cheville, le premier a eu beau signer le caviar de la soirée, il a connu sa plus petite sortie de l’année. Le second, pourtant en grande forme ces dernières semaines, a été oublié par l’attaque des Lakers. Sept Californiens ont terminé avec 10 points ou plus, mais ce bon ratio n’efface pas les soucis de titulaires, surpassés par ceux d’en face.

– Austin Reaves ciblé en défense. Aux commentaires TV, Reggie Miller n’a cessé de le répéter. Tout au long de la soirée, les membres du « Big Three » ont attaqué lorsqu’ils avaient l’arrière des Lakers, moins physique qu’eux, sur le dos. Sur une séquence dans le troisième quart-temps, Bradley Beal s’est ainsi lancé dans une session de dribbles devant lui, avant de sanctionner avec la faute.

– Prendre un peu d’air au classement. À une défaite près, Lakers et Suns disposaient du même bilan avant la rencontre. En s’imposant, ces derniers (20v-18d), 8e à l’Ouest, ont pris un peu d’air au classement par rapport à leurs adversaires du soir (19v-20d), 10e, et surtout par rapport à la menace du Jazz, au même bilan que les Lakers désormais. En sachant que les Warriors (17v-20d) sont toujours en embuscade, cette course au « play-in » s’annonce passionnante jusqu’au bout.

Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.