Ça y est, c’est le grand jour ! La 78e saison NBA débute aujourd’hui et, pour l’occasion, on vous propose un point sur nos pronostics pour les différents trophées individuels de fin d’exercice.
MVP, Défenseur de l’année, Rookie de l’année, Progression de l’année, Sixième homme de l’année et Coach de l’année : les prétendants à ces récompenses ne manquent pas sur la ligne de départ, avec quelques candidats évidents mais aussi des scrutins pour le moins incertains.
Rappelons que la NBA a instauré à partir de cette saison un minimum de matchs à disputer (65) pour être éligible aux récompenses de fin d’année. Ce qui élimine d’ores et déjà Ja Morant de l’équation, suspendu pour les 25 premières rencontres de l’exercice.
MVP : Nikola Jokic (Nuggets)
La saison dernière, il n’était déjà pas très loin de rafler son troisième titre de MVP (d’affilée) et, cette saison, Nikola Jokic pourrait surfer sur sa première bague et son premier titre de MVP des Finals pour en quelque sorte obliger les votants à lui offrir une autre statuette de meilleur joueur de la saison régulière. Ce qui serait loin d’être immérité pour celui qui est considéré, par beaucoup, comme l’actuel meilleur basketteur de la planète.
Pour ce faire, il faudra évidemment que ses Nuggets se maintiennent a minima dans le Top 3 de la conférence Ouest et, au vu de la reconduction quasi intégrale de leur effectif sacré champion NBA au printemps dernier, on peut penser qu’ils s’installeront une nouvelle fois au sommet. Surtout si leur « Joker » serbe continue d’empiler les statistiques avec une facilité déconcertante et s’il parvient, carrément, à tourner en triple-double de moyenne. Un exploit qu’il avait failli accomplir la saison dernière (24.5 points, 11.8 rebonds, 9.8 passes)…
La concurrence : Giannis Antetokounmpo (Bucks), Luka Doncic (Mavericks), Joel Embiid (Sixers), Jayson Tatum (Celtics)…
La grosse cote : Shai Gilgeous-Alexander (Thunder).
Défenseur de l’année : Bam Adebayo (Heat)
Toujours placé mais jamais récompensé, puisqu’il est présent dans le Top 5 du scrutin depuis quatre ans, Bam Adebayo pourrait profiter du profil encore très défensif de cette équipe du Heat et de sa solidité physique (70 matchs de moyenne par an depuis le début de sa carrière) pour enfin mettre la main sur ce trophée de Défenseur de l’année.
Double finaliste NBA, l’intérieur de 26 ans arrive lentement mais sûrement à maturité et être élu DPOY finirait d’asseoir sa place parmi les meilleurs défenseurs de sa génération. La concurrence sera rude, mais son importance dans le dispositif défensif d’Erik Spoelstra, couplée à sa connaissance de celui-ci, en fait notre favori pour ces pronostics. Même chose pour sa polyvalence et sa régularité dans le domaine.
La concurrence : Anthony Davis (Lakers), Jaren Jackson Jr. (Grizzlies), Evan Mobley (Cavaliers), Giannis Antetokounmpo (Bucks)…
La grosse cote : Victor Wembanyama (Spurs).
Rookie de l’année : Victor Wembanyama (Spurs)
Qui d’autre que le générationnel Victor Wembanyama, tant il nous semble déjà partir avec les faveurs des pronostics avant même le début de cette saison ? Après avoir atterri dans ce qui est sans doute le meilleur environnement possible pour son développement, le Français va devoir assumer toute la pression qu’il doit supporter sur ses larges épaules mais, comme il l’a démontré en présaison, il n’a pas l’air d’être très perturbé par toute l’attention qu’il suscite.
Bonne nouvelle pour « Wemby » : le trophée de Rookie de l’année n’est pas concerné par la limite de matchs à disputer, donc même s’il en joue moins de 65, il pourra prétendre à cette distinction individuelle. Attention toutefois à Scoot Henderson ou encore Chet Holmgren, dont l’impact à Portland et Oklahoma City seront aussi observés.
La concurrence : Scoot Henderson (Blazers), Chet Holmgren (Thunder), Brandon Miller (Hornets), Ausar Thompson (Pistons).
La grosse cote : Cam Whitmore (Rockets).
Progression de l’année : Jordan Poole (Wizards)
En partant du principe que sept des dix derniers MIP –dont les quatre derniers– ont décroché leur première sélection All-Star la saison de leur élection comme meilleure progression de l’année, on présume que Jordan Poole est le mieux placé dans les pronostics pour exploser et succéder au surprenant Lauri Markkanen.
Parti à Washington après quatre ans de hauts et de bas du côté de Golden State, celui qui se fait désormais surnommer « JP13 » aura tout le loisir de faire gonfler ses statistiques personnelles chez les Wizards, dans la peau d’un titulaire à plein temps. Tel un certain James Harden au début de la dernière décennie, quand il avait quitté OKC pour Houston…
La concurrence : Mikal Bridges (Nets), Tyrese Maxey (Sixers), Scottie Barnes (Raptors), Evan Mobley (Cavaliers)…
La grosse cote : Ben Simmons (Nets).
Sixième homme de l’année : Immanuel Quickley (Knicks)
Dauphin de Malcolm Brogdon cette année, Immanuel Quickley semble partir en pole position pour lui succéder au palmarès du meilleur remplaçant. Déjà, parce que son rôle et ses minutes ne devraient pas diminuer sous Tom Thibodeau. Ensuite, parce qu’il lui faudra performer avec les Knicks pour aller chercher cette juteuse prolongation de contrat qu’il a ratée cet automne.
Électron libre de la franchise new-yorkaise, dont il est chargé de dynamiter l’attaque en sortie de banc depuis désormais trois ans, « IQ » a en tout cas le profil du « combo guard » capable de rafler ce trophée de meilleur sixième homme. À condition, toutefois, que ses pourcentages et sa production statistique ne chutent pas comme lors des derniers playoffs…
La concurrence : Malik Monk (Kings), Bogdan Bogdanovic (Hawks), Gary Trent Jr. (Raptors), Naz Reid (Wolves)…
La grosse cote : Chris Paul (Warriors).
Coach de l’année : Michael Malone (Nuggets)
À l’image de Nick Nurse en 2020, au lendemain du titre des Raptors, Michael Malone pourrait profiter de son tout nouveau statut de champion NBA pour récupérer le trophée de meilleur entraîneur de la ligue.
Pour l’heure, il n’a jamais fait mieux qu’une troisième place (2019) mais si les Nuggets caracolent en tête de l’Ouest et de la NBA, il ferait inévitablement figure de favori des pronostics à la succession de Mike Brown, indiscutable la saison dernière au regard des prestations renversantes des Kings.
Ce serait, en prime, un bel hommage à son père, Brendan, décédé en début de mois, ainsi qu’une belle revanche pour ce pédagogue longtemps condamné à avancer dans l’ombre, et dont les qualités au coaching sont enfin reconnues à leur juste valeur.
La concurrence : Joe Mazzulla (Celtics), Darvin Ham (Lakers), Mark Daigneault (Thunder), Adrian Griffin (Bucks), Frank Vogel (Suns)…
La grosse cote : Ime Udoka (Rockets).