Hedo Turkoglu, élu Most Improved Player, a acquis sa renommée grâce à ses qualités de clutch player. Et lorsque ses 9 points inscrits en 90 secondes permettent à Orlando de mener 83-82, on se dit que le Turc va ajouter un nouveau paragraphe à sa légende.
A 8 secondes de la fin, Tayshaun Prince redonne pourtant l’avantage aux Pistons (90-89) sur un shoot difficile, mi-lay up, mi-bras roulé. Balle à qui ? A Turkoglu évidemment. Ni Rashard Lewis, ni Dwight Howard ne réclament la balle. Ils savent que leur ailier est leur meilleure arme. Turkoglu est en tête de raquette. Il décide d’aller dans le trafic, comme LeBron James dans le Game 1 face à Boston. C’est un peu le même double-pas. Et l’issue est identique puisque le tir est manqué (il y avait sans doute faute…), et Detroit s’impose à Orlando (90-89)pour mener 3-1 dans cette série.
Mais ne blâmons pas trop Turkoglu (21 pts) car c’est tout le Magic qui peut s’en vouloir. Les hommes de Stan Van Gundy menaient de 15 points dans le troisième quart-temps. En face, les Pistons, privés de Chauncey Billups, s’appuient sur le trio Prince-Wallace-Hamilton et leur défense. Ils enchaînent par un 15-0 grâce à une énorme défense. Ils sont montés en intensité et Orlando déjoue.
« Nous ne savons que défendre, explique Wallace (16 pts, 8 rbds). C’est notre style de jeu. Si l’adversaire veut jouer physique, c’est tant mieux pour nous. On aime ça et on aimerait jouer comme ça tout le temps« .
Mais à ce jeu, Orlando ne peut rivaliser. Même Dwight Howard, qui est sans doute le joueur le plus physique de la ligue, explose face à la frontline des Pistons. « Superman » termine la rencontre avec 8 pts et 12 rbds. Pris à deux tout le temps par le duo McDyess-Wallace, il est coupé de ses coéquipiers. Il ne voit pas un ballon. Et lorsqu’il a la balle en mains, il lui est impossible d’aller au cercle.
« J’ai raté trop de choses. C’est une soirée frustrante. La seule chose que je peux faire, c’est de faire mieux dès le prochain match » conclut un Howard qu’on a connu plus déterminé.