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Evan Fournier : « C’est toujours un plaisir de jouer en Bleu mais particulièrement cette année »

Coupe du Monde – Evan Fournier prend à nouveau du plaisir à jouer, et à scorer, avec les Bleus après sa saison cauchemardesque à Gotham.

Evan Fournier

Compétiteur devant l’éternel, Evan Fournier est bien content de retrouver les planches cet été avec les Bleus, après une saison à mettre aux oubliettes à New York. L’arrière tricolore nous a même confié qu’il avait déjà fait ses cartons, fin prêt à quitter la Grosse Pomme pour de nouveaux cieux plus cléments…

En attendant de savoir quelle sera la prochaine étape de sa carrière en NBA, Fournier profite à plein de son été en bleu-blanc-rouge, avec la ferme intention d’aller jusqu’au bout à la Coupe du monde. Avec ce cinq de Tokyo qu’il aurait tellement aimé avoir l’an passé… pour conquérir l’Europe !

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« On essaye des choses, on est généreux, un peu trop parfois ! »

Evan, vous êtes allés gagner en Lituanie pour une cinquième victoire consécutive en préparation, quels enseignements tirez-vous de ce nouveau succès, acquis cette fois dans la difficulté ?

« On aime bien faire des matchs à l’extérieur [en préparation] pour avoir à faire à un contexte différent, à un arbitrage maison, des fans contre nous… C’était une bonne victoire. On n’a pas fait notre meilleur match mais on a réussi à trouver les ressources pour gagner. Le banc a fait du très bon boulot, surtout en début de quatrième quart. C’était bien. »

Était-ce également intéressant d’avoir à jouer une fin de match sous pression, quand ils sont revenus à -4 à une minute de la fin du match ?

« Mouais, c’était un money time sans grosse pression, à mon avis. Ils sont revenus en fin de match, c’est vrai, mais à aucun moment, on ne s’est senti en danger. C’était plutôt sur l’entame de match qu’ils nous ont posé des problèmes, et en début de troisième quart. »

On vous a vu très impliqué défensivement avec plusieurs interceptions et des deflections, que le staff comptabilise, est-ce que vous trouvez que la sauce prend bien défensivement avec les nouvelles options en zone ?

« Par rapport à la prépa, on n’est pas mal. Mais on n’est pas encore prêt pour faire une compétition ! Il faut que notre défense individuelle soit bien meilleure, qu’on soit plus en place. Mais c’est normal ! La zone, c’est quelque chose de nouveau pour nous. On essaye des choses, on est généreux. Un peu trop parfois, et ça laisse des tirs ouverts. Mais on gagne beaucoup de ballons aussi. Il y a des choses intéressantes mais il y a encore certaines situations qu’on doit travailler car on les gère mal encore. Comme quand il y a plusieurs coupes du même côté et que le pivot monte [au poste haut], il faut qu’on suive mieux et pas qu’on reste en zone. C’est ça la zone matchup. On est encore un peu confus sur ce genre de situations. »

« Ça fout les boules pour l’année dernière ! »

On imagine que le retour de Nicolas Batum et Nando De Colo vous fait plaisir, comment décririez-vous leur apport pour fluidifier le jeu offensif de l’équipe ?

« Quand tu rajoutes des joueurs talentueux, c’est plus facile pour tout le monde, ce n’est pas une surprise. On retrouve notre cinq majeur de Tokyo, avec lequel on a eu beaucoup de succès. C’est agréable… mais ça fout les boules pour l’année dernière ! »

Après votre saison très compliquée en NBA, dites-nous à quel point ça vous procure du plaisir de pouvoir retrouver non seulement le jeu mais aussi des responsabilités, en tant que leader offensif de l’équipe ?

« C’est le plaisir de retrouver le terrain. C’est toujours un plaisir [de jouer en Bleu] mais particulièrement cette année, c’est vrai. C’est un groupe qui aime bien passer du temps ensemble, et ça change du milieu professionnel. Et puis, on a des objectifs qui sont très élevés, et ça c’est très important de vivre des moments forts dans une carrière. Je suis vraiment content d’être là. [Jouer pour son équipe nationale] n’est pas comparable [avec la vie en club]. On retrouve des gars qu’on connaît depuis dix ans. On joue pour plus que soi et ça se ressent dans le jeu. Dans le jeu FIBA, il y a une intensité et une ambiance qui sont différentes. C’est ça qu’on aime en tant que joueur. »

Pensez-vous qu’il est possible, comme votre premier adversaire canadien l’espère, de créer un collectif aussi rapidement avec autant de stars NBA ?

« Il faut demander ça aux Américains, qui mettent des branlées à tout le monde depuis longtemps… Oui, c’est possible mais après, est-ce que le Canada en est capable ? On ne le sait pas encore. Ils ont un très gros effectif avec des joueurs qui sont là pour faire de la compét’. Je ne sais pas ce qu’il va advenir de [Jamal] Murray, mais s’il est là, ils ont un groupe très fort. »

« Avec ce groupe, on a vécu quelques batailles »

Est-ce une pression supplémentaire d’avoir à démarrer la Coupe du Monde face à cet épouvantail canadien, dont on ne sait pas grand-chose au final ?

« De savoir qu’on a une grosse poule, et un gros croisement derrière, ça met forcément plus de pression. Après, on a quand même un joker. Si on perd un match, on n’est pas out non plus. On reste quand même maitre de notre destin si on en perd un. Je ne sais pas, on verra. Je n’ai pas vu leur match, on ne les a jamais joués, c’est compliqué de savoir comment ils vont réagir. »

Est-ce que l’expérience glanée avec ce groupe ces dernières années vous permet néanmoins de partir avec confiance dans ce groupe de la mort ?

« Avec ce groupe, on a vécu quelques batailles, on a déjà fait des gros matchs ! En 2021, à Tokyo, au premier match, on a battu les Etats-Unis par exemple. Je ne sais pas si on gagnera ou on perdra, mais ce qui est sûr, c’est qu’on sera prêt ! Et notre compét’ ne se jouera pas seulement sur le premier match. »

Quel est votre avis sur l’écart qui existe entre le jeu NBA et le jeu FIBA ? Est-ce vraiment difficile de passer de l’un à l’autre ?

« Oui, il y a un vrai ajustement, dans la façon dont le basket est joué. L’arbitrage. Mais le plus dur, c’est encore le spacing. C’est très compliqué pour les joueurs NBA qui sont habitués à avoir beaucoup d’espace. C’est plus rugueux sur l’homme en NBA, mais une fois que tu passes ton joueur, il y a quand même moins d’aides. Mais, [en FIBA], c’est tout l’inverse ! Ce sont des organisations défensives différentes. Après, certains joueurs qui sont très forts, ça ne les impacte pas du tout mais il y en a d’autres qui sont gênés. (…) Notre plus gros avantage, c’est qu’on a un groupe qui se connaît. Car si tu laisses un peu de temps à n’importe quel joueur NBA de s’habituer au jeu FIBA, il va très bien s’en sortir. Ce qui peut les empêcher de performer au plus haut niveau, c’est ce manque d’expérience. »

Le sélectionneur lituanien, Kazys Maksvytis, a fait de vous un des favoris pour la Coupe du Monde, quels sont, selon vous, les favoris de la compétition ?

« L’équipe à battre, c’est toujours les Etats-Unis, évidemment. Mais il y a toujours l’Espagne, championne d’Europe en titre. Après, on ne sait pas trop, il y a pas mal d’équipes, comme l’Allemagne. (…) C’est vrai qu’il manque Giannis, Jokic, Rubio… Mais ces équipes ne sont pas de notre côté, donc on s’en fiche un peu à vrai dire. »

Quels sont les derniers ajustements à prévoir dans les prochains jours, avant de passer en mode compétition ?

« Il y a encore beaucoup de boulot ! Il nous reste encore deux matchs à jouer, avec le Japon et l’Australie. Et puis même, pendant la compétition. Défensivement, on n’est pas mal mais on n’est pas encore là où il faut. Et puis en attaque, pour le moment, on fait seulement les systèmes de base. On va en rajoute plein d’autres encore. Il y a encore plein, plein de choses à voir et à gérer. Mais ça, ça se fera au dernier moment. Pour l’instant, on essaye de créer notre culture pour cette année. »

 

Propos recueillis à Rueil-Malmaison

Crédit photo : Lenoir/The Agency/FFBB

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