Pendant que Boris Diaw et Ronny Turiaf aidaient Tony Parker à enfiler sa veste, Gregg Popovich attendait sagement son tour. Le coach des Spurs, le plus victorieux de l’histoire de la NBA, aura attendu d’avoir 74 ans pour entrer au Hall of Fame, et son intronisation coïncide avec celle de TP, son meneur de jeu de 2001 à 2018 ! Ils ont remporté quatre titres NBA ensemble, et pourtant, leur première rencontre avait été glaciale. C’était avant la Draft.
« Je le détestais » a révélé Coach Pop’. « J’avais dit que je ne voulais pas de lui. C’était un pleurnicheur. Il n’était pas agressif. Il n’aimait pas le contact, il avait 19 ans et je ne voulais pas le voir ».
L’agent de Parker demande à Popovich de donner une seconde chance au Français. RC Buford insiste aussi auprès de Popovich. Le coach des Spurs n’est toujours pas convaincu et il demande à des vétérans de la NBA de défier le Français, dont le regretté Lance Blanks.
« Ils étaient plus que méchants et nous avons mis ce meneur de jeu (Parker) face à eux », se souvient Popovich. « Il a dû diriger le jeu et il leur a botté le cul. Il m’a prouvé que je m’étais trompé et que j’avais mal interprété ce que j’avais vu de mes propres yeux. »
La suite, on la connaît. Alors que Parker pense être choisi par les Celtics, il est finalement sélectionné en 28e position par les Spurs. Personne n’imagine le Français jouer beaucoup pour sa saison rookie. Il n’a que 19 ans. Et pourtant, après cinq matches, il devient titulaire !
« Après trois ou quatre matches, je lui ai donné le ballon et je lui ai dit : « C’est à toi de jouer », raconte Popovich. « Vu ce qu’il avait montré à l’entraînement et au training camp, il fallait le jeter dans le grand bain et voir s’il pouvait s’en sortir. Le reste de son histoire, c’est le Hall of Fame ».