Mathias Lessort : « Je ne sais même plus qui a mes droits en NBA »

On l’oublie un peu mais Mathias Lessort a été drafté. C’était en 2017, en 50e position par les Sixers, juste entre Vlatko Cancar et Monte Morris. Contrairement à eux, il n’a jamais posé le pied en NBA, et l’intérieur français a préféré s’imposer comme l’un des tous meilleurs jeunes à son poste en Europe, que ce soit avec l’Etoile Rouge de Belgrade, Monaco, le Bayern Munich ou encore Unicaja et même le Maccabi Tel Aviv . Élément moteur d’une équipe du Partizan qui a fait du bruit cette saison en Euroleague, avec notamment 9 points et 5 rebonds de moyenne, Lessort aimerait bien transformer l’essai avec les Bleus, en apportant son énergie et son moteur, ses marques de fabrique sur les planches.

« J’ai beaucoup pris en maturité et en expérience [ces dernières années]. J’ai eu la chance de côtoyer des bons joueurs et des bons coaches qui m’ont aidé dans mon jeu. Mon statut en club a changé aussi. J’ai simplement progressé dans ma patience, ma lecture de jeu, tout ce qui englobe l’expérience en fait. Je suis moins foufou, je suis plus calme, plus serein. Je prends de meilleures décisions, je lis plus facilement le jeu. » 

Du chaudron de Belgrade au chaudron d’Athènes

Alors d’autres se focalisent sur la NBA, Lessort préfère continuer sa progression sur les Vieux Continent, en passant du Partizan au Panathinaikos à la rentrée prochaine.

« Je ne voulais pas vraiment quitter le Partizan mais le Pana m’a proposé un projet qui était très similaire à celui du Partizan, à savoir de remonter le club aux sommets en faisant venir un grand coach et des grands joueurs. On sait que ça peut devenir un projet fou à terme. J’ai hâte de voir ce que ça peut donner, avec cette salle de l’OAKA qui est souvent en feu. Je vais arriver là-bas en voulant être le meilleur possible, pas en pensant que ça va être un tremplin pour la NBA [ou quoi que ce soit d’autre]. Je ne sais même plus qui a mes droits, donc je crois que ça répond à ta question… »

Pour son information, ses droits appartiennent aux Knicks depuis deux ans, et ils ont pas mal voyagé. En juillet 2019, les Sixers les avaient cédés aux Clippers dans un échange à quatre équipes. Un an plus tard, en novembre 2020, ses droits étaient cédés aux Knicks, après un crochet d’une journée par les Wolves.

Propos recueillis à Orléans