Au compte-gouttes, on découvre les nouveautés de la prochaine convention collective et la NBA a décidé d’éliminer la « mid-level exception » pour les équipes les plus dépensières. Plus exactement, ça s’appliquera pour les équipes qui sont dans la « luxury tax » pour 17.5 millions de dollars et plus.
Puisque la « luxury tax » n’est pas un frein pour certaines franchises (Warriors, Clippers, Bucks, Lakers…), cette mesure pourrait être plus pénalisante puisqu’elle les empêchera de recruter un bon « free agent ».
Donte DiVincenzo n’aurait pas pu rejoindre les Warriors
Exemple concret : avec cette réglementation, les Warriors n’auraient pas pu signer Donte DiVincenzo (9 points, 4 rebonds, 3 passes), recruté pour compenser le départ de Gary Payton II, et précieux actuellement pour pallier l’absence d’Andrew Wiggins.
« Les joueurs vont aller dans des équipes au bilan tout juste équilibré ou en-dessous. Ça va disperser les richesses au lieu de voir les joueurs être concentrés dans les quatre ou cinq meilleures équipes », estime le joueur dans le San Francisco Chronicle. « Je comprends ce changement et ça va dans le bon sens. Mais je suis aussi content que ça ne soit pas arrivé l’an passé honnêtement. De retour de blessure et libre de contrat, je voulais vraiment rétablir ma valeur dans la Ligue. Et pour moi, il n’y avait pas mieux que cette équipe ! »
Si cette mesure avait été en place il y a un an, les Bucks n’auraient pas pu recruter Joe Ingles, et les Celtics n’auraient pas pu signer Danilo Gallinari.
Russell Westbrook n’aurait pas pu rejoindre les Clippers
Mais la NBA ne s’arrête pas là dans les « sanctions » puisque ESPN a listé trois autres mesures qui feront sérieusement réfléchir les franchises qui ne se soucient pas de la « luxury tax » :
– Ainsi, elles ne pourront plus se positionner sur un joueur laissé libre par un « buy-out ». Par exemple, les Clippers n’auraient pas pu recruter Russell Westbrook il y a un mois.
– Ensuite, la NBA leur interdit d’échanger un premier tour de Draft pendant sept ans.
– Enfin, dans le cadre d’un échange, ces franchises ne pourront plus recevoir de « package » dont les salaires sont supérieurs aux salaires sortants. Il faudra donc forcément que les salaires soient équivalents entre les joueurs transférés et reçus.
Pour la saison prochaine, ces mesures ne viseront que les Warriors et les Clippers, puisqu’elles dépassent le seuil de la « luxury tax » de 49 et 39 millions de dollars.
LEXIQUE |
Mid-level exception : enveloppe d’environ 10 millions de dollars dont disposent chaque année pour recruter toutes les franchises NBA qui ne payent pas de luxury tax. Elles peuvent l’utiliser sur un ou plusieurs joueurs. Une équipe qui doit payer la luxury tax dispose seulement de 6.5 millions. A partir de 2023/24, si une équipe dépasse largement la barre haute du salary cap (de plus de 17.5 millions de dollars), elle perd sa « mid-level exception ».
Luxury tax : en NBA, le salary cap n’est pas strict, et la NBA autorise les franchises les plus riches à dépasser le seuil fixé avec une marge de tolérance d’environ 20%. En l’occurrence, l’an prochain, les franchises auraient normalement pu dépenser jusqu’à 124 millions de dollars. Ensuite, pour chaque dollar dépensé au-dessus de ce plafond, les franchises doivent verser la « luxury tax » à la NBA. Une sorte d’impôt qui peut coûter très cher, et les candidats au titre paient généralement chaque année plusieurs dizaines de millions de dollars. Une somme reversée ensuite aux franchises, bonnes élèves, qui n’ont pas payé la « luxury tax »