La saison des Friars à peine terminée, après une élimination dès le premier tour de la « March Madness » face à Kentucky, les dirigeants de l’université de Providence doivent sans transition s’attaquer à un nouveau dossier majeur : chercher et trouver un nouveau coach.
Car après douze saisons à la tête du programme de basket, Ed Cooley s’en va : il vient d’accepter le poste de « head coach » de la mythique fac’ de Georgetown, où il prendra donc la suite de Patrick Ewing, renvoyé il y a une dizaine de jours après six saisons et un bilan très décevant sur le banc de son alma mater (75 victoires pour 109 défaites).
À la tête des Friars, Ed Cooley a remporté 242 des 395 matchs qu’il a coachés, gagnant notamment le tournoi de conférence de la Big East en 2014 et qualifiant l’équipe à sept reprises en douze saisons pour la « March Madness ».
Tacticien encore relativement jeune (53 ans) et donc « au courant » des évolutions dans le basket universitaire, il est particulièrement réputé pour la qualité de ses schémas offensifs et aura ainsi la mission complète d’insuffler une nouvelle bonne dynamique aux Hoyas, englués dans les bas-fonds de la Big East depuis des mois. Une situation indigne de la grandeur qui fut autrefois celle du programme du Hilltop.
« C’est une journée très excitante pour le programme de basket de Georgetown, alors que nous accueillons Ed Cooley et sa famille. Coach Cooley est un excellent mentor pour les jeunes joueurs, et un coach dont les accomplissements ont parlé pour eux-mêmes tout au long de sa carrière » déclarait ainsi Lee Reed, le directeur athlétique à Georgetown. « Je suis très confiant sur le fait qu’il saura ramener notre programme sur le devant de la scène, tant en Big East qu’à l’échelle nationale. »
Rick Pitino a relancé sa carrière de coach
Côté St. John’s, c’est possiblement un encore plus gros coup puisque le légendaire Rick Pitino prend les rênes du Red Storm. Natif de New York, le mythique tacticien de 70 ans rentre donc chez lui, dans le Queens précisément où se situe le campus de l’université, par laquelle Mark Jackson, Chris Mullin ou encore Metta World Peace (et le rappeur J. Cole, notamment) sont passés.
Légende absolue du coaching, Rick Pitino présente à ce jour un bilan de 834 victoires pour 239 défaites en 35 saisons, avec 23 apparitions au tournoi NCAA (avec cinq équipes différentes) et 7 qualifications pour le « Final Four », un accomplissement réussi par seulement cinq autres coachs dans l’histoire. Par ailleurs, il détient le troisième meilleur pourcentage de victoires de l’histoire dans le tournoi NCAA, avec 54 victoires pour 21 défaites, soit 72%. Enfin, last but nos least, il est le seul coach universitaire de l’histoire à avoir remporté deux titres avec deux programmes différents : Kentucky en 1996 et Louisville en 2013.
Ces trois dernières saisons, il officiait en qualité de « head coach » des Gaels d’Iona, petite université de la Nouvelle-Rochelle, dans la banlieue de son New York natal, qu’il qualifiait pour la « March Madness » l’an passé et cette année. Désireux de rester ans la région s’il venait à changer de poste, il s’offre ainsi un dernier très beau challenge à la tête du programme new-yorkais pur souche, qui réalise un très gros coup.
Le Red Storm ne pouvait effectivement pas rêver mieux pour relancer son programme de basket, clairement dans le creux de la vague ces derniers mois (15 victoires et 24 défaites en Big East sur les deux dernières saisons).