Au forceps, les Knicks distancent le Jazz dans le « money-time »

Encore un match passionnant et un « money-time » épique au Madison Square Garden ! Au lendemain d’une défaite à Philadelphie, les Knicks ont en effet réussi à éviter le piège que représentait le Jazz, aussi en « back-to-back » après une victoire la veille à Toronto, en s’imposant au forceps dans le « money-time » (126-120).

Dans un match résolument tourné vers l’attaque, véritable bataille à couteaux tirés entre les deux formations quasiment jusqu’au bout, les locaux ont ainsi fait la différence durant les quatre dernières minutes, apothéose d’un grand quart-temps à 39 points, au cours desquelles ils ont inscrit quatre tirs primés pour distancer une dernière fois les Jazzmen et enfin sécuriser ce succès, le quatrième sur leurs cinq derniers matchs.

Comme toujours, la paire Jalen Brunson (38 points, 3 rebonds et 5 passes) – Julius Randle (31 points, 6 rebonds et 2 passes) a montré la voie en compilant 69 des 126 points, bien aidée par un Josh Hart (11 points, 7 rebonds, 4 passes et 4 interceptions) déjà très précieux, dès sa première. Il fallait bien ça pour disposer d’un collectif du Jazz coriace, incarné évidemment par le néo-All-Star Lauri Markkanen (29 points, 5 rebonds et 3 passes), mais aussi par la paire d’arrières Jordan Clarkson (24 points, 6 rebonds et 3 passes) – Talen Horton-Tucker (23 points, 7passes, 2 rebonds, une interception et un contre).

Mais au final, dans un match si offensif et disputé, ce sont des petits détails qui ont fait la différence, et c’est l’équipe la moins dispendieuse avec le cuir et la plus dominante au rebond offensif qui l’a emporté.

CE QU’IL FAUT RETENIR

– Le rebond offensif et les lancers-francs, les clés du match. En faveur des Knicks bien sûr, qui ont assez largement gagné cette bataille, avec un différentiel de +9 au final (20 prises à 11), s’offrant de nombreuses secondes opportunités. Il fallait bien ça pour faire face à la domination du Jazz dans la peinture, les Jazzmen ayant marqué plus de la moitié de leurs points dans cette zone (64 points). Les hommes de Tom Thibodeau ont aussi su se montrer plus agressifs vers le cercle, récoltant au total 38 passages sur la ligne de réparation, pour 28 conventions. Côté Jazz ? Un 21/28 dans ce domaine. Voilà vos clés du match.

– L’impact immédiat de Josh Hart. Pour sa première sous la tunique de New York, l’arrière-ailier a finalement aussi été une clé du match, grâce à son apport généreux et ultra rentable : 11 points, 7 rebonds, 4 passes et 4 interceptions en 26 minutes en sortie de banc ! Altruiste, patient et minutieux en attaque, exemplaire en défense et sur les lignes de passe, véritable chien de garde au rebond, l’ancien de Villanova s’est déjà mis le public du « MSG » dans la poche par son activité de tous les instants, notamment durant la fin de match, qu’il a jouée à la place de Quentin Grimes, moins en vue. « Peu importe ce dont l’équipe a besoin, il a ça dans son arsenal » résumait simplement Jalen Brunson après la rencontre, le meneur qu’il retrouvait sur le terrain, près de six ans après leur dernière saison commune à Villanova. Les Knicks ont visé très juste à la « trade deadline ».

TOPS/FLOPS

✅ Jalen Brunson. Au risque de se répéter et de manquer de qualifications pour qualifier, à chacune de ses sorties, la justesse du meneur des Knicks, on va se contenter de donner sa ligne de stats, qui parle d’elle-même : 38 points à 11/22 aux tirs (dont 14/15 aux lancers-francs !), 3 rebonds et 5 passes, pour une seule perte de balle. Constant tout au long du match, il a bien sûr apporté son tir primé et ses lancers-francs décisifs dans le « money-time », quand son équipe réussissait à repousser pour de bon cette coriace équipe du Jazz, récoltant même, pour la première fois de la saison, des chants « MVP » de la part du public new-yorkais.

✅ Immanuel Quickley. En relais de « JB », l’étincelle de New York en sortie de banc a encore fait fort : 15 points (3/6 derrière l’arc) et 5 rebonds, sans oublier une passe, un interception et un contre. Irrégulier durant ses deux premières années, « Quick » a trouvé la stabilité dans ses performances cette saison, et participe à chaque fois pleinement aux succès de sa formation.

✅ Talen Horton-Tucker. Déjà très en vue la veille à Toronto, le jeune « combo-guard » a récidivé avec une très bonne performance en sortie de banc. Dorénavant davantage responsabilisé avec le cuir dans les mains, puisque Collin Sexton a intégré le cinq majeur suite au départ de Mike Conley, il s’est approché du « double-double » en alternant entre attaque et distribution (23 points et 7 passes), avec en prime 2 rebonds, une interception et un contre. Assurément un nom à continuer à surveiller durant la dernière ligne droite de la saison du Jazz.

⛔️ Des pertes de balle qui coûtent cher, pour le Jazz. Les joueurs de Will Hardy n’ont perdu « que » 10 ballons, mais ils l’ont payé cash sur le repli défensif à chaque fois : 17 points encaissés sur ces cuirs gaspillés. Dans un match très disputé dans l’ensemble, qui s’est joué sur une accumulation de petits détails, ça fait beaucoup… Surtout qu’en face, les Knicks n’ont perdu que 6 ballons, et ont su limiter les dégâts puisqu’ils n’ont encaissé que 10 points sur la contre-attaque.

LA SUITE

– Knicks (31-27) : réception des Nets, dans la nuit de lundi à mardi (01h30).

– Jazz (28-30) : déplacement dans l’Indiana, dans la nuit de lundi à mardi (01h00).

Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.