Coaching : les secondes chances de Chicago contre Miami

On le sait, la victoire des Bulls sur le Heat de dimanche soir est associée aux points inscrits après rebonds offensifs. Des points rangés dans la catégorie « seconde chance ».

Les chiffres sont éloquents : 19 rebonds offensifs pour 31 points incrits en seconde chance pour Chicago. Dans ces conditions, difficile, voire, impossible pour Miami de s’imposer.

Si les Bulls ont été clairement meilleurs dans ce domaine, leur agressivité n’explique pas tout. En fait, Miami a tout simplement été trop lent et imprécis dans ses rotations défensives.

Sebastian Pruiti de nbaplaybook.com s’est penché sur le sujet. Et effectivement, Miami va devoir s’en inspirer pour ne pas faire la même erreur deux fois.

L’importance de la rotation

Dans tous les grands systèmes défensifs de la ligue (Boston, Chicago, Miami…), les rotations défensives ont une place prépondérante.
Toutes ces équipes aident et orientent vers le panier. Seulement dès lors que la première passe est faite, tout un système de rotation s’installe pour équilibrer et ne pas permettre de prendre un shoot facile. Boston a pendant trois ans été un modèle dans ce domaine. Seulement tout ce travail ne doit pas s’arrêter au moment du shoot, il faut poursuivre son effort et bloquer au rebond.

Malheureusement, Miami a un peu oublié cela dimanche soir, et Pruiti compile quelques exemples dont un très frappant concernant l’énorme claquette dunk de Taj Gibson.

Sur cette action assez mal partie, le ballon revient dans les mains de Derrick Rose qui se retrouve défendu par Joël Anthony. Miami sait que Rose va pénétrer pour profiter de sa vitesse face au pivot. Rose drive mais James Jones vient bien se placer pour forcer un flotteur compliqué.

LeBron James glisse bien pour bloquer Gibson au rebond mais personne ne vient prendre Noah. Noah capte le ballon et redonne une possession dans les mains de Gibson, pourtant pris par James au début.

Ici, les Bulls jouent le pick and roll mais Miami défend bien. Les Bulls renversent alors pour Kyle Korver qui sort d’un écran de Noah. Korver donne à Noah qui est quasi seul mais Anthony bloque l’accès au panier. Noah l’enroule et tente le shoot, c’est raté mais Mario Chalmers est derrière Carlos Boozer, donc l’intérieur des Bulls peut largement prendre ce rebond et marquer.

Même configuration, Noah va au panier mais il est bien défendu. Seulement Boozer est tout seul à l’opposé et il réussit sa claquette dunk. Sur cette action, qui est fautif ? Difficile à dire, Jones défend sur Korver et un éventuel 3-points, Wade est peut être loin de l’action et aurait dû venir se placer devant Boozer.

La fameuse claquette de Taj Gibson, durant toute l’action la défense de Miami est en place, seulement avec un peu de retard à chaque fois, un shoot ouvert est pris par Watson.

[pub_300_video] Personne ne bloque le côté gauche du terrain et l’intérieur des Bulls a tout le loisir de placer la claquette des playoffs. L’erreur est probablement faite par Chalmers qui vient aider dans le coin plutôt que de laisser Miller le faire. Résultat, deux joueurs sont éliminés et le shoot est ouvert, de plus aucun des deux ne va se replacer pour protéger le rebond, double peine donc.

Pruiti met aussi l’accent sur l’attitude de Lebron James et de Mario Chalmers. Plusieurs fois, il est arrivé à James d’anticiper sur une éventuelle contre attaque et donc de laisser son attaquant libre. Et par deux fois, son vis-à-vis a pris son propre rebond offensif et dans un des cas Luol Deng a inscrit un double-pas facile.

Même remarque pour Chalmers, un peu distrait en défense et qui oublie de contrôler son joueur après un shoot extérieur.

Les Bulls ont donc bien compris que la défense de Miami peut-être mise en difficulté par l’utilisation importante de passes et d’écrans. Toutes ces rotations sont très fatigantes et demandent de la concentration. C’est ce qui a manqué au Heat dans le premier match. Les rotations défensives sont plutôt bonnes, mais au moment du shoot, tous les joueurs ont eu tendance à oublier de bloquer ou de bien se placer.

Chicago en a profité dans les grandes largeurs avec presque 20 rebonds offensifs et plus de 30 pts marqués.