Même s’ils ont été sortis sans ménagement par la France en demi-finale pour finalement terminer au pied du podium après leur revers face à l’Allemagne, les Polonais auront été l’une des belles surprises du tournoi, avec en principal fait d’arme leur succès face à la Slovénie, championne en titre, en quart de finale.
Comme l’a rappelé le sélectionneur Igor Milicic, personne n’attendait son équipe à ce niveau. Auteur du match de sa vie sur ce quart victorieux, Mateusz Ponitka a lui aussi tiré un bilan positif de cet EuroBasket pour la Pologne. Pour lui, son pays doit prendre le temps de réaliser ce qu’elle a accompli.
« Honnêtement, les gens devraient comprendre d’où l’on vient et ce qu’on fait ici, à se retrouver dans le Top 4, pour l’équipe nationale de Pologne. On n’a aucun joueur de NBA ou d’Euroleague, on est juste une bande de potes qui est venue ici, qui a gagné des matchs très importants. On est allés assez loin. Bien sûr, c’est triste pour nous aujourd’hui, parce qu’on croyait qu’on pouvait gagner ce match. On a eu notre chance, il nous a manqué ce petit truc comme face à l’Ukraine ou la Slovénie », a-t-il déclaré après la défaite face à l’Allemagne. « En résumé, on est heureux de nous retrouver là. Aujourd’hui, on est triste, mais demain, quand les émotions seront redescendues, on réalisera mieux ce qu’on a accompli pour notre pays ».
Le droit d’y croire
Comme pour l’Allemagne et les autres nations qui ont émergé lors de cet Euro, la Pologne va désormais devoir essayer de tirer le maximum de cette belle performance pour continuer à progresser dans les années à venir.
Les Polonais ont une belle « carotte » devant eux avec l’Euro 2025 qu’ils co-organiseront. On l’a vu avec l’Allemagne, jouer à domicile constitue toujours un vrai coup de pouce.
« C’est difficile à dire. En trois ans, il peut y avoir 9-10 gars qui font d’énormes progrès », a rappelé Mateusz Ponitka. « En tant qu’équipe, on peut progresser, ça c’est sûr. Il peut se passer beaucoup de choses. Au niveau technique, je crois que c’était le meilleur Euro de l’histoire. Quelques équipes étaient attendues pour finir dans le Top 4, et au bout du compte, on est là. La vie est imprévisible. Donc je ne sais pas ce qui arrivera dans trois ans. On essaiera de faire de notre mieux. Pour l’instant, c’est l’heure de faire le bilan, le résumé de notre compétition, notre préparation. Ensuite, on verra ».