Ce n’est pas nouveau : Russell Westbrook et Patrick Beverley ne s’aiment pas. Vraiment pas. Depuis des années – et notamment une blessure au genou du premier provoqué par le second – les deux hommes se chamaillent sur le parquet, s’envoient des piques par médias interposés, et chacun de leur duel est explosif. Depuis cette nuit, et le transfert de Beverley aux Lakers, on sait qu’ils vont jouer ensemble !
Leur joute verbale la plus connue date de 2019 quand l’ancien Clipper défendait sur James Harden. A l’époque « Brodie » avait lancé un petit tacle à son ennemi juré. « James a marqué quoi, 44, 47 points ? Pat Bev vous berne tous, comme s’il savait défendre. Il ne défend pas, il court partout, sans rien faire. Vous l’avez vu ce soir : 47 points. C’est bien, il joue dur. Je joue dur tous les soirs, lui aussi, ça fait partie du jeu. Il prend parfois des mauvaises décisions, il défend bien parfois, mais ce soir James a été où il le voulait. »
Ce soir-là, Harden avait effectivement planté 47 points et provoqué la sortie pour six fautes de Beverley, saluée par un geste de la main de Russell Westbrook. Heureusement, ce n’était resté que des mots car dans le passé, Beverley et Westbrook s’étaient accrochés physiquement.
En 2013, en playoffs, son coup de genou avait contraint Westbrook à faire une croix sur la fin de la compétition : déchirure d’un ménisque !
« C’est la faute à pas de chance » avait expliqué Beverley. « On ne souhaite à personne une telle blessure. (…) Je ne me rappelle même plus comment c’est arrivé. Je n’ai pas regardé les ralentis, mais je me répète : c’est la faute à pas de chance, et je n’ai jamais cherché à blesser Westbrook. »
« Je n’essaye pas de bâcher qui que ce soit mais les hommes peuvent mentir, les femmes peuvent mentir mais les chiffres ne mentent pas »
Quelques années plus tard, nouvel accrochage, cette fois verbal. Pour le plaisir, on vous redonne le dialogue. A l’époque, Houston avait dominé le Thunder en playoffs.
« Il me disait qu’il était All-Defensive First Team mais je n’ai aucune idée de ce qu’il voulait dire parce que j’étais à 42 points à ce moment » avait expliqué Westbrook après l’élimination de son équipe. « Sérieusement, je ne sais pas de quoi il parlait, peut-être qu’il rêvait ou une merde de ce genre. Je ne sais pas. Excusez mon langage mais je ne sais pas ce qu’il voulait dire, peut-être qu’il veut être Defensive First Team, peut-être qu’il en rêve. Je ne sais pas. »
Dans la foulée, Patrick Beverley avait également livré sa part de narration et lui non plus n’était pas d’humeur à calmer le jeu.
« Il m’a regardé et m’a dit : ‘Personne ne peut défendre sur moi. J’en suis à 40 points.’ Je lui ai dit : ‘C’est bien, il t’a fallu 34 tirs pour y arriver.’ Je n’essaye pas de bâcher qui que ce soit mais les hommes peuvent mentir, les femmes peuvent mentir mais les chiffres ne mentent pas. » a répondu le meneur des Rockets. « Collectivement, en équipe, nous avons fait du très bon boulot sur lui, nous avons fait en sorte de lui faire prendre beaucoup de tirs et… les chiffres le prouvent. »
Cette saison, rebelote. Passé chez les Wolves, Beverley n’avait pas s’empêcher de chambrer Westbrook, en grosse galère chez les Lakers. Même Karl-Anthony Towns s’y était mis…
À quatre minutes de la fin de la fin de la dernière opposition entre les deux formations, Westbrook avait hérité d’un tir grand ouvert dans le corner : beaucoup trop long, « airball ». L’intérieur du Minnesota avait récupéré le cuir puis s’était stoppé pour regarder en l’air, à la recherche d’un objet volant non identifié, histoire d’appuyer un peu plus sur la triste trajectoire de ce tir raté.
Plus tôt dans le match, le meneur des Lakers avait subi une première séquence de chambrage en règle après sa passe téléphonée vers LeBron James, facilement interceptée par Patrick Beverley. Ce dernier, après son geste, avait semblé répéter à son encontre le mot « trash » (poubelle, déchets…) en se pinçant le nez.
https://twitter.com/BleacherReport/status/1504268332932894720
A l’époque, Westbrook avait taclé les Wolves sur leur bilan collectif, et Patrick Beverley avait pris le temps de rappeler ses propres accomplissements collectifs en les mettant en opposition avec les statistiques personnelles…
https://twitter.com/patbev21/status/1504303243983302659