Le rassemblement organisé par la fédération canadienne depuis ce lundi à l’occasion de la fenêtre internationale marque le début d’une nouvelle aventure pour la sélection nationale, qui a mis en place un projet pour fidéliser ses meilleurs joueurs.
Quatre NBAers seront sur le terrain les 1er et 4 juillet à Hamilton pour affronter la République Dominicaine et les Iles Vierges : Shai Gilgeous-Alexander (OKC), Nickeil Alexander-Walker (Utah), Dwight Powell (Dallas) et Kelly Olynyk (Detroit).
Un SGA « gonflé à bloc »
Originaire d’Hamilton, Shai Gilgeous-Alexander a fait en sorte de rattraper le temps perdu, lui qui n’a plus joué pour le Canada depuis l’âge de 17 ans. Déjà l’été dernier lorsqu’il avait été invité à la réunion décidée par Nick Nurse pour évaluer la volonté des joueurs canadiens de la NBA, le meneur avait affiché la couleur.
«Il s’est levé et a dit « Je joue ». Je n’avais même pas encore posé la question. Ça montre à quel point il est prêt à jouer » se souvient Nurse.
Forcément, pour ce premier rassemblement, SGA s’est donc attelé à donner l’exemple et le coach des Raptors et du Canada n’a pu que souligner son attitude conquérante et sa détermination.
« Il a été très consciencieux et très communicatif à propos de tout et de son enthousiasme à jouer », a déclaré le sélectionneur après l’entraînement d’hier. « Il m’a dit à plusieurs reprises à quel point il était heureux d’être ici. Je suis arrivé ce matin et il m’a dit « Bonjour coach, je suis gonflé à bloc ».
Le joueur semble particulièrement enthousiaste à l’idée de à nouveau briller le Canada en compétition internationale, un an après l’échec des Jeux Olympiques et de la défaite au TQO à domicile face à la République Tchèque. « Je suis engagé à fond. Tout s’est arrangé et je serai avec l’équipe à l’avenir », a-t-il lancé.
La perspective de rejouer également avec son cousin, Nickeil Alexander-Walker l’enthousiasme au plus haut point.
« Jouer avec lui sera sympa. Nous nous sommes tous les deux beaucoup améliorés. Notre tandem devrait être d’un meilleur niveau, avec moi plutôt pour pénétrer, et lui davantage comme shooteur, ça se complète parfaitement. Je suis juste excité de montrer ça au monde entier », a-t-il ajouté.
Dwight Powell et l’importance de l’amour du maillot
Parmi les cadres de l’équipe, on trouvera également Dwight Powell. L’intérieur de Dallas a évoqué à sa manière ce que représentait la sélection canadienne à ses yeux, prenant pour exemple ses anciens coéquipiers et l’amour qu’ils portaient à leurs sélections nationales respectives.
« Dirk Nowitzki a évoqué la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques et pour lui, c’est incomparable. C’est ce qui m’a marqué lors de mon année rookie, quand je lui en ai parlé », a-t-il expliqué, citant également le porto-ricain JJ Barea et le Georgien Zaza Pachulia.
L’amour du maillot, l’absence d’histoire, c’est peut-être ce qui a causé du tort au Canada, un pays au potentiel pourtant exceptionnel, ces dernières années. Et c’est bien ce sur quoi compte insister Nick Nurse… et Dwight Powell.
« C’était mon rêve depuis le début, avant même que je ne commence à jouer en compétition, mais c’est ce qu’on m’a appris : à quel point c’est important. Donc, la passion est là depuis un certain temps », a-t-il ajouté. « Nous avons beaucoup de gars qui sont là depuis longtemps et qui veulent vraiment atteindre cette grande étape. Cette situation a été douloureuse et nous a donné de l’énergie. Maintenant, le fait de voir que les pièces s’assemblent, c’est enthousiasmant ».