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Le « Moreyball », illustration de l’équilibre entre talent et stratégie

NBA – Alors que beaucoup annonçaient la fin du tir à mi-distance, les équipes qui l’utilisent le plus cette saison sont pourtant parmi les plus efficaces offensivement. Explications…

Il y a quelques jours, The Ringer publiait un article très intéressant sur la fin du « cheat code » représenté par la stratégie offensive se reposant sur les layups et les 3-points. Ce qu’on a souvent appelé le « Moreyball », du nom de Daryl Morey, l’ancien GM des Rockets (et actuel des Sixers) qui a poussé l’idée le plus loin.

C’est une stratégie qui découle des changements de règles de la ligue, avec notamment la fin de la défense « illégale » à partir de 2001. Petit à petit, et notamment sous l’influence de Mike D’Antoni et des Suns, le pick-and-roll est devenu le premier lancement offensif en NBA.

L’hypothèse de la reine rouge

Grand adepte des stats avancées, Daryl Morey a poussé la logique jusqu’au bout, en donnant la priorité aux trois tirs les plus efficaces du basket : le layup, le lancer-franc et le 3-points.

Kirk Goldsberry a très bien illustré ce changement dans le jeu NBA, avec ses cartes de la localisation des tirs. Entre la saison 2001/02 et la saison 2019/20, on voit ainsi parfaitement (lorsqu’on représente le 200 « spots » les plus utilisés) cette stratégie du layup ou du 3-points qui s’est imposée dans toute la ligue.

Sauf que… The Ringer montre également que si cette stratégie a permis à ceux qui l’ont adopté en premier de briller, elle ne permet plus de prédire la réussite offensive d’une équipe, maintenant que tout le monde l’a plus ou moins mise en place. C’est un peu l’hypothèse de la reine rouge, en biologie évolutive, appliquée à la NBA.

Dans le deuxième volet d’Alice au pays des merveilles, la jeune fille et la Reine Rouge se lancent ainsi dans une course folle. Alice demande : « On arriverait généralement à un autre endroit si on courait très vite pendant longtemps, comme nous venons de le faire. » La reine répond : « Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu’on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça ! »

En NBA, tout le monde s’est ainsi mis à courir en appliquant le « Moreyball », et on a donc atteint un point où certaines des équipes les plus efficaces au tir (Phoenix, Brooklyn…) sont celles qui utilisent le plus le tir à mi-distance, qui semblait pourtant en voie de disparition…

Les limites de l’effectif plus difficiles à masquer

C’est que si on représente la corrélation entre l’efficacité d’une équipe et son utilisation du « Moreyball » (basée sur la localisation de ses tirs), on voit qu’il y a en fait une progression jusqu’en 2012/13, avant une régression.

Pour schématiser, en 2012/13, il « suffisait » de prendre des layups et des 3-points pour être une bonne attaque. Ce n’est plus le cas aujourd’hui, au contraire même puisque la corrélation est négative depuis trois saisons. Le « Moreyball » serait-il devenu néfaste offensivement ? Pas exactement. C’est surtout que tout le monde l’applique à différents degrés, et notamment que des équipes en reconstruction tentent de le mettre en place, alors qu’elles n’ont pas forcément les joueurs capables d’aller chercher des layups ou de punir à 3-points.

Ce qu’on observe, cela semble donc surtout être la reprise du pouvoir du talent sur la stratégie. Viser les tirs les plus efficaces est une chose, mais il faut avoir les joueurs capables de les trouver, et de les mettre. Quant au tir à mi-distance, il reste une arme létale pour différentes raisons, et il est donc hors de question de l’enlever à des superstars comme Kevin Durant, Chris Paul, Devin Booker ou DeMar DeRozan.

Comme le dit un « analyste » d’une franchise NBA pour The Ringer, la différence entre la période actuelle et les précédentes n’est pas tellement dans la localisation des tirs des stars, c’est surtout que « les équipes sont devenues beaucoup plus intelligentes, en empêchant leurs « role players » de prendre des mauvais tirs ».

Il rajoute pour conclure que le succès offensif a « toujours été davantage lié à l’effectif qu’aux types de tirs mais il était plus facile de surmonter les limites de l’effectif auparavant, mais que ça devient plus difficile de le faire. »

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