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Draymond Green, le génie incompris

NBA – De retour sur le devant de la scène cette saison avec des Warriors qui détiennent le meilleur bilan de la ligue et la meilleure défense, Draymond Green a livré une démonstration face aux Suns. L’apprécions-nous pourtant à sa juste valeur ?

Au sujet de Draymond Green, Juan Toscano-Anderson a le sens de la formule. « Il est l’équivalent de ce que fait Steph (Curry) en attaque. » Fin de la discussion.

Évidemment, cette comparaison fera jaser. L’artiste et la grande gueule ? Vraiment ? On vous voit secouer la tête… mais une fois la réaction à chaud évacuée, force est de constater que les deux joueurs, pourtant si différents, ont beaucoup de points communs.

Ils dictent tous deux leur loi malgré un déficit de taille et le compensent par une intelligence de jeu hors normes. Le volume de jeu de Draymond Green est tel qu’on oublie souvent qu’il n’atteint pas le double mètre. Si Curry ruine les plans défensifs adverses, Green fait de même de l’autre côté. Le double MVP a ouvert une nouvelle ère NBA grâce à son tir extérieur, et son acolyte a rendu possible l’avènement du small ball en défendant toutes les positions. En somme, ils sont tous deux uniques en leur genre.

« Il y a très peu de personnes au monde qui sont capables de faire ce qu’il fait »

« Ce qui fait la beauté de son arsenal défensif, c’est sa polyvalence. Et vous pouvez parfois la voir sur une seule possession, » décrit Steve Kerr. « Il switche sur des extérieurs, il défend sur DeAndre Ayton, il anticipe les écrans, il communique et anticipe les coupes, il connait les systèmes et tendances de chaque équipe et joueur, et il peut vous mettre en échec de n’importe quel endroit sur le terrain. Il y a très peu de personnes au monde qui sont capables de faire ce qu’il fait. »

Depuis 10 ans aux premières loges pour suivre les Warriors, on a eu l’occasion de voir des centaines de coups de chaud de Stephen Curry, tous plus impressionnants les uns que les autres. Dans le même registre, se focaliser sur Draymond en défense loin du ballon est devenu l’un de nos péchés mignons. C’est comme ça qu’on peut rendre compte des détails, ou impondérables, qu’on ne voit pas dans les stats.

C’est un art, tout comme les exploits de Curry. Leurs chefs-d’œuvre respectifs ne sont simplement pas logés à la même enseigne. Curry, c’est le Louvre, la Joconde, des critiques unanimes. Green, c’est une ébauche qui vous laisse perplexe, posée contre un mur dans un hangar sombre.

Une ligne de stats unique

« C’est juste pas sexy, » lance Toscano-Anderson pour poursuivre sa comparaison entre ses deux leaders. « C’est dur à apprécier pour le fan lambda parce qu’il n’a pas conscience des différents angles que vous pouvez prendre pour défendre un pick and roll, le besoin d’être haut et de toucher l’adversaire, ou la vitesse et lecture de jeu qu’il faut pour venir glisser en aide au bon moment ou pour venir trapper. Ça ne se voit pas dans les stats mais ayant la chance de le côtoyer au quotidien et de le voir faire ça tous les jours, c’est putain d’impressionnant. »

Impressionnant, oui. Surprenant ? Non, du moins pour Steve Kerr. Il est rare que Stephen Curry enchaine deux matchs ratés de suite (il a suivi son 4 sur 21 de mardi par un 6 sur 11 de loin), cet adage se vérifie également pour Draymond Green. « Si vous connaissez Draymond, si on perd et qu’il joue mal, vous savez ce qui va suivre, » décrivait le technicien après le match de la nuit dernière.

Lors du dernier épisode de son podcast, Green avouait d’ailleurs volontiers à Andre Iguodala qu’il était passé au travers de son match à Phoenix mais qu’il savait ce qu’il devait faire pour rectifier le tir. Résultat ? 9 points, 9 rebonds, 9 passes décisives, 6 interceptions, et 3 contres, devenant au passage le premier Warrior dans l’histoire de la franchise à sortir une telle ligne de stat sur un match de saison régulière. CQFD.

« C’est le meilleur défenseur du monde »

Plus impressionnant encore fut sa défense sur Ayton à qui il rend 13 centimètres. Green avait annoncé devoir faire « son travail » plus tôt pour gêner le pivot dans sa prise de balle. Avec Wiggins, au lieu de Green, sur Chris Paul, le capitaine de la défense a retrouvé son rôle en tant que second rideau. Le problème de faute de Kevon Looney l’a toutefois obligé à s’occuper du cas Ayton en un contre un et Green a mis en œuvre ce qu’il avait annoncé, poussant son adversaire un peu plus loin du cercle, touchant la balle avant qu’il puisse la recevoir, et contestant tous ses tirs. Dans son sillage, les Warriors ont pu faire jeu égal dans la raquette et ont contrôlé le rebond, limitant Ayton a seulement 6 prises.

Avec les Warriors en tête du classement des meilleurs défenses de la ligue avec une évaluation de 99.7 pour 100 possessions (selon NBA.com), soit cinq points de moins que la deuxième meilleure défense, ses coéquipiers poursuivaient après le match la campagne « Draymond pour DPOY » (Defensive Player of The Year). Et si Golden State tient ce niveau jusqu’à la fin de la saison, Green sera en effet le favori pour remporter son deuxième trophée de défenseur de l’année.

A l’instar de Juan Toscano-Anderson, Steve Kerr ne fait d’ailleurs pas dans la demi mesure : « C’est le meilleur défenseur du monde. » Fin de la discussion.

Propos recueillis à San Francisco.

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