Passé par la Division III en NCAA en 2013, non drafté en 2018, testé en G-League en 2019, Duncan Robinson en a vu d’autres. Mais la galère dans laquelle il est actuellement embarqué est assez déroutante.
Shooteur particulièrement redouté après deux exercices conclus respectivement à 41 et 45% de réussite derrière l’arc, le sniper de Miami est en ce moment dans le creux de la vague. Dans la panade à moins de 33%, soit 116e seulement dans la Ligue. S’il figure tout de même au 8e rang des tirs à 3-points réussis, c’est sur un total de 192 tirs tentés. Il y a donc de la perte. Alors même que Duncan Robinson vient de toucher le pactole avec une prolongation de contrat de cinq ans pour 90 millions de dollars paraphée à l’intersaison.
« Je ne sais pas, je ne sais pas », souffle Erik Spoelstra. « Il a eu de bonnes positions [contre Denver]. J’ai trouvé qu’il avait été agressif pour trouver ses tirs. Il avait déclenché plusieurs situations positives pour nous quand il a attiré la prise à deux sur ses prises de balle. Il doit simplement continuer comme ça. Je ne sais pas pourquoi ça ne fonctionne pas mais c’est encore un petit échantillon sur ce début de saison pour vraiment en juger. »
21 matchs, ça commence cependant à faire long pour le Heat. On en est tout simplement à un quart du calendrier et l’ancien de Michigan n’a franchi la barre des 50% à 3-points qu’à sept reprises cette saison, dont trois fois sur un petit volume (8 maximum). Quand on sait que quasiment 90% des tirs pris par Duncan Robinson sont à 3-points…
« Je sais que Duncan est un incroyable shooteur », tempère Kyle Lowry. « On comprend tous qui il est et ce qu’il fait et comment il peut trouver ses tirs et combien de tirs il peut réussir. En ce moment, je pense qu’il faut surtout continuer à l’alimenter et continuer à lui dire de shooter, mais on doit aussi lui trouver plus d’opportunités de prendre des tirs ouverts, sans pression des défenseurs. »
En grande galère sur son propre parquet
Seulement 7e meilleure adresse dans sa propre équipe, Duncan Robinson a même un autre souci majeur cette saison, c’est qu’il souffre à domicile. Devant son public, il tourne à 24% à domicile alors qu’il s’en sort mieux à l’extérieur, à 38%. Pas idéal quand on vient de prolonger pour un contrat massif de 90 millions de dollars.
« Peut-être qu’on pourrait lui faire jouer un rôle de leurre pour un temps et lui trouver des tirs plus faciles », propose Kyle Lowry. « Une grande partie de notre attaque dépend de ses mouvements pour trouver des tirs ouverts ou du main à main avec Bam et enclencher sur le tir. Qui sait ? On doit simplement annoncer un ‘single side tag’ [une action en sortie d’écran pour Duncan Robinson]. S’il y a la place, tu tires. Mais ce n’est pas ma décision, ce sont simplement des idées. »
Dans tous les cas, et comme l’évoque Kyle Lowry, même maladroit, Duncan Robinson reste utile dans l’attaque du Heat. Avec ses courses et coupes en tout genre pour gicler des écrans, il attire l’attention et écarte le jeu pour ses camarades. Sauf que s’il ne punit pas avec efficacité, il devient tout de même beaucoup moins utile, surtout qu’il pose également des soucis en défense, et que son impact global devient alors problématique…
« Duncan sait ce qu’il fait. Il vient d’être payé 90 millions de dollars. C’est un shooteur incroyable et il va s’en sortir », assure quant à lui Max Strus. « Il est suffisamment bon pour ça, croyez moi, ça va revenir. C’est juste une période de vache maigre mais il va s’en sortir. Il sait que je suis là pour lui s’il a besoin d’aller shooter ou n’importe quoi d’autre. On est toujours là l’un pour l’autre. »
Avec trois quarts de saison encore à venir, Duncan Robinson a le temps de se remettre la tête, et le tir, à l’endroit. Mais le plus tôt sera quand même le mieux, pour lui et pour Miami…
https://www.youtube.com/watch?v=DJvOVeqFrIg
Duncan Robinson | Pourcentage | Rebonds | |||||||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Saison | Equipe | MJ | Min | Tirs | 3pts | LF | Off | Def | Tot | Pd | Fte | Int | Bp | Ct | Pts |
2018-19 | MIA | 15 | 11 | 39.1 | 28.6 | 66.7 | 0.1 | 1.1 | 1.3 | 0.3 | 0.7 | 0.3 | 0.3 | 0.0 | 3.3 |
2019-20 | MIA | 73 | 30 | 47.0 | 44.6 | 93.1 | 0.1 | 3.0 | 3.2 | 1.4 | 2.6 | 0.5 | 1.0 | 0.3 | 13.5 |
2020-21 | MIA | 72 | 31 | 43.9 | 40.8 | 82.7 | 0.1 | 3.4 | 3.5 | 1.8 | 2.5 | 0.6 | 1.1 | 0.3 | 13.1 |
2021-22 | MIA | 79 | 26 | 39.9 | 37.2 | 83.6 | 0.3 | 2.3 | 2.6 | 1.6 | 2.5 | 0.5 | 0.8 | 0.2 | 10.9 |
2022-23 | MIA | 42 | 17 | 37.1 | 32.8 | 90.6 | 0.2 | 1.5 | 1.6 | 1.1 | 1.8 | 0.3 | 0.7 | 0.0 | 6.4 |
2023-24 | MIA | 68 | 28 | 45.0 | 39.5 | 88.9 | 0.2 | 2.3 | 2.5 | 2.8 | 2.4 | 0.7 | 1.4 | 0.2 | 12.9 |
2024-25 | MIA | 74 | 24 | 43.7 | 39.3 | 88.7 | 0.2 | 2.0 | 2.3 | 2.4 | 1.8 | 0.5 | 1.2 | 0.1 | 11.0 |
Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.