Entre les qualifications cet été pour les Jeux olympiques avec la Grèce, dont il est le sélectionneur, son historique participation au tournoi NCAA avec Iona cette saison et sa présence dans le groupe qui a récemment racheté l’Élan Béarnais, Rick Pitino a une actualité chargée ces derniers temps dans le monde du basket.
L’entraîneur du Panathinaikos entre 2018 et 2020 a également son idée sur l’avenir du basket du Vieux Continent, qui est en difficulté financièrement.
« J’ai le sentiment que la NBA va prendre le contrôle du basket européen comme ils l’ont fait avec NBA Africa », annonce-t-il sur Basket News. « Si l’Euroleague était maline, elle monterait un partenariat avec la NBA, qui possède le meilleur outil marketing possible. Si chaque équipe touche un million de dollars, on a alors 15 millions. Tout votre budget peut être payé par les droits télé car le marketing de la NBA est incroyable. »
« Au bout d’un moment, il faut se demander comment on peut diriger un business qui ne génère pas d’argent »
Face aux pertes, l’Euroleague cherche des solutions et imagine par exemple une ligue fermée à partir de la saison 2023/24, pour imiter la NBA justement ou aller dans le même sens que la « Super Ligue » de football imaginée en avril dernier, mais qui a rapidement été enterrée.
Comme ce fut le cas en football au printemps, un contrôle de la NBA et/ou l’instauration d’une ligue fermée ne pourraient-ils pas constituer un frein pour les fans historiques de l’Euroleague ?
« Le football, c’est tellement différent », avance Rick Pitino. « Les fans du Panathinaikos, de l’Olympiacos ou de Barcelone adoreraient avoir une connexion avec la NBA. Tous les matches seraient à guichets fermés. J’ai la sensation que ça va arriver même si je crois que Jordi Bertomeu (le président de l’Euroleague) n’est pas intéressé par ça. Mais au bout d’un moment, il faut se demander comment on peut diriger un business qui ne génère pas d’argent. Qu’un milliardaire ne veuille pas dépenser des millions, je comprends, mais le modèle actuel ne fonctionne pas. »
Le coach pense que la puissance financière et médiatique de la ligue américaine serait un parfait moteur pour relancer la compétition européenne.
« C’est le plus important : la valeur des franchises augmenterait. C’est ça, la NBA. Les équipes NBA ne gagnent pas nécessairement de l’argent, mais leurs valeurs augmentent. Il n’y a qu’une seule manière pour ça : s’associer à une entreprise qui a un marketing gigantesque. »