Immanuel Quickley, symbole de ces Knicks revanchards

Sur le point de se lancer sur un nouveau projet avec Tom Thibodeau, un entraîneur sur le retour après avoir rongé son frein pendant plus d’un an et demi, les Knicks ont réussi à bâtir un effectif répondant à la philosophie de leur coach : rugueux, athlétique, et composé de joueurs revanchards.

Julius Randle est le symbole de ces joueurs qui avaient faim, avec l’envie de prouver leur valeur au reste de la ligue. Le rookie Immanuel Quickley est aussi l’un d’entre eux. Drafté en 25e position en novembre dernier, l’ancien de Kentucky aurait été affublé de rapports catastrophiques suite à ses entretiens pré-Draft.

Jusqu’à ce que William Wesley, « World Wide Wes », vice-président exécutif des Knicks, ne mette la main dessus.

« Il n’est pas grand, pas fort et il ne passe pas le simple test visuel », a déploré Tony Martin, son coach au lycée de John Carroll, en se remémorant tous les défauts qu’on pouvait alors trouver à son poulain. « Ces experts veulent protéger leur emploi, donc ils veulent faire des paris sûrs et ils ont peur de prendre des risques. Tous ceux qui ont un certain QI basket et qui ont suivi son parcours savaient qu’il allait faire ses preuves dans la bonne situation ».

Quatrième meilleur rookie au scoring, dans une équipe qui gagne

Un choix qui s’est pourtant avéré plus que payant jusqu’à présent, le « combo guard », quatrième meilleur scoreur parmi la classe 2021, ayant rappelé à quel point il pouvait être précieux face à Atlanta mercredi, avec ses 20 points et 4 passes décisives, ou cette nuit face aux Raptors avec ce 3-points déclencheur au début du 4e quart-temps.

« Il y aura toujours des sceptiques et, honnêtement, je m’épanouis dans ce genre de choses. J’aime être l’outsider et j’aime prouver à ces gens qu’ils ont tort », explique-t-il à The Undefeated.

Immanuel Quickley, l’as du « floater » ,a aussi bossé, et son éthique de travail a été récompensée. Tom Thibodeau, pourtant pas né de la dernière pluie, est en tout cas satisfait. « C’est un grand travailleur, un super coéquipier et les gars aiment jouer avec lui. Il s’est bien adapté au jeu de la NBA », a-t-il glissé.

Les Knicks sur orbite

Alors qu’on le croit en plein « rookie wall », Immanuel Quickley continue de surprendre, même si ses performances se font plus rares, et qu’il semble avoir moins de gaz. Il a également confié que l’arrivée de Derrick Rose, un autre « revanchard » de longue date, l’avait aidé dans l’approche globale de son nouveau métier.

« Il m’a beaucoup appris, sur et en dehors du terrain, et il m’a donné quelques livres que j’ai lus », a-t-il ajouté, mentionnant « Les Sept Lois Spirituelles Du Succes ». « C’est toujours bon d’avoir quelqu’un comme lui, un MVP de notre ligue en plus, qui a vécu tous ces grands matchs ».

Samedi, les Knicks ont décroché une neuvième victoire de suite face aux Raptors. Pour l’occasion, c’est le natif de Toronto, RJ Barrett, qui a secondé Julius Randle. En attendant la prochaine rencontre, face aux Suns à la maison lundi soir, une question enflamme désormais tous les fans des Knicks : jusqu’où cette équipe peut-elle aller ?

« Beaucoup de gens ne pensaient pas que nous pourrions atteindre les playoffs, donc être dans la position dans laquelle nous sommes aujourd’hui est génial. Nous ne sommes pas satisfaits de notre situation pour autant. Nous sentons que nous pouvons accomplir beaucoup plus », a pour sa part répondu Immanuel Quickley.

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.