Finale NCAA : Kemba Walker, la dernière perle de Connecticut

Kemba Walker, c’est d’abord LE plus beau panier de l’année. Ce shoot au buzzer en quart-de-finale du tournoi de la Big East face à Pittsburgh. Un shoot d’une pureté rare, pris après un gros numéro de dribble. Le genre d’action qu’on rêve tous de réaliser une fois dans sa vie.

Lui, c’était chez lui, au Madison Square Garden dans un match couperet.

Mais Walker (1m83, 20 ans), ce n’est pas que l’homme d’un exploit.

Formidable attaquant, le 5ème meilleur marqueur du championnat a prouvé qu’il était un véritable leader en emmenant son équipe jusqu’en finale. Ses stats en 2010/11 : 23.1 points,5.2 rbds et 4.3 pds par match. Preuve de son influence sur le jeu de sa formation, il inscrit 45% des points de son équipe.

« Peut-être qu’aucun joueur de UConn n’a réussi une saison comme celle-ci » lâche Jim Calhoun, le coach des Huskies à propos de son joyau.

Et pourtant, Calhoun a eu des cadors sous ses ordres comme Ray Allen, Caron Butler ou Richard Hamilton, ou plus récemment Ben Gordon, Rudy Gay et Emeka Okafor.

Natif du Bronx

Mais individuellement, Walker apparaît encore un cran au-dessus. Surtout, c’est un leader-né. Dans une équipe où l’on compte 7 « freshman », il parvient à fédérer autour de lui, tout en impliquant tout le monde.

« Il est sous le feu des projecteurs, et attendu chaque soir, et pourtant, il répond encore présent, tout en faisant preuve d’altruisme. Ce qu’il réalise est remarquable. »

Le compliment est signé de Ronald Nored, celui qui sera chargé ce soir de défendre sur Walker.

La force de ce natif du Bronx : un mélange de décontraction et de dureté.

« C’est une qualité et un don rares, explique son entraîneur. C’est d’ailleurs amusant. Ce matin, lors du petit déjeuner, il a terminé son repas et il s’est levé. Ils étaient 6 à le suivre de suite. Cela symbolise à la fois son aura sur le groupe, et la manière dont vit et joue mon équipe. »

Il y a encore quelques semaines, certains doutaient de sa capacité à jouer en NBA. Aujourd’hui, beaucoup de scouts ne jurent que par lui. Mais il n’est que « junior », et rien ne dit qu’il ne quittera sa fac’ cette saison.

Avant cela, il voudra partir sur la meilleure note possible : imiter Richard Hamilton et Emeka Okafor en offrant le titre à son équipe, tout en raflant le trophée de meilleur joueur.