Comment les Nuggets ont totalement raté leur dernière possession

110-112 pour Washington, balle dans les mains de Jamal Murray. Au moment où le meneur de jeu des Nuggets est à la ligne à 3-pts, il reste 4 secondes à jouer et Denver est en situation de quatre-contre-deux. Il y a pire pour négocier une dernière possession aussi cruciale.

Sauf que finalement, Murray fait une passe très moyenne à Facundo Campazzo, qui manque son shoot à 3-pts. Outre la défaite, la déception est énorme dans les rangs des Nuggets car cette ultime possession a été gâchée.

« Dans cette situation, on doit aller chercher le layup », résume Michael Malone au Denver Post. « Il était là. Mais ça ne s’est pas passé comme ça et on doit en retenir la leçon. »

Comment et pourquoi Murray et ses coéquipiers ont-ils autant manqué de lucidité ? Parce que chacun a ses responsabilités et aucun n’a vraiment aidé l’autre. Quand le meneur a remonté la balle, Michael Porter Jr. et Facundo Campazzo sont venus se placer à 3-pts, notamment dans le coin pour le premier cité. Aucun n’a eu le bon réflexe puisqu’un simple panier à deux points aurait suffi pour aller en prolongation.

« On aurait dû couper vers le cercle, c’est évident », reconnaît Porter Jr. « Au début, on a pensé au panier à 3-pts. On marque et c’est gagné. Après, en général, le premier en contre-attaque doit aller dans le corner. C’est ce qu’on nous apprend. »

« On a tout foiré. On ne prend pas toujours les bonnes décisions »

Jamal Murray n’avait donc aucune possibilité de passe vers le cercle, qui aurait été très facile à réaliser. Mais le meneur a aussi ses torts. Il arrête son dribble à 3-pts, fixant ainsi le seul défenseur des Wizards, Bradley Beal, mais sans prendre de décision immédiate. Il ne shoote pas, ni ne passe tout de suite. Il laisse donc la défense de Washington revenir, en plus de délivrer ensuite une passe très mal ajustée avec un rebond dans les pieds de son coéquipier Campazzo.

« Quand j’ai remonté la balle, je devais soit shooter, soit passer à Porter Jr. qui, je pensais, allait couper vers le cercle. Finalement, j’ai fait une mauvaise passe pour Facu », admet-il. « Mais comme je n’ai pas pris le tir, je prends cette défaite pour moi. J’en ai parlé au coach. Je shooterai la prochaine fois. »

Avec un tel boulevard pour égaliser, il n’était évidemment pas question de prendre un temps-mort. Un quatre-contre-deux étant une bien meilleure option qu’une remise en jeu avec une défense en place. C’est l’exécution qui a péché.

« On avait le panier ouvert donc pas la peine de prendre un temps-mort », insiste Murray. « C’est simple et on ne peut pas en vouloir au coach. On a tout foiré. L’action était merdique et parfois, on ne peut pas la corriger sur l’instant. On ne prend pas toujours les bonnes décisions. »