C’est sans Joel Embiid que les Sixers débarquent à Salt Lake City, et forcément la tâche s’annonce compliquée face à la meilleure équipe de la NBA. Mais le début de rencontre des joueurs de Doc Rivers est bon. Ben Simmons et Tobias Harris assument leurs responsabilités dans un cinq « small ball » où Ben Simmons joue sur le poste 5 !
L’Australien est donc défendu par Rudy Gobert, et il défie constamment le pivot français pour imposer sa vitesse et sa mobilité. Tobias Harris joue davantage au large et il ne se pose pas de questions. S’il est ouvert, il balance des bombes à 3-points. Les deux hommes mettent le feu à la défense du Jazz (24-10).
Ben Simmons en patron
L’absence de Joel Embiid permet pour l’instant au Sixers de bien défendre la ligne à 3-points. Face à la meilleure équipe de la ligue dans cet exercice, les 76ers coupent au maximum le jeu collectif adverse. Néanmoins, il en faut plus pour faire douter Donovan Mitchell et Jordan Clarkson. Les deux hommes ne se posent pas de questions et le match s’enflamme. Car en face, Curry, Harris et Simmons portent l’attaque de Philadelphie. Utah va vite devoir commencer à défendre et Simmons par un gros dunk conclut parfaitement ces douze premières minutes (42-35).
Sans doute le meilleur 6e homme de la NBA, Clarkson prend les choses en main et ramène son équipe dans ce match. C’est beau ce que fait l’ancien joueur des Cavaliers. Philadelphie ne peut pas le défendre. Arrivé dans la raquette, Dwight Howard se fait de la place et apporte toute son expérience. Ses prises de positions sont bonnes, sa présence aux rebonds est parfaite. Malgré la montée en régime du Jazz, les Sixers s’accrochent. Mais petit à petit, l’absence d’un joueur aussi important qu’Embiid se fait ressentir. Ben Simmons n’arrive plus à attaquer le cercle comme lors du premier acte. Surtout, les Bojan Bogdanovic, Joe Ingles et Mitchell ont de plus en plus de positions de tirs.
Jordan Clarkson claque les Sixers
Tout devient compliqué pour Philly en cette fin de première mi-temps. Trop dépendants de Tobias Harris et de Ben Simmons, les hommes de Doc Rivers sont en difficulté. Mitchell et Bogdanovic brillent sur pick-and-roll et Utah rejoint les vestiaires en tête (72-66).
Au retour des vestiaires, la paire Harris-Simmons continue de porter l’attaque des Sixers. Mais clairement, Utah a passé la vitesse supérieure. Cette équipe joue un basket magnifique. Et même si Rudy Gobert n’a pas de ballons en attaque, tout le monde participe au spectacle. Mitchell a beaucoup le ballon en main mais personne ne peut le défendre. C’est trop dur pour Philadelphie qui tente de jouer vite mais à ce petit jeu, le Jazz est une équipe redoutable.
Quand ce n’est pas Mitchell, c’est Clarkson qui brille. Tous les ballons sont pour lui et ce dernier enflamme le parquet. Est-ce que l’on peut reprocher aux Sixers de mal défendre ? Non, Jordan Clarkson est juste trop fort. L’agressivité de Ben Simmons est parfaite mais que faire quand son adversaire prend feu à 3-points. Grâce à son joker, Utah garde les commandes (97-86).
Philadelphie doit laisser passer l’orage, mais c’est compliqué face à un tel joueur. Coupable d’une faute évitable, Maxey permet à Clarkson d’augmenter son pécule et le Jazz semble se diriger vers une belle victoire (106-94).
La zone presque parfaite de Doc Rivers
Mais Philly s’accroche. Il y a quelques semaines, sur le parquet d’Indiana et déjà sans Embiid, Doc Rivers avait trouvé la solution en demandant à ses hommes de défendre en zone. Osé quand on sait la faculté du Jazz à mettre des tirs de loin, mais bizarrement, Utah semble être gêné par ce choix tactique. Moins collectifs, les hommes de Snyder butent face à la défense des Sixers. Maître aux rebonds, Ben Simmons attaque le panier adverse avec brio. Utah laisse l’Australien prendre de la vitesse et ensuite, c’est trop compliqué de le stopper. Philadelphie se rapproche après un nouveau tir à 3-points de Tobias Harris (113-109).
Mais il en faut plus pour faire douter les patrons de l’Ouest. Donovan Mitchell et Jordan Clarkson calment le tempo et attaquent mieux la défense de zone. Parfait sur la ligne des lancers-francs, Clarkson égale le record de la franchise avec un 8e tir à 3-points. Mais le principal est ailleurs, Utah vient de renvoyer les Sixers dans les cordes. Les efforts de Ben Simmons et Tobias Harris sont notables. Les deux hommes battent des records, mais à deux et face à une telle adversité, c’est très compliqué.
Très bon en défense sur cette fin de match face à Simmons, Royce O’Neale termine avec deux gros tirs à 3-points qui scellent le sort de cette rencontre. Le Jazz s’impose 134-123 pour une 19e victoire en 20 matches, la 8e d’affilée ! Fin de « road trip » pour les Sixers battus lors de leurs trois derniers matchs. Néanmoins, on retiendra que même sans Embiid, ils pouvaient rivaliser avec les meilleurs, et c’est sans doute ce que gardera Doc Rivers.
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Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.