Bon dernier de la ligue avec Golden State (3v-14d), Draymond Green est bien conscient que son équipe actuelle ne peut nourrir les mêmes ambitions que celles qu’il a connues depuis son arrivée dans la ligue en 2012.
Avec un effectif presque entièrement renouvelé sur le terrain, les absences conjuguées de Stephen Curry, Klay Thompson ou encore Kevon Looney et D’Angelo Russell, Draymond Green reste l’un des rares vétérans avec Alec Burks, et le seul qui a connu les joies d’un titre NBA. Une situation qu’il accepte, contre toute attente, prenant soin de mettre ce temps à profit pour inculquer à ses jeunes coéquipiers les fondamentaux nécessaires au basket d’élite.
« Pour moi, cela peut être l’un ou l’autre : vous pouvez manquer de recul et perdre la confiance en ces jeunes gars et échouer dans votre rôle de leader vétéran ou vous pouvez toujours essayer d’obtenir le maximum d’eux tout en leur apprenant, tout en essayant de gagner des matchs, » explique-t-il à The Athletic. « Comprendre va bien au-delà de ça. Ces gars sont si jeunes, attendre des choses énormes de leur part comme je l’attendais de Steph, Klay, Andre (Iguodala), Shaun (Livingston) ou David West ? Ce ne serait pas réaliste et ce serait injuste pour eux. »
Le développement de ses coéquipiers avant ses besoins personnels
L’ancien pilier de Michigan State se souvient ainsi de l’importance de son rôle pour des éléments si peu expérimentés. Il l’embrasse donc, en attendant des jours meilleurs.
« À l’heure actuelle, je suis essentiel pour l’avancement de leurs carrières. En ce qui me concerne, j’ai eu de grands vétérans. J’ai eu Jarrett Jack, un vétéran incroyable. Carl Landry, David Lee, Jermaine O’Neal, Matt Barnes, David West, Zaza Pachulia, Shaun, Andre. J’ai eu des vétérans capables de me montrer la voie. Je ferais du tort à ces jeunes gars si je n’essayais pas de les aider, que l’on gagne ou perde. »
Pour autant, il n’est pas naturel pour l’ailier-fort de ne pas jouer au quotidien pour des résultats collectifs. Et s’il accepte de se muer en professeur, ça lui est compliqué de conserver son agressivité sur le terrain.
« Il s’agit d’être altruiste et de mettre de côté ma volonté de gagner. C’est une situation difficile que je combats toujours, » confie-t-il. « C’est une bataille de tous les jours de laisser cette volonté de côté et de montrer la voie à ces gars car même si je veux gagner, et je le veux toujours, ce désir vient avec tout le reste. On ne peut pas juste activer certaines parties et en éteindre d’autres. Non, vous obtenez l’ensemble. Si l’on est réaliste, est-ce que ces gars sont prêts pour tout ça ? Est-ce même juste de leur dévoiler tout ça ? Je me bats avec ça tous les jours. »
Redevenir le Draymond Green « pré-Kevin Durant »
Pour lui, la crainte principale est de se perdre : quid du Draymond Green en mesure de représenter une menace offensive ou de shooter à près de 39% à 3-points comme il y a trois ans ? Avec moins de 38% de réussite… globale aux tirs, ce joueur semble avoir disparu dans les limbes, par la faute de l’accumulation des blessures et des besoins des effectifs passés. À bientôt 30 ans, le triple champion NBA sait qu’il lui faudra s’approcher de son ancien niveau lorsque ses illustres coéquipiers reviendront.
Cette saison doit servir à ça, même si l’intérêt des Warriors consiste avant tout à développer les jeunes actuels et, en filigrane, travailler dans l’optique de la Draft. Encore une fois, un vrai numéro d’équilibriste…
« J’y pense parfois car je sais que je peux [revenir à son niveau de 2016]. Je le sais », insiste-t-il. « Mais à cette époque, je shootais sans vraiment m’en soucier. Je pensais réussir mes tirs. Si je manquais, c’était comme ça… Je sais ce dont je suis capable. Il s’agit plus d’état d’esprit qu’autre chose. Revenir à ce Draymond Green, pré-Kevin Durant. Quelqu’un devait se sacrifier. Quand vous vous sacrifiez comme je l’ai fait, c’est un changement complet de mentalité. Vous devez remettre tout ça dans cette partie du cerveau et c’est dans cette optique que j’utilise cette saison. Quand je vais à la salle pour shooter, je shoote comme un acharné. C’est à ça que cette saison doit servir. Retrouver mon jeu offensif d’avant les Warriors de Kevin Durant. »
Draymond Green | Pourcentage | Rebonds | |||||||||||||
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Saison | Equipe | MJ | Min | Tirs | 3pts | LF | Off | Def | Tot | Pd | Fte | Int | Bp | Ct | Pts |
2012-13 | GOS | 79 | 13 | 32.7 | 20.9 | 81.8 | 0.7 | 2.6 | 3.3 | 0.7 | 2.0 | 0.5 | 0.6 | 0.3 | 2.9 |
2013-14 | GOS | 82 | 22 | 40.7 | 33.3 | 66.7 | 1.0 | 3.9 | 5.0 | 1.9 | 2.8 | 1.2 | 1.1 | 0.9 | 6.2 |
2014-15 | GOS | 79 | 32 | 44.3 | 33.7 | 66.0 | 1.4 | 6.7 | 8.2 | 3.7 | 3.2 | 1.6 | 1.7 | 1.3 | 11.7 |
2015-16 ☆ | GOS | 81 | 35 | 49.0 | 38.8 | 69.6 | 1.7 | 7.8 | 9.5 | 7.4 | 3.0 | 1.5 | 3.2 | 1.4 | 14.0 |
2016-17 ☆ | GOS | 76 | 33 | 41.8 | 30.8 | 70.9 | 1.3 | 6.6 | 7.9 | 7.0 | 2.9 | 2.0 | 2.4 | 1.4 | 10.2 |
2017-18 ☆ | GOS | 70 | 33 | 45.4 | 30.1 | 77.5 | 1.1 | 6.6 | 7.6 | 7.3 | 2.6 | 1.4 | 2.9 | 1.3 | 11.0 |
2018-19 | GOS | 66 | 31 | 44.5 | 28.5 | 69.2 | 0.9 | 6.4 | 7.3 | 6.9 | 3.0 | 1.4 | 2.6 | 1.1 | 7.4 |
2019-20 | GOS | 43 | 28 | 38.9 | 27.9 | 75.9 | 0.5 | 5.7 | 6.2 | 6.2 | 2.6 | 1.4 | 2.3 | 0.8 | 8.0 |
2020-21 | GOS | 63 | 32 | 44.7 | 27.0 | 79.5 | 0.9 | 6.3 | 7.1 | 8.9 | 3.1 | 1.7 | 3.0 | 0.8 | 7.0 |
2021-22 ☆ | GOS | 46 | 29 | 52.5 | 29.6 | 65.9 | 1.0 | 6.3 | 7.3 | 7.0 | 3.0 | 1.3 | 3.0 | 1.1 | 7.5 |
2022-23 | GOS | 73 | 32 | 52.7 | 30.5 | 71.3 | 0.9 | 6.3 | 7.2 | 6.8 | 3.1 | 1.0 | 2.8 | 0.8 | 8.5 |
2023-24 | GOS | 55 | 27 | 49.7 | 39.5 | 73.0 | 1.4 | 5.9 | 7.2 | 6.0 | 3.0 | 1.0 | 2.5 | 0.9 | 8.6 |
2024-25 | GOS | 68 | 29 | 42.4 | 32.5 | 68.7 | 1.1 | 5.0 | 6.1 | 5.6 | 3.2 | 1.5 | 2.6 | 1.0 | 9.0 |
Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.