Il s’en est fallu d’un rien pour les Cavs, défaits d’un point la nuit dernière à Philadelphie, pour qu’ils terminent leur premier road trip de la saison avec un bilan parfait après leurs succès à Washington et New York. Au moins, l’équipe a gonflé son compteur de victoires (4-6 désormais), pris de la confiance, et amélioré sa cohésion. Avec notamment cette visite du Musée national de l’histoire et de la culture afro-américaines, à D.C., qui a marqué les esprits.
« Je pense qu’un lien se crée automatiquement quand tu peux partager avec tes coéquipiers une expérience qui change la vie, un moment d’histoire, parce que tu peux en parler après, dire ce que tu en penses » décrit Tristan Thompson. « On a beaucoup d’afro-américains, donc ça résonne chez tout le monde. Un gars comme Collin (Sexton), sa famille est du Sud, et il peut voir de quel coin elle vient. Ça change la vie. On a de la chance. »
Créer des liens, une donnée essentielle pour l’entraîneur John Beilein. « J’ai toujours pensé que le road trip était super pour voir une équipe grandir. Ils traînent plus en semble. Il y a du temps libre, qu’ils passent ensemble. Je pense que la cohésion en dehors des terrains est très importante. »
Une cohésion sur et en dehors du terrain
« Il y a des trucs que tu apprends chez un coéquipier en dégustant simplement une part de pizza avec lui à New York » poursuit l’entraîneur. « Des trucs sympas que tu n’auras peut-être pas à Cleveland parce que tout le mode ne vit pas au même endroit. Et il y a du temps en plus pour appeler les entraîneurs et leur demander de regarder de la vidéo. » Jouer à l’extérieur a donc bien plus d’avantages qu’il n’y paraît, et sur le plan du jeu, les Cavaliers ont aussi montré de très bonnes choses.
Il y a bien sûr le talent individuel de Collin Sexton, mais John Beilein est déjà parvenu à créer un collectif avec une rigueur étonnante de la part de joueurs quasi traumatisés par la saison passée, mais aussi sérieusement sous-estimés en début de saison. On pense notamment à Tristan Thompson complètement transfiguré, qu’on n’avait jamais vu aussi agressif et efficace en attaque. Son entente avec Kevin Love est le point fort de l’équipe, et John Beilein a su trouver les systèmes pour les mettre en valeur.
Plus personne n’évoque un éventuel transfert, et leur expérience et leur professionnalisme sont exemplaires pour encadrer un effectif qui en surprend plus d’un en ce début de saison, mais aussi encadrer les visites de musée.