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[Portraits croisés] Dwyane Wade, Tony Parker et Dirk Nowitzki | Episode 4, les confrontations

Retour sur les parcours hors du commun de trois joueurs de légende, qui ont tous les trois pris leur retraite des parquets à l’issue de cette saison.

Trois légendes de la NBA qui ont marqué ces deux dernières décennies ont tiré leur révérence à l’issue de la saison : Dwyane Wade, Tony Parker et Dirk Nowitzki. Dwyane Wade s’est offert une dernière danse aux airs de jubilé tout de long de l’exercice, tandis que TP et Dirk Nowitzki, parmi les meilleurs joueurs de l’histoire du basket européen, ont été plus sobres. L’ailier fort de Dallas a tout de même eu droit à un bel hommage le soir de sa dernière et se prépare à voir sortir de terre une statue à son effigie aux abords de l’American Airlines Center. TP a quant à lui pris sa décision en juin après avoir mûrement réfléchi face à la tentation de pousser une année supplémentaire.

Ces trois champions à la carrière immense ont été liés toutes ces années durant leurs parcours respectifs. Par leur arrivée « discrète » en NBA, leurs affrontements (en saison régulière, en playoffs mais aussi plusieurs fois en finale NBA), leurs titres, leur fidélité (quasi) infaillible, leurs relations uniques avec leurs coachs…

Autant de belles histoires dans lesquelles Basket USA a pris le temps de se replonger pour vous proposer une mini-série en cinq épisodes qui met en lumière ces trois destins extraordinaires. Aujourd’hui, place aux confrontations qui ont ponctué leurs carrières au sommet de la ligue. En saison régulière ou en playoffs. À deux reprises, Dwyane Wade a ainsi retrouvé Dirk Nowitzki et Tony Parker en Finals. Des moments gravés dans l’histoire.

Historique des confrontations directes

L’histoire retiendra qu’en NBA, Tony Parker et Dirk Nowitzki se sont affrontés à 53 reprises en saison régulière et 28 fois en playoffs. En saison régulière, les Spurs de TP ont plus souvent pris le dessus (30 victoires pour 23 revers). Tournant à 20.2 points en moyenne sur ces duels, Dirk Nowitzki a dépassé les 30 points à six reprises avec une pointe à 36 points et 14 rebonds le 14 janvier 2005, dans une défaite 98-95 des Mavs.

Moins productif (16.2 points mais aussi quatre minutes de temps de jeu en moins en moyenne), TP a pour sa part collé 37 points au voisin texan à deux reprises, à 10 jours d’intervalle, le 24 février (avec 12 passes décisives en prime dans la victoire 93-76) suivi du 4 mars 2005 (défaite 107-102 à Dallas).

En playoffs, les débats ont été plus équilibrés (14 victoires partout) même si San Antonio a remporté quatre des six séries entre les deux équipes. Cette égalité s’explique par le fait que Dirk Nowitzki a manqué des matchs pour blessures, en 2003 notamment, l’année du premier titre de TP.

Là encore, si Dirk Nowitzki affiche une belle ligne de stats (23.4 points, 10 rebonds, 2.3 passes décisives par match), c’est encore TP (21 points, 5 passes décisives en moyenne) qui a réalisé le plus gros carton en playoffs entre les deux équipes avec 43 points, cinq jours après en avoir claqué 38. Seul regret : ces deux perfs n’ont servi à rien, et c’est Dallas qui avait terrassé San Antonio 4-1 cette année là, au premier tour des playoffs 2009.

Avec le Heat, on note que Dwyane Wade n’a scoré « que » 20 points en moyenne sur ses 23 duels de saison régulière (12 victoires) face aux Mavs (22.2 dont une pointe à 41 points en 2004 pour Dirk Nowitzki). En playoffs, c’est par contre « Flash » qui a le plus brillé en 12 confrontations avec 30.6 points (dont deux cartons à 43 et 42 points en 2006), 7.5 rebonds et 4.5 rebonds en moyenne tandis que l’intérieur n’affiche « que » 24.4 points et 10.3 rebonds

Enfin, entre Tony Parker et D-Wade, c’est plutôt l’inverse qui s’est produit. En 24 matchs de saison régulière (16 victoires pour les Spurs), c’est l’arrière du Heat qui a été plus en vue (20.7 points, 5 passes décisives contre 13.4 points et 5.4 passes pour Tony Parker). On retiendra particulièrement ce duel du 20 janvier 2006, lorsque les deux joueurs s’étaient livrés une bataille acharnée (38 points pour Parker, 36 pour Wade, victoire des Spurs 101-94 à Miami). Pour ce qui est des playoffs, par contre, le meneur français réduit l’écart avec 16.7 points et 5.7 passes contre 17.8 points et 3.8 passes pour Dwyane Wade, sur un temps de jeu équivalent cette fois.

Quatre duels en finale

Les trois joueurs se sont retrouvés à quatre reprises au sommet de la NBA. Quatre finales au parfum de revanche pour Dirk Nowitzki, vainqueur en 2011 face au Heat de Dwyane Wade après s’être incliné au même stade cinq ans plus tôt face aux Floridiens, et Tony Parker, qui a soulevé le trophée Larry O’Brien à l’American Airlines Arena en 2014, soit un an après un douloureux revers en sept manches sur ce même parquet.

Dwyane Wade peut quant à lui se targuer d’avoir battu deux des équipes les plus dominantes de leurs époques avec deux séries passionnantes, au scénario renversant à chaque fois.

2006 | DWYANE WADE CHANGE LA DONNE

Dirk Nowitzki remporte les deux premiers duels sans être brillant (26 et 16 points) mais en étant porté par un élan collectif qui terrasse le Heat. Dwyane Wade est pour sa part à la peine, enchaînant 5 pertes de balles au premier match et un 6/19 au tir. Même s’il compense par son agressivité, c’est bien Dallas qui se rend en Floride avec deux solides succès pour le Game 3 qui fera office de tournant de cette finale.

Comme évoqué dans l’épisode 3, c’est un coup de sang de D-Wade dans le dernier quart-temps (15 des 30 points inscrits par son équipe) qui va faire la différence alors que les Mavs se dirigeaient vers une troisième victoire en comptant notamment 13 longueurs d’avance en milieu de quatrième quart-temps. Avec 42 points à 14/26 au tir, 13 rebonds et un finish de folie, l’arrière permet aux siens de l’emporter 98-96 et de tout relancer.

Dans la foulée de ce comeback salvateur, D-Wade « est passé en mode Flash », selon les mots de son coéquipier de l’époque, Shaquille O’Neal. Il plante 36 points dans la large victoire des siens dans le Game 4 et surtout 43 dans le match suivant, l’autre tournant de la série remporté par le Heat en prolongation (101-100). En plein cauchemar (10/33 au tir sur les Game 4 et 5), Dirk Nowitzki retrouve ses sensations au début du Game 6 en claquant notamment deux dunks qui permettent à Dallas de prendre les commandes (26-12). Mais Dwyane Wade ramène les siens dans le match avant la mi-temps, presque à lui seul. Après le repos, Miami fait la course en tête mais les Texans refusent d’abdiquer. Dans les ultimes secondes, c’est bien l’arrière floridien qui obtient le dernier mot avec quatre lancers, une interception et un ultime rebond décisif (95-92).

Sur ce Game 6, le duel entre Dwyane Wade (36 points, 10 rebonds, 5 passes, 4 interceptions, 3 contres) et Dirk Nowitzki (29 points, 15 rebonds), tourne encore à l’avantage du MVP des Finals 2006.

2011 | LA REVANCHE D’UN BLOND

Cinq ans plus tard, les deux formations se retrouvent en finale. Le Heat est cette fois l’équipe à abattre depuis l’arrivée de Chris Bosh et LeBron James en début de saison. Sauf que les Mavs présentent un effectif revanchard. Les « Three Amigos » dominent le Game 1 (92-84), mais le suspense est relancé dès le second rendez-vous à l’American Airlines Arena.

Au début du quatrième quart-temps, le Heat semble pourtant en route vers un nouveau succès. Intenable, D-Wade passe un dunk, quatre lancers et un 3-points dans le corner pour offrir 15 longueurs d’avance aux siens à sept minutes de la fin (88-73). Cette fois, c’est au tour de Dirk Nowitzki de sonner la révolte en contribuant activement à un 20-2 qui climatise l’assemblée. Dans les trois dernières minutes, c’est lui qui plante les quatre ultimes paniers de son équipe qui l’emporte sur le fil, 95-93, suite à une tentative ratée à 3-points de D-Wade au buzzer. Des actions d’anthologie signées du « Wunderkid » dont un 3-points pour passer devant à 26 secondes de la fin et le lay-up de la gagne main gauche devant Udonis Haslem.

Les deux premiers matchs à Dallas sont extrêmement serrés. Chaque équipe en prend un, Miami récupérant le Game 3 malgré les 34 points de Dirk Nowitzki (86-88), Dallas le suivant (86-83) malgré les 32 unités de Dwyane Wade et la fièvre qui touche l’intérieur allemand (21 points à 6/19 au tir). Dans le Game 5, Dwyane Wade doit quitter brièvement ses coéquipiers en début de match à cause d’un coup reçu à la hanche. Miami finit par craquer après le repos, les Mavs s’appuyant sur une adresse extérieure diabolique (13/19). Le trio Kidd-Terry-Nowitzki fait ainsi chavirer le « Big Three » de Miami pour la troisième fois de suite (112-103) avant de retrouver la Floride.

Dans la lignée des oppositions précédentes, le duel est intense, indécis. Les Mavs prennent 9 longueurs d’avance en fin de troisième quart sur un 3-points de Jason Kidd et un tir au buzzer de Ian Mahinmi (72-81). Dirk Nowitzki tiendra ensuite son rang en scorant 10 de ses 21 points dans les dix dernières minutes, offrant le titre aux siens.

Avec 26 points et 9.7 rebonds de moyenne, Dirk Nowitzki ravit le titre de MVP des finales mais reste beau joueur vis-à-vis de D-Wade lorsqu’il regarde son parcours dans le rétro.

« Il y a un respect mutuel. Bien sûr, comme je l’ai dit, il y a eu des périodes tendues entre nous après 2006. Mais je crois que tout ça est loin derrière nous. Je dis toujours qu’il m’a poussé à devenir le joueur de 2011 qui a fini par gagner (…). Il y a eu des moments où on ne se parlait pas beaucoup. Mais je l’ai toujours regardé de loin. C’est l’un des deux meilleurs arrières de l’histoire à avoir joué à ce jeu ».

Il faut dire que l’Allemand l’avait mauvaise après les Finals perdues de 2006, rappelant plusieurs fois que l’arrière de Floride avait reçu quantité de coups de sifflet. Lors des Finals 2011, « l’épisode du rhume », Dwyane Wade et LeBron James semblant se moquer des soucis de santé de Dirk Nowitzki, avaient aussi rajouté de l’huile sur le feu. « Des gamineries et de l’ignorance » pour le joueur de Dallas, alors que le duo de Miami avait clamé une envie de jouer avec les journalistes…

Au moment de leur dernière confrontation cette saison, et donc de l’échange de maillots entre ces deux joueurs de légende, D-Wade a toutefois joué l’apaisement. « C’est un Hall Of Famer, un joueur pour qui mon respect a grandi au fil des années » a-t-il déclaré en recevant « l’un des plus beaux maillots de l’année ».

2013 | TP, LOSER MAGNIFIQUE

La finale attendue entre les deux meilleures équipes du pays. San Antonio ne perd que deux matchs de playoffs avant d’arriver en finale, sweepant les Grizzlies sans ménagement au tour précédent. Le Heat déroule aussi jusqu’en finale de conférence avant de devoir s’employer pour sortir Indiana en sept manches. À Miami, LeBron James est devenu le patron et Dwyane Wade est un poil plus en retrait. Tony Parker est le premier à s’illustrer avec ce panier fou au buzzer de la possession à cinq secondes de la fin du match pour offrir le Game 1 aux Spurs (88-92).

« C’était une action de dingue. J’ai cru perdre le ballon trois ou quatre fois. Tout n’a pas vraiment fonctionné comme je l’aurais voulu, mais à la fin j’ai juste essayé de me créer un tir et je l’ai bien senti lorsque le ballon a quitté ma main ».

Pour Dwyane Wade, « San Antonio est une très très bonne équipe, peu importe qui a le ballon, il n’y a pas d’individualisme. Bien sûr, Tony est à la manœuvre derrière tout ça ».

Les deux joueurs sont à la peine dans le Game 2 où le facteur X s’appelle Mario Chalmers (19 points, meilleur marqueur du match). Le premier match de la série à San Antonio prend des allures de démonstration (113-77) mais Miami se reprend dans le Game 4 en signant une victoire référence dans le Texas (109-93). Les « Three Amigos » dominent les débats face au trio Parker-Leonard-Duncan. Auteur de 32 points, D-Wade joue un rôle précieux dans ce succès, mais il en faut plus pour faire dérailler la mécanique de San Antonio. Ainsi dans le Game 5, les troupes de Coach Popovich reprennent le dessus (114-104). Avec l’aide d’un très bon Tony Parker (26 points à 10/14 au tir), San Antonio n’est plus qu’à une marche du titre suprême.

Vient alors le Game 6 pour le retour des Finals à Miami, sans doute l’un des matchs les plus mythiques de l’histoire de la ligue. Dwyane Wade se retrouve en difficulté (14 points à 6/15 au tir, +/- de -15 !). TP n’est guère mieux mais les Spurs pointent à +7 à 12 minutes de la fin. Le Heat s’arrache pour revenir et passer devant, jusqu’à ce que le « Frenchy » ne sorte deux actions de génie pour redonner l’avantage aux siens : un stepback à 3-points devant LeBron James et un « spin move » devant Mario Chalmers. L’écart monte jusqu’à +5 à 28 secondes de la fin, le trophée fait son apparition dans la salle, les premiers fans du Heat commencent à quitter les gradins…

Jusqu’à ce que LeBron James et Ray Allen, d’un 3-points monumental, ne forcent la prolongation qui va changer complètement l’issue de la série.

Le momentum vient de basculer. Aux côtés de LeBron James, Dwyane Wade (23 points, 10 rebonds) rafle alors le Game 7 à la maison tandis que les Spurs de Tony Parker (10 points, 3/12 au tir) ne se remettent pas de la désillusion du match précédent, même si le suspense est présent jusqu’au bout (95-88).

2014 | « FLASH » NE BRILLE PLUS

Pendant un an, les Spurs ont donc cauchemardé de ce finish terriblement cruel. Une saison à aiguiser rancoeur et esprit de revanche jusqu’au jour J, celui des retrouvailles en finale.

Cette fois, ce sont les Spurs qui ont l’avantage du terrain. Mais celui-ci vole en éclats dès le Game 2. Alors que San Antonio est malmené, TP sert Boris Diaw à 3-points puis score de loin à son tour pour remettre son équipe devant au score, mais le Heat ne laisse pas filer la victoire, D-Wade scorant par ailleurs le layup de la gagne (93-98).

Cet accroc restera sans conséquences pour les Texans qui s’adjugeront les trois matchs suivants à Miami, histoire de redorer leur blason avec la manière, terminant notamment la série sur deux gifles (+21 et +17).

Derrière Kawhi Leonard, MVP des finales, Tony Parker est sans doute le joueur le plus constant côté texan avec 18 points et 4.6 passes en moyenne par match. De plus en plus gêné par ses genoux, Dwyane Wade est complètement éteint par la défense adverse et réduit à de rares exploits personnels, il aura été méconnaissable avec 15.2 points en moyenne sur la série et deux dernières sorties à 3/13 et 4/12 au tir. Au point de considérer prendre sa retraite…

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