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Masai Ujiri détaille sa recette du succès

Même si Kawhi Leonard est parti aux Clippers, et que les Raptors auront bien du mal à conserver leur titre, Masai Ujiri a réussi son pari. En s’appuyant sur quelques points clés.

Après ses réussites successives, Masai Ujiri est devenu le GM le plus convoité de NBA, les Wizards étant visiblement prêts à lui offrir un pont d’or pour qu’il quitte Toronto. Mais le dirigeant est très heureux au Canada.

« Souvent, les gamins africains viennent et veulent juste être des role players »

Pour Business Insider, le Nigérian détaille d’ailleurs sa recette du succès, qui commence par un scouting mondial.

« Avec Pascal Siakam, le fait qu’il vienne d’Afrique aide un peu mais ça dépend totalement de lui », explique-t-il ainsi. « C’est lui qui a fait qu’il est devenu le joueur qu’il est. Tout ce qu’on a fait, c’est avoir un choix de Draft et le choisir en 27e position. Est-ce qu’on savait que son potentiel était si élevé ? Je ne sais pas… Mais on pouvait voir qu’il sentait le jeu, qu’il avait une passion et une envie différente des autres ».

Et notamment de la plupart des autres joueurs africains qui arrivent en NBA.

« Souvent, les gamins africains viennent et veulent juste être des « role players ». Lui est venu pour devenir une star. C’était son but : devenir une star, et gagner. C’est ce qu’il a montré ».

« Quand on répète les mêmes erreurs… »

Pour remporter le titre cette saison avec les Raptors, le GM a par ailleurs bousculé son effectif. En faisant venir Kawhi Leonard l’été dernier, bien sûr, mais aussi en se séparant de son coach, Dwane Casey, pour nommer son assistant, Nick Nurse, ou encore en recrutant Marc Gasol en cours de saison.

« Casey est un grand coach… Il a été élu entraîneur de l’année avec nous et il était vraiment excellent pour nous. Mais quand on répète les mêmes erreurs… C’était dur », confie notamment Masai Ujiri. « Il me semblait simplement que nous avions besoin de changer un peu les choses, de faire quelques ajustements ».

Nick Nurse collait ainsi à la philosophie que cherchait le dirigeant, avec un coach qui n’avait pas peur de prendre des risques (comme avec cette fameuse « boîte » sur Stephen Curry). Un autre aspect essentiel pour le GM était de recruter des joueurs aussi précieux en attaque qu’en défense, les fameux « two-way players ».

« Il nous fallait autant de « two-way players » que possible. Marc Gasol est bon en défense et en attaque. On voulait vraiment se concentrer sur les gars qui étaient excellents en défense, parfois un peu trop agressifs. Marc est comme ça. Avec ses qualités défensives, Kawhi Leonard a donné le ton. L’agressivité de Kyle Lowry face aux meneurs, et avec Fred VanVleet, ça met une énorme pression. Et puis il y a des gars comme Pascal (Siakam) et OG (Anunoby). Ils sont tellement bons pour switcher. Ils sont grands mais assez rapides sur leurs pieds pour défendre du meneur à l’intérieur. Ça aide pour les rotations défensives ».

« On a récupéré un joueur fantastique qui a élevé notre équipe et tous nos joueurs »

Et puis il y a bien sûr le facteur Kawhi Leonard, qui avait peut-être été oublié après son année quasi blanche…

« Je ne veux pas dire qu’il était caché, mais sa blessure l’avait éloigné des radars… mais quel joueur ! On a eu de la chance avec ce trade. On a récupéré un joueur fantastique qui a élevé notre équipe et tous nos joueurs. Certains disent que c’était un pari mais je ne crois pas. Il a toujours été un grand joueur, un MVP dans la ligue. C’était quelqu’un sur lequel on voulait tenter notre chance ».

Et même de retour de blessure, l’ancien Spur a vite mis tout le monde d’accord.

« Je me rappelle, au training camp, un exercice où tout le monde s’affrontait en un-contre-un, et il gagnait absolument tous les duels. À ce moment-là, on pouvait voir quel joueur il était, surtout après une année compliquée avec sa blessure. Mais on était tous là, à se dire : ‘Wow ! Il va être incroyable’. »

Mais le scouting du club, l’inventivité du coach, les qualités offensives et défensives de l’effectif et la présence d’un potentiel MVP ne font pas forcément un champion, et Masai Ujiri avoue qu’il y a également un « facteur chance » dans l’obtention d’un titre. Mais ce n’est qu’un ingrédient parmi d’autres.

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