Aussi incroyable que cela puisse paraître, les Bucks en sont arrivés au point où ils se surprennent eux-mêmes par leur niveau de jeu affiché depuis le début des playoffs. Après avoir « sweepé » Detroit, englouti Boston, voilà qu’ils mènent 2-0 face aux Raptors avec une belle claque dans le Game 2. Si Milwaukee faisait logiquement partie des prétendants pour jouer les premiers rôles cette saison, personne n’avait imaginé une telle domination.
« Personne n’y a pensé, absolument personne », abonde Eric Bledsoe, interrogé par The Athletic. « On savait qu’on allait être bons, mais on ne savait pas qu’on allait être bons à ce point ! ». Malcolm Brogdon de poursuivre : « On a vraiment une super équipe cette année, c’est vraiment spécial. Honnêtement, je ne crois pas qu’on réalise à quel point ce qu’on est en train de faire est particulier, à quel point on est bons ».
Un groupe dans lequel chacun veut voir l’autre réussir…
À l’heure où les franchises essaient de bâtir des « super teams » susceptibles de rivaliser avec les Warriors, la franchise du Wisconsin a pris le contrepied de la tendance actuelle. En misant sur un coach avec une identité de jeu forte, un leader exemplaire, rassembleur, fédérateur et des « role players » aux dents longues.
Le tout forme un cocktail explosif qu’aucune équipe n’a encore réussi à faire douter.
« On a vraiment un super groupe, avec des gars qui veulent voir leurs coéquipiers bien faire, et pas seulement eux-mêmes. Et c’est très rare dans cette ligue », poursuit Eric Bledsoe. « C’est ce ce qui est le plus important chez nous ».
… et qui a toujours faim de victoires
Eric Bledsoe souligne aussi l’apport de Mike Budenholzer, qui insiste quant à lui sur la mentalité exceptionnelle de son leader, Giannis Antetokounmpo. Le « Greek Freak » a pour sa part une autre vision pour expliquer les raisons du succès de son équipe : un groupe qui a tout simplement faim.
« Cette faim vient de tout le monde », assène-t-il. « Dans cette équipe, personne n’a été un premier choix de draft. Pas mal de gars ont été choisis au deuxième tour, viennent un peu de nulle part, ce qui nous donne beaucoup de motivation. C’est une belle opportunité, j’espère qu’on pourra la saisir et en tirer le maximum (…). On joue bien. On réalise bien qu’on a un groupe spécial ».
Les Bucks savent qu’ils pourront compter sur une multitude d’options là où les Raptors se sont doucement enlisés dans une « Leonard-dépendance », déjà visible sur les tours précédents et qui finit par poser des soucis à Nick Nurse depuis deux matchs. Ils savent aussi qu’ils pourront compter sur Giannis Antetokounmpo, plus motivé que jamais pour poursuivre l’aventure, le Grec ayant l’art de garder la tête sur les épaules malgré toute la hype qui l’entoure depuis le début de la saison.
« Le boulot n’est pas fini », a-t-il conclu. « Une fois qu’on aura gagné cette série, on pourra commencer à réaliser à quel point ce qu’on fait est grand. Mais pour l’instant, on doit rester humbles, avoir toujours faim et essayer de fermer les yeux, se boucher les oreilles afin de ne pas prêter attention à ce qui est en train de se passer ».