Nick Nurse n’en croit tout simplement pas ses oreilles. Ou bien fait mine de ne pas le croire. Lorsqu’on lui rappelle que 94% des équipes de playoffs menant 2-0 se qualifient, le coach des Raptors rétorque aux journalistes : « Cela ne doit pas être juste. Vérifiez les chiffres ! Non, je ne sais pas. » Ce qu’il a bien en tête en revanche, ce sont les exemples récents d’équipes qui ont été capables de renverser la vapeur récemment.
« Ma source d’optimisme ? Quand je pense au moment où OKC avait été battu de 34 puis 24 points (ndlr : en réalité de 3 puis 9 points) pour être mené 2-0, avant de gagner quatre matches de suite face à une très, très, très grande équipe de San Antonio (en 2012, en finale de conférence). J’en sais rien, je me fous de ce pourcentage. Je m’attends simplement à ce qu’ils se défoncent dimanche soir, gagnent un match et changent la série. »
Pour ce faire, le technicien s’attend à ce que son équipe montre un tout autre visage par rapport à un Game 2 où les Raptors n’ont cessé de jouer en réaction.
« On a été dépassés sur le plan physique, au niveau des efforts et du jeu, on sait qu’on peut jouer mieux que ça. On a déjà connu ça à plusieurs reprises, contre Orlando lors du Game 1, contre Philly lors du Game 3. Je n’aime pas trop repenser à ces matchs mais je sais que nous avons bien joué sur les autres. »
Pour ce Game 3, Nick Nurse attend notamment une réaction de sa paire d’intérieurs, Marc Gasol – Serge Ibaka, pour sanctionner un Brook Lopez qui reste dans la peinture des Bucks. « Il est toujours dans la raquette, j’ai compté 15 défenses illégales sur la vidéo », chiffre le coach des Raptors, qui s’attend à ce que ses intérieurs sanctionnent, enfin, à 3-points ou à mi-distance. « S’ils mobilisent un pivot pour protéger le cercle, nos grands doivent être en mesure de le leur faire payer. »