Kenny Atkinson compte sur son banc pour finir le travail

Au terme d’un match éprouvant, joué à 200 à l’heure jusqu’à la dernière seconde, les Nets ont à peine eu le temps de réaliser la portée de leur exploit. Seulement six équipes avant eux avaient réussi à l’emporter au Fiserv Forum cette saison. Malgré l’absence de Giannis Antetokounmpo (mais aussi quelques cadres) et dans un sprint final sans gros enjeu, les Bucks ont joué le coup à fond jusqu’au bout, offrant des sueurs froides au groupe de Kenny Atkinson.

Quand le coach voit rouge

La saison pleine de l’autre franchise de New York est sur le point d’être validée par une qualification en playoffs. Ça valait bien un bon verre de vin rouge pour Kenny Atkinson, ancien pensionnaire du championnat de France et amoureux de la culture française, histoire de marquer le coup. De l’importance de décompresser après un périple long de 80 matchs de saison régulière qui a comporté son lot de péripéties avant d’attaquer peut-être un nouvel Everest d’ici une semaine.

« Parfois, il faut savoir célébrer ces momentsé, a-t-il confié à la presse après le match. éAprès ça, je me lèverai demain matin, je ferai mon entraînement matinal et je serai prêt pour Indiana ».

Plus de rotation = plus de fraîcheur

Au delà de ce court moment de détente, le stratège des Nets peut tirer quelques enseignements de ce succès. Le premier concerne l’apport de son banc qui a scoré plus de la moitié des points de l’équipe (69).

Ses relais appuyés ont été primordiaux, soit pour recréer un écart, soit pour résister aux offensives de Milwaukee. Caris LeVert en a été le plus beau symbole avec ses 24 points, sans oublier ses 6 passes décisives. En fin de saison, la fraîcheur apportée par une rotation plus large fait aussi son effet, notamment en terme d’adresse extérieure mais aussi pour bénéficier de davantage de lucidité des deux côtés du parquet dans les moments importants.

« J’ai eu la révélation que l’on devait jouer à dix gars, a poursuivi Kenny Atkinson sur ses rotations. « Je ne promets pas que je vais le faire à chaque match. Mais ce soir, on avait décidé de faire tourner un peu plus et ça a bien fonctionné pour nous ».

Indéboulonnable Jared Dudley

En sortie de banc, Jared Dudley a aussi été un élément déterminant dans ce succès tant espéré.

Le vétéran a démontré une fois de plus qu’il pouvait répondre présent, terminant la partie avec 16 points, 7 rebonds, 2 interceptions, le tout couronné de quelques actions décisives sur la fin. Kenny Atkinson sait mieux que quiconque le rôle majeur joué par Jared Dudley au sein de son effectif. La prestation de l’ancien ailier des Suns n’a été qu’une confirmation et il pourrait encore s’avérer précieux en playoffs, lorsque les matchs se jouent davantage dans les têtes que dans les jambes.

« Il a été énorme », a souligné D’Angelo Russell, l’autre héros du match. « Quand il entre sur le terrain, il fait ce qu’il dit. Il arrive à se détacher du match au niveau mental afin de tout donner. C’est pour ça que son +/- est celui là (+19 !), c’est pour ça qu’il arrive à avoir des paniers faciles. Il nous facilite la tâche ».

Enfin, Kenny Atkinson n’a pas attendu ce match pour tirer cet ultime enseignement, à savoir que même en l’absence d’un cinq majeur de choix (Brogdon-Snell-Antetokounmpo-Mirotic-Gasol), Milwaukee possédait une force de frappe d’exception.

À la question d’un possible avantage psychologique au sein de son groupe si les Nets venaient à rencontrer les Bucks au premier tour des playoffs, sa réponse a été catégorique.

« Pas du tout. Je pense qu’ils sont assez exceptionnels. On avait besoin de cette victoire. On en avait besoin dans un contexte vraiment particulier ici, mais on sait que si on doit les retrouver en playoffs, la tâche sera monumentale ».