Parmi les trophées délivrés en fin de saison, on trouve depuis 2013 celui du meilleur coéquipier de l’année, récompensant l’altruisme, le leadership sur et en dehors des parquets ainsi que l’implication d’un joueur au sein de son organisation.
Prime d’ancienneté
Arrivé en cours de saison dans l’Utah, Kyle Korver fait partie des douze prétendants à cette distinction. Pour ses coéquipiers, ça ne fait aucun doute, l’ancienne gâchette des Sixers devrait être honoré pour son comportement exemplaire.
« Il le mérite », a assuré Donovan Mitchell. « Dès qu’il est arrivé ici, j’ai commencé à le bombarder de questions. C’est vraiment un super coéquipier et un très bon gars en dehors du terrain. C’est vraiment cool d’avoir un joueur dans sa seizième année et qui a la tête sur les épaules, toujours disposé à donner des conseils ».
Pour Joe Ingles, Kyle Korver « a su s’intégrer dès qu’il est arrivé ». « Bien sûr, il a aidé notre équipe en apportant du spacing sur le parquet. Et en dehors, c’est juste un super gars ».
L’expérience du shooteur du Jazz pourrait jouer en sa faveur à la vue des précédents lauréats (Chauncey Billups, Shane Battier, Tim Duncan, Vince Carter, Dirk Nowitzki et Jamal Crawford la saison passée). À ce titre, Udonis Haslem et Channing Frye pourraient d’ailleurs être des concurrents de choix, eux qui évoluent comme des mentors à Cleveland et Miami.
Les 12 nommés ? Kyle Korver, Steven Adams, Mike Conley, Channing Frye, Rudy Gay, Udonis Haslem, Andre Iguodala, Khris Middleton, JJ Redick, Garrett Temple, Thaddeus Young, Jared Dudley.
Hommage à une amitié qui a marqué les esprits
Le nom du trophée (Twyman-Stokes Teammate of the Year Award) rend hommage à une amitié entre deux joueurs qui remonte au milieu des années 1950. Coéquipiers aux Rochester Royals, Jack Twyman et Maurice Stokes (9 All-Star Game à eux deux) ont vu leur destin basculer en 1958. Victime d’un choc à la tête après une chute sur le terrain, Maurice Stokes tombe dans le coma quelques jours plus tard, et lorsqu’il se réveille, il est paralysé…
Trois fois All-Star, sa carrière est brisée, et c’est Jack Twyman, alors âgé seulement de 23 ans, qui va devenir son tuteur légal, s’occupant de son ancien coéquipier jusqu’à sa mort en 1970. Il prendre notamment en charge tous les frais médicaux, organisera des matchs de charité, et prendra sous son aile la famille de son ami et coéquipier. À l’époque, à la fin des années 50, l’histoire touche d’autant plus l’Amérique que Jack Twyman est blanc et Maurice Stokes est noir.
C’est ainsi pour rendre hommage à cette très belle preuve d’amitié que la NBA a donné leur nom à ce prix.