Les Bulls vont sûrement devoir faire quelques suicides ce dimanche… Avec la pire défaite de son histoire, à domicile en plus, Chicago a les fesses rouges après ce revers de 56 points contre Boston.
Pourtant, Jim Boylen a tout tenté pour réveiller ses troupes. Deux fois, il a même changé les cinq titulaires pour faire entrer cinq remplaçants. La première fois, après cinq minutes dans le premier quart-temps. Puis, en début de troisième quart-temps. Les titulaires ont alors passé les 21 dernières minutes de la rencontre sur le banc.
Dans ce genre de débâcle, un coach a deux solutions pour sanctionner un joueur : le laisser sur le parquet pour qu’il assume, ou le mettre sur le banc comme une punition. Jim Boylen a choisi la seconde et a la main lourde en conférence de presse.
« C’est votre performance qui est gênante », affirme le coach, s’il devait justifier ce double changement radical, qui pourrait être jugé embarrassant pour un joueur professionnel. « Les remplacer, c’est peut-être les sauver. Quant à la question du professionnalisme, c’est du basket. Il s’agit d’honorer ce sport et de bien faire les choses. »
Il a donc estimé que les titulaires ne l’avaient pas fait. Il poursuit avec un argument d’autorité.
« J’ai travaillé avec Gregg Popovich. Il a changé ses cinq joueurs des tonnes de fois. Personne ne lui dit rien alors. Il pense que c’est mieux pour son équipe. Je le pensais aussi. C’est mon boulot de le faire. J’ai mis cinq joueurs dont je pensais qu’ils feraient les efforts. »
Malheureusement pour lui, ça n’a eu aucun effet. Sauf le fait de préparer l’entraînement de ce dimanche.
« Pourquoi les faire jouer alors qu’il est impossible de gagner, alors que pour moi, l’avantage c’est de faire un entraînement pour s’améliorer ? », explique Jim Boylen. « C’était prémédité. Ils auraient joué plus, on aurait perdu, et pas d’entraînement le lendemain : deux défaites donc. On n’a pas de temps à perdre. »
Si Lauri Markannen a accepté la sanction, Zach LaVine a eu plus de mal à avaler la pilule…
« C’est chiant quand on est assis et qu’on voit le score gonfler », affirme l’arrière. « Parfois, on a l’impression de ne rien avoir fait de mal, mais on a été explosé. Le coach n’a pas aimé. Ça arrive en NBA parfois. On a répondu en deuxième quart-temps. Mais je ne sais pas, je n’ai pas les réponses aux questions. C’est ainsi. Il faut faire ce que le coach dit. »