La NBA a beau aller de plus en plus vers le 3-points, tout est une question d’équilibre. Il y a quelques jours, on vous parlait ainsi du fait que l’adresse à 3-points chutait au fil des rencontres, un phénomène connu dans le petit monde NBA.
« Il faut qu’on prenne des tirs à mi-distance à certains moments », expliquait Brad Stevens en janvier. « Ce sont certains des meilleurs tirs lors des fins de match, parce que les équipes « switchent » beaucoup plus et tentent d’empêcher les 3-points, ce qui accroit l’opportunité de prendre des shoots à mi-distance. Certains de nos gars sont en plus très à l’aise dans ces zones. »
Exemple parfait lors de la rencontre entre les Bucks et les Hornets, hier soir.
Il reste 7.1 secondes à l’horloge et Charlotte mène 110-107. Milwaukee a donc besoin d’un 3-points pour égaliser et met donc en place plusieurs actions afin de libérer un shooteur. Sauf que les hommes de James Borrego « switchent » absolument tout et qu’Eric Bledsoe est finalement obligé de balancer une prière de très loin, face à Michael Kidd-Gilchrist.
Dans cette situation, difficile d’en vouloir aux Bucks, forcés de tenter un tir extérieur pour égaliser.
Par contre, il est difficile de comprendre le choix de Zach LaVine face aux Spurs. Alors que San Antonio ne mène que d’un point (108-107), Fred Hoiberg demande à Wendell Carter Jr. un écran pour permettre à son arrière d’attaquer le cercle. Un « pick » que l’ancien Wolf refuse, puisqu’il décide de tenter un 3-points hyper difficile face à DeMar DeRozan.
« Je pense que je peux le mettre », a-t-il ensuite déclaré. « Et je le mettrai dans le futur. C’est de ma faute. Le coach m’a fait confiance sur la dernière action. J’apprécie ça. Je dois mettre le ballon dans le panier. »
Après la rencontre, Fred Hoiberg n’a pas voulu polémiquer mais on le voit furieux sur le bord du terrain…
https://www.youtube.com/watch?v=tiuAavdruSY
Il faut dire que depuis le début de la saison, dans la dernière minute et lorsqu’il y a moins de cinq points d’écart, l’adresse à 3-points n’est que de 26.2%, contre 46.1% pour les tirs à 2-points. Dans ces situations « clutch », un tir à 3-points ne rapporte donc que 0.79 point par shoot, contre 0.92 pour un tir à 2-points. À méditer pour Zach LaVine.