Devin Booker pas encore meneur à plein temps

C’est la marque des très grands : progresser d’année en année, mais aussi s’adapter rapidement à un nouveau rôle. C’est ce que pourrait réussir Devin Booker puisque le shooteur de Phoenix a entamé sa mue en meneur de jeu, tout du moins en « playmaker », au point de tourner à plus de 7 passes de moyenne. Igor Kokoskov n’est pas le premier coach des Suns à y avoir pensé, mais il est passé à l’action cette semaine face aux Sixers, avant de revenir à du classique face aux Bulls.

« Il progresse comme joueur, il s’améliore. Il travaille sur son jeu. Il est attentif » souligne le coach des Suns dans l’Arizona Central. « C’est le leader de ce groupe. S’il joue bien à ce poste, j’espère que ça pourra lui servir et nous récompenser par une victoire. La description de son boulot, ça reste le jeu. Il marque des points pour nous. C’est notre arme principale. C’est notre meilleur joueur, mais il peut créer du jeu pour nous. Il va aussi nous faciliter les choses. »

Face à Philly, Devin Booker était aligné seul à la mène pour répondre à la taille de Ben Simmons. Face aux Bulls, il avait Isaiah Canaan à ses côtés, et c’était moins flagrant même si après chaque rebond, ses coéquipiers le cherchaient et il a souvent lancé les systèmes de l’autre côté du terrain.

« C’est souple au moment de faire le cinq de départ. Rien n’est gravé dans le marbre » assure Igor Kokoskov qui a déjà utilisé six formules différentes depuis le début de saison. « On est souple et on le transforme en un point fort supplémentaire qu’on peut modifier, selon qui est sur le terrain. »

Ce soir, côté Bucks, ce sera Eric Bledsoe à la mène, et le coach de Phoenix devrait à nouveau aligner Isaiah Canaan aux côtés de Devin Booker. Si certains l’imaginent dans un rôle « à la James Harden », Isaiah Canaan pourrait alors être son Patrick Beverley… sauf il n’a absolument pas le même profil, contrairement à Shaquille Harrison, que les Suns ont coupé… Mais la formule pourrait perdurer avec Canaan qui défend sur le meneur adverse mais qui laisse la direction du jeu à Booker.

« [Face aux Sixers], il a quasiment trouvé tout le monde, tout en nous aidant beaucoup au niveau des points » fait remarquer Deandre Ayton, servi dès le début de match face aux Bulls. « Le coach avait fait du super boulot en modifiant un peu le cinq de départ. Ça nous a beaucoup aidés, surtout au rebond quand je n’étais pas dans la raquette. »

Car si Devin Booker se retrouve seul à la mène, ça grandit du même coup le cinq, et Deandre Ayton reçoit davantage de coups de main au rebond. Il ne reste plus qu’à gagner des matchs pour valider tout ça…