Battu deux fois par les Grizzlies à domicile, Utah s’est vengé à Memphis

Le Jazz a déjà été battu quatre fois dans son antre depuis la rentrée : une fois par Golden State et une autre fois par Toronto, les deux meilleures équipes de la ligue à l’heure actuelle, mais aussi deux fois par les Grizzlies. C’est donc plus motivés que jamais que les Jazzmen se sont présentés à Memphis hier.

« On se sent comme si des gars étaient venus nous prendre deux victoires à la maison », confiait Jae Crowder au Deseret News avant la rencontre. « Ils l’ont fait respectivement en jouant dur, et en jouant selon leur volonté. Ils sont restés concentrés tout le match à chaque fois. On doit faire ce qu’on a à faire ici, dicter le jeu, et ramener la victoire. On sent vraiment qu’il y a une urgence à gagner contre ces gars. »

Résultat ? Une victoire 96-88 au courage, dans un match âpre : 53 fautes d’équipe cumulées, à peine 40% de réussite. Le surplus de motivation du Jazz l’a donc bien aidé à faire la différence, profitant notamment de la perte de concentration des adversaires en fin de troisième quart-temps, avec un 18-7.

« On a perdu notre rythme, on a laissé le jeu stagner à cause de quelques coups de sifflets qui ne sont pas allés dans notre sens », regrette Mike Conley. « On ne s’est pas assez concentrés sur les actions qui ont suivi, et ils ont tiré profit de chacune d’entre elles. »

« Headband Joe »

Symbole de cet état d’esprit revanchard, Joe Ingles a joué la fin de match avec un bandeau autour de la tête pour couvrir une blessure subie à 3 minutes 36 du buzzer. « Je voulais juste gagner le match », explique-t-il. « On jouait bien et je voulais revenir sur le terrain donc j’ai dit à Eric (Waters, membre du staff), de bander aussi vite que possible. »

De retour sur le parquet, il a propulsé son équipe vers la victoire avec une passe décisive pour Rudy Gobert et un 3-points pour tuer le match à 45 secondes de son terme. Le genre de scène dont veut se servir Quin Snyder.

« Pour être honnête avec vous, je suis content qu’il soit revenu, mais on n’en attend pas moins. On doit être une équipe dure, et c’est la norme. Je suis fier de lui, content pour lui, et content pour nous. »

Le principal intéressé était lui surtout content de quitter Memphis après ses quatre points de suture.

« Je ne reviens pas ici, je ne reviens pas ici », répète l’Australien en souriant. « Mes épaules me font mal, mes orteils, tout. Ils ont joué dur. Vu comment on joue, et comment ils jouent, ce sera toujours houleux. »

Il faudra pourtant y retourner le 8 mars prochain…

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