La scène se déroule sur le parquet du Spectrum Center, mardi, au matin du match entre Charlotte et Atlanta. Pendant que Lloyd Pierce répond aux questions des journalistes, Vince Carter est en pleine routine, effectuant un tour du monde derrière la ligne à 3-points. Alors que l’ancienne star de North Carolina enfile les paniers comme des perles, son coach ne peut s’empêcher de dévier, rappelant à son tour que « Vinsanity » a toujours été beaucoup plus qu’un dunkeur, puisqu’il est aussi un shooteur avec une facilité d’exécution pour le moins… déconcertante.
« Ils font toujours ce jeu à l’échauffement, et vous voyez qu’il est à l’aise, comme il l’a toujours été. C’est facile pour lui, glisse le coach des Hawks, alors que VC arrive dans l’autre corner après avoir machinalement enchaîné les tirs de loin. « Quand tu retournes en arrière et que tu penses à Vince Carter, tout ce à quoi tu penses, ce sont les dunks et les highlights, mais regardez le shooter. C’est incroyable à quel point il est facile quand il tire. C’est pourquoi il est déjà de l’autre côté du parquet. Je veux dire, c’est un beau geste, facile, sans effort ».
Vince Carter : « On ne me laissait pas de filer au cercle comme ça »
En carrière, Vince Carter culmine effectivement à un honorable 37.3% à 3 points, avec une pointe à 40.6% sur la saison 2012-2013, lorsqu’il évoluait à Dallas. Au fil du temps, alors que ses capacités athlétiques faisaient de moins en moins la différence, le 3-points est devenu une de ses armes favorites. Pour autant, il explique avoir dû être efficace de loin très tôt, les défenses adverses se resserrant au maximum pour éviter de se faire dunker dessus lorsqu’il était au sommet de son art.
« Pour ceux qui disent : « On ne savait pas », c’est très simple, il y a ce truc appelé YouTube. Allez-y et regardez juste un match, peu importe l’année », souligne le « Mister Nice Guy » de la NBA avec un grand sourire. « Vous verrez que j’ai mis plus de 3-points que de dunks et il fallait bien que je fasse plus que ça, parce qu’à l’époque, oui j’étais capable de dunker, mais ce n’est pas si simple. On ne me laissait pas de filer au cercle comme ça, les espaces n’étaient pas aussi ouverts que maintenant. Il fallait juste que je crée ces opportunités, avec mon jump shot et avec ma connaissance du jeu ».
Comme on n’aime pas contredire Vince « Half-man half-amazing » Carter, on s’est posé sur YouTube, pour le plaisir. Et effectivement, sur le Top 10 de ses plus beaux « game winners », huit d’entre eux sont des tirs magnifiques, pris sous haute tension. Le plus beau de tous, dans la mécanique de tir, étant sans doute le n°3 sous le maillot de New Jersey (face à… Atlanta), où Vince Carter combine facilité et distance, le shoot étant pris à près de 9 mètres.