Le Jazz sort les muscles pour dominer les Celtics

Dans une Vivint Smart Home Arena bouillante, qui attendait de pied ferme Gordon Hayward, le Jazz s’est imposé au forceps devant les Celtics (123-115). Outre les matchs pleins de Joe Ingles (27 pts, 7 pds et 5 rbds) ou Jae Crowder (20 pts), Utah a pu compter sur un Rudy Gobert des grands soirs (17 pts et 15 rbds) qui s’est transformé en véritable muraille dans le « money time ». Encore largement menés en seconde période, les Celtics de Terry Rozier (22 pts), qui remplaçait l’absent Kyrie Irving (funérailles de son grand-père), ont rêve du même « comeback » qu’à Phoenix. Trop court cette fois.

Ce match a une saveur particulière pour la raison que l’on sait : le premier retour de Gordon Hayward sur ses anciennes terres. Alors, huées ou applaudissements ? Réponse A. Dès son introduction, la bronca est là. L’ailier All-Star garde le sourire même si durant toute la partie, à chaque prise de balle ou allers-retours avec son banc, il subit ce même traitement. Ce retour est bruyant alors que dans le jeu, Hayward livre une partition sans gros coup d’éclat. C’est plutôt le très propre Jayson Tatum qui porte les Celtics offensivement en première période. Là où son compère à l’aile, Jaylen Brown, fait dans le beaucoup moins propre, en s’acharnant sur son tir à 3-points (1/7 et 4/17 au total !).

Joe Ingles martyrise Gordon Hayward avec son adresse

Toute l’équipe de Boston shoote encore énormément de loin dans ce match, quitte à parfois oublier d’attaquer le cercle. Utah varie davantage son jeu d’attaque. Malgré de nouvelles pertes de balles surprenantes dans de simples transmissions, notamment de Ricky Rubio, les « petits » du Jazz multiplient les passes lobées vers leur tour de contrôle, Gobert. Les locaux connaissent un gros temps fort à la fin de la première période, quand Boston ne parvient plus à couper les passes. Le Jazz déroule une attaque beaucoup plus fluide et Joe Ingles décide de prendre feu. Un, deux puis trois 3-pts de suite, et même 13 pts consécutifs pour le gaucher. « Come on Joe ! », taquine Matt Harpring, qui réclame un nouveau tir d’Ingles.

On retrouve cette fluidité pendant une bonne partie du 3e quart, où Boston semble dépassé en défense. Le Jazz est tellement en confiance offensivement que Gobert s’essaie même à la passe dans le dos pour son acolyte Favors. Malgré un peu de chamailleries entre Morris et Crowder sur fond de séquences de « flopping », Utah s’envole au score (83-65). Et le public prend un malin plaisir à ovationner la vedette d’aujourd’hui, Mitchell, lorsqu’il bat sur le « drive » la vedette d’hier, Hayward.

Rudy Gobert met un stop aux Celtics

Une victoire tranquille pour le Jazz en perspective ? Allez demander leur avis aux Suns. Comme la nuit précédente, les Celtics activent le mode « comeback ». Terry Rozier, fantomatique en première période, se réveille complètement et aligne les tirs lointains. Idem pour celui qu’on attendait pas aussi performant derrière l’arc : Marcus Smart ! Bien que Favors multiplie les « tip-in », Boston hausse le ton défensivement. Utah « offre » même à nouveau quelques ballons (108-104).

Mais le « hold-up » des Verts n’a cette fois pas lieu pour une raison simple : Rudy Gobert. Si Mitchell assure l’essentiel en provoquant les coups de sifflet, le pivot français prend possession du « money time » en contestant un peu plus chaque approche du cercle adverse. Et comme Crowder est lui aussi dans un bon soir de loin, Utah finit par s’imposer.

Une grosse victoire pour ce Jazz qui équilibre son bilan (6v – 6d) avant un déplacement à Memphis, lundi. Les Celtics (7v – 5d) en termineront avec ce « road trip » compliqué à l’ouest, dimanche à Portland.

Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.