La vague de coach/président qui a pris place en NBA ces dernières saisons est vite retombée. Beaucoup de franchises ont ainsi essayé de copier les Spurs, où Gregg Popovich officie à la fois comme entraîneur et dirigeant. Sauf que Stan Van Gundy (Detroit), Mike Budenholzer (Atlanta) ou Doc Rivers (LA Clippers) ont depuis perdu une ou plusieurs casquettes devant la difficulté de la tâche. Et que le dernier exemple, Tom Thibodeau, est dans une position très compliquée à Minnesota.
Difficile en effet d’avoir à la fois la vision à court terme nécessaire au coach, et celle à long terme du dirigeant.
Lorsqu’il a racheté les Clippers, en 2014, Steve Ballmer avait rapidement promu Doc Rivers comme président, lui offrant la double casquette dont pas mal de coachs rêvaient. Sauf que l’ex-coach des Celtics a surtout utilisé son pouvoir de décision pour recruter ses anciens joueurs, rarement productifs, en lâchant des choix de Draft qui auraient pu être précieux.
« Nous voulons une équipe où nous tirons le plus de valeur des gars que nous avons, pour montrer que nous ne sommes pas idiots », explique le milliardaire, avec son franc-parler habituel, au Bleacher Report. « Je pense qu’en analysant les cinq ou six dernières années, je me dis avec le recul : « Mon Dieu, maintenant que je suis là depuis plus longtemps, je ne lâcherais plus un choix de Draft au premier tour pour récupérer Jeff Green ». Parce que nous n’étions pas aussi proches que nous le pensions du titre de champion. On a donc lâché un choix qu’on aurait dû garder. »
En février 2016, quand Doc Rivers fait venir son ancien joueur Jeff Green (contre Lance Stephenson et un choix de Draft 2019, désormais propriété de… Boston), il pense que l’ailier va aider les Clippers à passer l’obstacle des demi-finales de conférence.
Finalement, les blessures de Chris Paul et Blake Griffin laisseront l »équipe au premier tour, malgré l’avantage du terrain face à Portland, et Jeff Green fera ses valises après 27 matchs sous les couleurs des Clippers. L’exemple d’échange qui fait que Steve Ballmer a nommé Lawrence Frank comme GM, en laissant Doc Rivers avec l’unique charge du coaching.
« Il y avait trop de sujets dont je voulais vraiment parler à Lawrence, et pas à Doc », continue le propriétaire. « Doc était, comme je l’aurais dit chez Microsoft, une couche intermédiaire inutile. »