Eh oui, cela fait déjà neuf ans que tous les mardis, on publie notre « Course au MVP », et le principe reste le même : chaque semaine, on propose notre Top 5 des meilleurs joueurs de la NBA, en tenant compte à la fois des performances individuelles et collectives. Cette semaine, on s’intéresse au MVP de ce début de saison, Stephen Curry. Le meneur des Warriors est à 100% de ses moyens physiques, et ça se ressent dans son jeu et son efficacité.
Le double MVP et triple champion NBA est relâché, ne force rien ou presque, et sa facilité se traduit par des chiffres incroyables et même uniques : 50-50-90. Ce ne sont pas les mensurations de Miss Univers ou un triple double de Wilt Chamberlain mais le Graal pour un spécialiste du shoot. C’est au moins 50% aux tirs, 50% à 3-points et donc 90% aux lancers.
Dans l’histoire, un seul joueur y est parvenu, et ce n’est autre que Steve Kerr, que connaît très bien Stephen Curry. C’était en 1996, et l’ancien shooteur des Bulls et actuel coach des Warriors avait terminé la saison avec 50.6%, 51.5% et 92.9% dans les trois colonnes. Mais voilà, les statisticiens n’ont pas enregistré cette performance car Steve Kerr, remplaçant à Chicago, n’avait pas atteint le seuil minimum de tirs et de lancers-francs…
Steve Nash s’en était approché…
Conséquence : pour l’instant, c’est la combinaison 50/40/90 qui demeure la référence des références pour un shooteur, et il y a trois ans, c’était l’objectif de Stephen Curry : « Sur 82 matchs, mon objectif est de rentrer dans le club des 50/40/90. C’est un de mes objectifs et pour moi la marque ultime de l’efficacité et de la régularité. Je veux réussir cela. »
Il y parviendra en 2016, inscrivant son nom au sein d’un cercle très fermé puisqu’on n’y croise que six autres joueurs : Larry Bird, Mark Price, Reggie Miller, Steve Nash, Dirk Nowitzki et Kevin Durant. Le plus remarquable, c’est sans doute Nash puisque l’ancien meneur des Suns a réalisé cette prouesse à quatre reprises dont un remarquable 50/47/91 en 2008.
Après onze rencontres, Stephen Curry fait donc mieux que Steve Nash avec 52%, 51% et 92%. Mais il le fait surtout en tournant à 31.3 points de moyenne ! Là encore, c’est une performance exceptionnelle puisqu’il joue moins de 34 minutes par match (33.9 très exactement), et jamais dans l’histoire, un joueur n’a tourné à 30 points de moyenne en jouant aussi peu. Le seul qui s’en était approché, c’était… Stephen Curry en 2016 avec 30.1 points par match en 34.2 minutes.
NOTRE TOP 5 AU 6 NOVEMBRE
1 – Stephen Curry
Bilan : Warriors – 10v-1d – 1er à l’Ouest
Stats : 34 min, 31.3 pts, 6.1 pds, 5.4 rbds, 1.1 int, 0.4 ct, 3.1 bps, 52.5% tirs, 50.8% 3-pts, 92% LF
2 – Giannis Antetokounmpo
Bilan : Bucks – 8v-1d – 2e à l’Est
Stats : 31 min, 26.1 pts, 13.9 rbds, 5.9 pds, 1 int, 1.4 ct, 4.9 bps, 53% tirs, 10% 3-pts, 71% LF
3 – Kevin Durant
Bilan : Warriors – 7v-1d – 1er à l’Ouest
Stats : 35 min, 27.7 pts, 7.5 rbds, 5.9 pds, 0.9 int, 0.6 ct, 2.6 bps, 57% tirs, 39% 3-pts, 93% LF
4 – Kyle Lowry
Bilan : Raptors – 10v-1d – 1er à l’Est
Stats : 34 min, 17.9 pts, 4.5 rbds, 11.5 pds, 1.5 int, 0.5 ct, 2.8 bps, 50% tirs, 41% 3-pts, 81% LF
5 – Nikola Jokic
Bilan : Nuggets – 9v-1d – 2e à l’Ouest
Stats : 29 min, 17 pts, 10 rbds, 7.7 pds, 1.1 int, 1 ct, 2.8 bps, 52% tirs, 38% 3-pts, 83% LF
Mentions : DeMar DeRozan, Damian Lillard, Victor Oladipo, Russell Westbrook, Joel Embiid, LeBron James…