Pour cette première de la saison, l’ambiance était bel et bien là au Golden 1 Center de Sacramento et si les jeunes pousses des Kings ont montré de très belles choses, particulièrement Willie Cauley-Stein (23 pts) et l’inconstant De’Aaron Fox (21 pts, 7 pds), bien aidés par Nemanja Bjelica (18 pts, 8 rbds), c’est bien le Jazz qui prend le premier match de la saison (123-117). La solidité de Joe Ingles (22 pts à 4/6 de loin, 6 pds, 4 ints) et son comparse Derrick Favors (18 pts, 9 rbds) ont fait du bien, tandis que Rudy Gobert (19 pts, 15 rbds, 3 cts) et Donovan Mitchell (24 pts à 8/21) ont attendu la fin de match pour se montrer.
Les Kings impressionnent !
Cette ouverture de saison commence très mal pour le Jazz, dépassé par le rythme et la taille des hôtes du soir : Willie Cauley-Stein dans le périmètre et Nemanja Bjelica de loin font du dégât alors que Ricky Rubio semble complètement déréglé.
Il n’est pas seul chez le Jazz et seul Joe Ingles semble avoir trouvé ses marques. Alors que Donovan Mitchell continue d’insister en pénétration, en vain, ce sont Justin Jackson d’un floater puis Iman Shumpert à longue distance qui en remettent une couche (25-9). À trois minutes de la fin de ce premier quart-temps, petit évènement pour les Kings avec la première rentrée sur un terrain NBA du prometteur Harry Giles après sa saison blanche. Si le rookie n’est pas spécialement fautif, le Jazz en mode « small ball » grignote peu à peu l’écart en assumant le jeu en transition sous l’impulsion de Dante Exum, Jae Crowder et Derrick Favors et ça contraint Dave Joerger à prendre un temps-mort (27-23). Et si les Kings commettent une faute stupide sur Crowder à trois-points, ils conservent quatre longueurs d’avance grâce à Frank Mason au buzzer (34-30).
Joe Ingles sans fausse note
Après un début de quart-temps chaotique, le Jazz prend finalement l’avantage sur une passe en transition de Joe Ingles pour Alec Burks à trois-points (35-34). Malgré le joli fadeaway de Cauley-Stein face à Gobert, c’est toujours Ingles qui fait le job en défense et en attaque avec cinq points de suite et une interception.
En compagnie de Donovan Mitchell, enfin en réussite, et Rudy Gobert, l’Australien profite toujours du manque de rigueur des Kings : ces derniers confondent encore vitesse et précipitation et si les efforts sont là, l’exécution l’est moins. Le Jazz passe un 10-2 aux Californiens et les mettent en difficulté, entre autres, à cause des largesses accordées à 3-points. En dépit du gros boulot de De’Aaron Fox et de Yogi Ferrell, Utah s’appuie sur l’avantage de Rudy Gobert avec succès, et s’il semble jouer à contre-temps, c’est tout de même Donovan Mitchell qui enfonce le clou juste avant la pause à 3-points (68-55).
La reprise démarre sur les chapeaux de roue à l’avantage des Kings : dominateurs au rebond, ils continuent d’insister en transition avec Fox et Ferrell et la réussite de Cauley-Stein et Bjelica. Avec un 11-0 en poche, ils rappellent au Jazz qu’ils jouent à domicile et Jae Crowder n’apprécie pas, une colère qui lui vaut une technique. En sortie de temps-mort, cela ne s’arrange pas pour Utah avec l’énorme alley oop de Cauley-Stein servi par Bjelica sur le pivot français (77-77). Ce dernier souffre vraiment face au protégé de Vlade Divac et pour noircir le tableau, Donovan Mitchell se fend d’une faute offensive sur Ferrell.
Cependant, les Kings ont le défaut d’arroser, notamment Buddy Hield, et le Jazz respire à chaque opportunité, surtout depuis la rentrée de Derrick Favors, forcément plus roublard que Harry Giles. La naïveté des Kings les tue sur le pick-and-roll et Utah entame l’ultime période avec 6 points d’avance (93-87).
Le Jazz souffre mais ne cède pas
Celle-ci débute de nouveau à pleine vitesse avec un gros chantier de De’Aaron Fox, au service ou à la finition mais toujours à fond. Encore une fois, Cauley-Stein et Bagley font parler leur taille sous les panneaux et il faut l’intelligence de jeu de Joe Ingles, toujours impeccable dans la lecture pour limiter les dégâts (97-93 pour Utah). À nouveau, la tendance des Kings à s’emballer les dessert et cette fois, ce sont les hommes de Quin Snyder qui profitent du jeu rapide et d’opportunités faciles, que ce soit avec Derrick Favors ou Alec Burks. Ça ne joue pas bien, à l’image de Ricky Rubio, mais c’est suffisant pour prendre le dessus sur les absences défensives californiennes (109-99).
La suite prend des airs de match de départementale avec des séquences de moins en moins construites mais Donovan Mitchell calme tout ça d’un superbe lay up après spin move puis d’un tir primé servi par Joe Ingles. De’Aaron Fox joue trop au héros, comme l’atteste son airball à 6 mètres après crossover et le Jazz impose peu à peu sa patte, sans pour autant prendre un avantage définitif. Et malgré un vrai gâchis de Buddy Hield à une minute de la conclusion sur une tentative à 3-points précipitée, la fin de match se joue aux lancers-francs mais la petite avance du Jazz permet à Quin Snyder et ses hommes de repartir de la capitale californienne avec leur première victoire de la saison.
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Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.