Bradley Beal et Austin Rivers, ennemis au lycée désormais alliés en NBA

« La première chose que je me suis dite après mon transfert, c’est : Merde, je vais jouer avec Brad. »

Certains joueurs NBA se connaissaient et s’affrontaient bien avant d’arriver dans la grande ligue : à la fac, au lycée, ou en AAU. C’est le cas de Bradley Beal et Austin Rivers, considérés dans leurs jeunes années comme les meilleurs arrières de pays, et qui se retrouvent aujourd’hui chez les Wizards. « Les salles étaient remplies, tout le monde attendait qu’on prenne le ballon, qu’on fasse notre move », se souvient Austin Rivers, et tout le monde criait quand on tirait. Tout le monde. »

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Leurs duels déplaçaient les foules et forcément, les deux jeunes joueurs ne s’appréciaient pas vraiment. D’ailleurs, personne n’aimait trop Austin Rivers, l’arrogant fils de Doc Rivers, coach et ancien joueur NBA.

« Tous les gamins en AAU, on a toujours détesté Austin parce qu’on avait le sentiment qu’il avait un avantage injuste », lance Bradley Beal chez NBC Sports. « Ton père est coach en NBA, tu as eu l’occasion de bosser avec Paul Pierce, Kevin Garnett, Ray Allen… Il avait des chaussettes NBA. On pensait tous à ça. Tu as accès à toutes ces choses et nous non. On était envieux. »

Bradley Beal : « On était un peu jaloux de lui »

Et le problème pour tous ces jeunes surtout, c’est que ça se traduisait sur le terrain. « Son jeu était bien en avance sur tout le monde : ses dribbles, son floater, tout. On était un peu jaloux de lui » avoue Bradley Beal. « Tout le monde était sur moi parce que j’avais tout », se souvient de son côté lex-Clipper. « Au lycée, c’était vraiment quelque chose, et puis je suis devenu le joueur n°1 du pays. J’avais le mojo à cette époque. Je l’ai toujours. »

Le « fils de » a toujours eu cette confiance en lui mais c’était en bonne partie pour se protéger des critiques de ses camarades, de l’absence de son père, dont il a souffert, et aussi pour atteindre son objectif : prouver qu’il avait le talent pour aller en NBA. « Primo, il n’était pas souvent là. Secundo, tu dois toujours tout mériter », tient-il ainsi à rappeler.

« Au final, tous les joueurs qui disent ce genre de choses sont hypocrites parce que c’est ce que vivront leurs enfants. Ils auront ce que j’ai eu en grandissant. Ce n’est pas ce que vous voulez ? Ce n’est pas ce pourquoi vous bossez dur, pour que vos enfants aient tout ce qu’ils veulent ? Ce n’est pas bien que tout ça vienne, à la base, d’un gars qui s’est tiré du South Side de Chicago ? » interroge-t-il en référence au parcours de son père.