Même si l’intéressé ne pourrait rejouer qu’en 2019, les Warriors ont frappé très, très fort en recrutant DeMarcus Cousins. Cette fois-ci, pas besoin de demander aux stars de l’équipe de faire des sacrifices puisque l’ancien pivot des Kings et des Pelicans a accepté de jouer pour cinq millions de dollars, soit la « mid-level exception » disponible pour les franchises qui sont déjà dans le rouge.
« C’était tôt dans la matinée, je discutais avec son agent. Nous avions gardé notre « mid-level exception » pour un joueur susceptible de rester sur le carreau dans ce marché très tendu » explique Bob Myers sur une radio locale. « On pensait essentiellement à des ailiers, et que si ça devait se décanter, ce serait aux alentours du 8, 9 ou 10 juillet. Mais on a reçu cet appel, et j’ai simplement dit : « Ecoutez, on n’a rien de plus ». J’ai dit ça parce que lorsqu’on avait parlé avec des free agents de renom, leurs agents avaient plutôt en tête de monter un sign-and-trade ou de demander un contrat plus élevé. Je leur disais ceci : « Libérer 10 ou 15 millions de masse salariale en se séparant d’éléments est simplement rédhibitoire. Je ne veux pas que vous perdiez votre temps ». »
« Ils étaient très sérieux et ils n’ont jamais vraiment hésité »
Mais dans le camp Cousins, on ne cherche pas à monter un échange avec les Pelicans et on n’est pas très gourmand. Le joueur est blessé, et c’est une année de remise en forme dans les rangs de la meilleure équipe NBA.
« Je pensais qu’on allait en venir là » poursuit Bob Myers, « et je lui ai dit : « On n’a pas l’argent que vous allez sans doute réclamer ». Et c’est le moment où c’est devenu réel. Il m’a dit : « On a conscience de ce que vous avez. » Je lui ai répondu : « Eh bien, nous n’avons que la mid-level exception ». C’est lorsqu’il a dit « Je sais » que j’ai compris que c’était concret. Ils étaient très sérieux et ils n’ont jamais vraiment hésité ».
Et du côté de DeMarcus Cousins, on se fiche royalement de la réaction des adversaires et des observateurs…
« C’était l’as dans mon jeu, ma bombe nucléaire, mon dernier recours » avait-il expliqué après sa signature. « Oui, j’aurais probablement pu obtenir un contrat, correct, dans une mauvaise équipe. Mais est-ce que ça m’aurait aidé ? Je me bats déjà contre une blessure qui peut mettre fin à ma carrière. Je ne vais pas me mettre dans une situation déjà pourrie, où je dois prouver ma valeur en tant que joueur, dans une équipe qui ne cherche pas à gagner. Je savais comment ça allait être perçu par certains… et je m’en tape. Il y a des connards qui s’arrachent les cheveux et j’adore ça. C’est juste un nouveau test à surmonter. Je suis un guerrier, je n’abandonne jamais et je vais attaquer ce défi de front. »