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Trente franchises, trente questions : Fred Hoiberg a-t-il l’effectif pour mettre en place son jeu ?

Jusqu’à la reprise des entraînements, Basket USA vous propose d’étudier la free agency des 30 franchises NBA à travers une interrogation majeure. Quel sera le rôle de Lonzo Ball après l’arrivée de Rajon Rondo ? Comment les Wizards utiliseront Dwight Howard ? Dennis Schröder peut-il jouer aux côtés de Russell Westbrook ? Etc.

Aujourd’hui, on se penche sur Chicago, qui vient de boucler sa pire saison depuis 2004. Nommé à la suite de Tom Thibodeau, Fred Hoiberg entame sa quatrième année à la tête de l’équipe et, pour l’instant, l’ancien technicien d’Iowa State n’a pas vraiment justifié sa flatteuse réputation. Son style de jeu, basé sur le « Pace & Space », c’est-à-dire la volonté de jouer vite et d’écarter le terrain, peut-il enfin se mettre en place dans l’Illinois ? On l’espère pour le coach…

Etat des lieux

À sa décharge, Fred Hoiberg n’a pas été aidé par ses dirigeants. Nommé à la suite de Tom Thibodeau, il est l’exact contraire de son prédécesseur. Là où « Thibs » mettait en place une défense de fer et un rythme lent et contrôlé en attaque, Fred Hoiberg veut lâcher les chevaux et miser sur la lecture de jeu des joueurs pour déstabiliser rapidement les défenses.

Forcément, la transition fut délicate, au sein d’un groupe fidèle à l’ancien coach, dont les relations avec la direction étaient orageuses, et auprès des fans. Après une première année sans playoffs (42 victoires pour 40 défaites), le coach devait pouvoir commencer à mettre en place son « Hoiball », basé sur des joueurs athlétiques, du shoot extérieur et du mouvement. Sauf que les Bulls recrutaient Dwyane Wade et Rajon Rondo, deux joueurs qui ne collaient pas du tout avec ces principes.

Accusé de ne pas tenir ce groupe, où les tensions furent importantes et visibles, Fred Hoiberg a tant bien que mal conduit l’équipe en playoffs, bousculant même les Celtics avec deux premières victoires à Boston, avant que la blessure de Rajon Rondo ne permette à Boston de renverser la série. L’an passé, c’est donc Jimmy Butler qui faisait ses valises pour permettre l’arrivée de joueurs qui collent davantage au jeu souhaité par le coach : Kris Dunn, Zach LaVine ou encore Lauri Markkanen…

Bien sûr, l’équipe étant très jeune et le tanking plus ou moins imposé (la mise à l’écart de Robin Lopez, les rappels à l’ordre de la NBA et le retour du pivot pour jouer uniquement les premiers quart-temps restant de grands moments d’hypocrisie générale), cette dernière saison ne fut pas non plus brillante, malgré les belles promesses du Finlandais.

Fred Hoiberg peut-il enfin mettre en place son jeu ?

Si on peut comprendre que Fred Hoiberg a eu du mal à mettre en place ses principes jusque-là, coincé entre un effectif construit sur des idées totalement opposées aux siennes et les choix de ses dirigeants, le coach n’a plus de temps à perdre.

Alors qu’il entame sa quatrième saison à la tête de l’équipe, il doit désormais mettre en place son « Pace & Space ». Le point positif, c’est que l’effectif semble désormais (enfin) adapté à ses besoins, avec des joueurs jeunes et athlétiques (Kris Dunn, Zach LaVine…), capables de remonter le terrain en dribble rapidement après le rebond sur tous les postes (Jabari Parker, Denzel Valentine, Chandler Hutchison…) et des grands capables d’écarter le jeu (Lauri Markkanen, Wendell Carter Jr…).

« On a un intérieur moderne avec Wendell », assure ainsi Fred Hoiberg. « J’ai beaucoup parlé à Coach K (le coach de Duke) la dernière semaine (avant la Draft) sur la façon d’utiliser les qualités de Wendell. Ils ont mis en place beaucoup de jeu poste haut – poste bas entre lui et Marvin Bagley, où Wendell était à l’extérieur. L’autre chose qui m’a impressionné avec lui durant cette saison, c’est sa capacité à étirer le terrain à 3-points. Il a shooté à plus de 41% derrière la ligne à 3-points. Il peut créer, remonter le terrain avec le ballon. Et il va nous aider défensivement. C’est un excellent protecteur du cercle. »

Même enthousiasme sur Chandler Hutchison.

« Ce qui m’a le plus impressionné chez lui, c’est sa capacité à prendre le rebond en défense puis à dribbler pour faciliter l’attaque. Il va bien coller avec la façon dont nous voulons jouer, en mettant du rythme et de la vitesse, avec nos extérieurs sur les côtés. Il a réussi plus de coast-to-coast que n’importe qui dans la Draft. »

Sans oublier Jabari Parker, également capable de remonter le terrain en dribble rapidement après avoir pris le rebond.

Quelles alternatives ?

Ça devrait donc beaucoup courir et shooter à Chicago la saison prochaine, et Fred Hoiberg a l’occasion de retrouver l’enthousiasme d’Iowa State, qu’il avait mené jusqu’au « Sweet Sixteen » en 2014, battu par le futur vainqueur, Connecticut.

La crainte, c’est tout de même d’avoir une équipe de « chiens fous », qui courent beaucoup pour attaquer… et beaucoup moins pour se replier. En déclarant dès son arrivée que les joueurs NBA n’étaient pas « payés pour défendre », Jabari Parker a d’ailleurs accentué cette crainte. Le jeu de Fred Hoiberg ne sera intéressant que s’il démarre par de la dureté défensive.

Visiblement plus à l’aise avec des jeunes joueurs, le coach a gardé la main sur son vestiaire la saison dernière, malgré l’épisode du coup de poing entre Bobby Portis et Nikola Mirotic. S’il reperd le contrôle de son groupe, ou qu’il n’arrive pas à mettre en place une vraie défense, Fred Hoiberg risque par contre de se retrouver sur un siège éjectable. Même si la reconstruction demande de la patience, les promesses d’un jeu offensif flamboyant ne suffiront pas éternellement à Chicago.

L’enjeu

Signé pour 25 millions de dollars sur cinq ans en 2015, Fred Hoiberg doit désormais prouver que son système de jeu, censé faire passer Chicago dans la « NBA moderne », fonctionne. Surtout qu’il a désormais les joueurs pour le mettre en place.

Avec ce groupe, il peut donc enfin justifier pourquoi certains, comme Steve Kerr, s’extasient devant son travail à Chicago.

« Fred est quelqu’un que j’admire depuis des années », expliquait ainsi le coach de Golden State. « Je lui ai volé plein plein de schémas offensifs. C’est un super coach. Jusqu’à ce que vous obteniez des joueurs dans cette ligue, personne ne va vous féliciter pour vos efforts de coaching. Je suis juste content de voir que le puzzle commence à se former autant que Fred et les Bulls l’imaginaient. »

À Fred Hoiberg de prouver que ce puzzle prend effectivement forme.

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