Après les deux premiers matches de la finale de conférence Ouest, Stephen Curry n’est que l’ombre de lui-même offensivement. S’il a connu du succès en attaquant le cercle, en particulier face à James Harden, son adresse n’est pas au rendez-vous. Pour la première fois depuis décembre 2014, il a en effet marqué un seul tir à 3-points lors de deux rencontres de suite (1/5 lors du Game 1, 1/8 cette nuit). Défensivement, s’il a limité la casse lors du Game 1, il a été, comme le reste de ses coéquipiers, à la rue cette nuit.
À l’inverse de ses coéquipiers, il revient toutefois de blessure. Est-ce que cette contre-performance est liée à sa forme physique et à de potentielles limitations ? Steve Kerr préfère botter en touche et rabâcher la ligne du parti.
« Il se sent bien, il continue de progresser et je pense qu’il a fait un bon match, lors du Game 1, même si personne ne lui a donné du crédit pour sa performance, » décrit le technicien. « Évidemment, ce soir ce n’était pas son meilleur soir. Il a commencé doucement, il n’a pas trouvé son tir mais il a réussi à sortir la tête de l’eau en deuxième mi-temps. Je ne me fais pas de souci pour lui. Il est le genre de compétiteur qui sait rebondir après un match difficile. »
L’intéressé faisait écho aux propos de son entraineur. À l’exception de cinq points et d’une passe décisive en début de quatrième quart-temps qui a permis à Golden State de revenir à -11, il n’a jamais trouvé son rythme.
« Je me sens très bien, » clame-t-il. « Ce soir, je n’ai pas trouvé mon rythme en début de match. J’ai pourtant eu des tirs ouverts à 3-points qui aurait pu changer le momentum de la première mi-temps mais en gros c’était une nuit globalement frustrante. »
Lors de ce deuxième match, les switchs de la défense texane ont complètement éteint Curry et Klay Thompson. Le double MVP semblait toutefois manquer de peps dans ses mouvements avec ou sans la balle. Amené à répondre sur l’impact du genou meurtri de sa star, Steve Kerr n’a pas pu résister et a saisi l’occasion pour sortir l’un des bons mots dont il a le secret.
« Sa blessure, l’impact sur sa performance ? 13.7%, » s’exclame-t-il très sérieusement avant de rigoler et de s’excuser auprès du journaliste lui ayant posé la question.
Blague à part, ce chiffre est proche du pourcentage de réussite à 3-points de Stephen Curry sur cette série. Et face à un adversaire aussi dangereux que Houston, les Warriors ne peuvent pas se contenter de 13, 25, ou même 30%, ils ont grandement besoin du shooteur qui est capable de faire basculer un match avec un simple coup de poignet.