Most Improved Player : le choix de Basket USA

S’il faudra attendre la fin des Finals, et la cérémonie des NBA Awards pour connaître les lauréats des trophées individuels de la saison, Basket USA vous propose déjà ses choix avec le vote de la rédaction.

Après le MVP, le meilleur sixième homme, le meilleur défenseur de l’année et le meilleur coach, on passe désormais à la meilleure progression.

1 – Victor Oladipo (Indiana), 110 points (sur 110 possibles)

Une évidence. Comment passer outre l’impact de Victor Oladipo cette saison ? L’arrière est arrivé à Indiana en échange et pour succéder à Paul George et peu pensaient qu’il serait, les Pacers avec, à la hauteur. Finalement, maintenant que leurs saisons respectives sont terminées, on peut presque avancer qu’Indiana est le grand gagnant de ce transfert.

Oladipo a porté les Pacers durant toute la saison, tout simplement. Clutch, solide en défense, régulier en attaque, malgré une petite panne en fin de saison, il s’est comporté comme un All-Star, son statut désormais, alors qu’il n’était, avant cette saison, qu’un second couteau. Outre les statistiques, c’est dans son comportement, son attitude qu’il prouve qu’il a changé de dimension et progresser comme personne. Passé d’un second rôle à un premier n’est jamais aisé, réussir à ce point est très rare. Désormais, et c’est peut-être le plus dur, il va devoir confirmer sur le long terme.

Stats 2017/2018 : 23.1 points, 5.2 rebonds, 4.3 passes et 2.4 interceptions en 34 minutes
Stats 2016/2017 : 15.9 points, 4.3 rebonds, 2.6 passes et 1.2 interception en 33 minutes

2 – Clint Capela (Houston), 35 points

Et s’il était la clé de la réussite de Houston, auteur de la meilleure saison de son histoire ? Paradoxal quand on sait que les Rockets s’appuient sur le shoot à 3-pts et la virtuosité de James Harden et Chris Paul, mais le pivot suisse est le régulateur de cette équipe. Quand il est présent en attaque et dominateur en défense, il ne peut pas arriver grand chose à l’équipe de Mike D’Antoni.

Parfait pour jouer le pick-and-roll avec Harden et Paul, Capela est un modèle d’efficacité. Dans un rôle minimaliste mais qu’il maîtrise parfaitement, avec des mains de plus en plus sûres, le pivot des Rockets s’impose comme une référence, un joueur épanoui dans son rôle, dans ce style de jeu si particulier où les pivots se cherchent parfois, dans des systèmes dominés par les extérieurs, le spacing et le tir de loin. Un exemple à suivre pour un Rudy Gobert par exemple.

Stats 2017/2018 : 13.9 points, 10.8 rebonds et 1.9 contre en 28 minutes
Stats 2016/2017 : 12.6 points, 8.1 rebonds et 1.2 contre en 24 minutes

3 – Jaylen Brown (Boston), 18 points

C’est toujours un peu étrange de choisir un joueur qui dispute sa seconde année pour le titre de meilleure progression puisqu’il est, théoriquement, logique de progresser entre sa première et sa seconde saison dans la ligue, mais Jaylen Brown monte sur notre podium. Pourquoi ? Parce que la situation est spéciale et a forcé le jeune talent vert à assumer des responsabilités plus importantes que les autres. Quand Isaiah Thomas se blesse en finale de conférence la saison passée, c’est bien le jeune ailier qui va impressionner face aux Cavaliers.

Avec les arrivées de Gordon Hayward et Kyrie Irving, il n’aurait pas dû surfer sur cette dynamique, car il allait redevenir un joueur de complément, peut-être même un remplaçant. La blessure du premier et les soucis physiques du second lui ont permis de briller et de grandir offensivement. En défense, il était déjà solide, mais c’est bien en attaque qu’il montre le plus de nouveauté, avec une technique affinée et une adresse plus intéressante à 3-pts. Une question tout de même : comment cette progression va-t-elle évoluer avec le retour d’Hayward la saison prochaine ?

Stats 2017/2018 : 14.5 points, 4.9 rebonds, 1.6 passe et 1 interception en 31 minutes
Stats 2016/2017 : 6.6 points, 2.8 rebonds, 0.8 passe et 0.4 interception en 17 minutes

4 – Julius Randle (Los Angeles Lakers), 13 points

Joueur plein de promesses mais irrégulier au possible, Julius Randle a trouvé une certaine stabilité cette saison. En jouant moins que les saisons précédentes, l’intérieur des Lakers a pourtant produit son exercice le plus abouti. Pas titulaire à tous les matches pour autant, il a gagné en efficacité en étant plus agressif et plus intelligent dans son jeu.

Très souvent, il est sorti du banc pour attaquer le cercle, peser sur les défenses avec ses points ou ses fautes provoquées. Moins enclin à tenter sa chance à 3-pts et avec une meilleure lecture des défenses, Randle utilise enfin ses capacités offensives et maximise son potentiel – il ne lui manque qu’un temps de jeu plus important pour vraiment exploser. On notera aussi davantage de sérieux en défense, ce qui permet à Luke Walton de l’utiliser sur plusieurs postes.

Stats 2017/2018 : 16.1 points à 56% de réussite, 8 rebonds, 2.6 passes en 27 minutes
Stats 2016/2017 : 13.2 points à 49% de réussite, 8.6 rebonds et 3.6 passes en 29 minutes

5 – Spencer Dinwiddie (Brooklyn) : 12 points

Comme Jaylen Brown, Spencer Dinwiddie a bien profité des absences et blessures de Jeremy Lin et D’Angelo Russell pour éclore après des saisons sans saveur ou sans opportunités, à Detroit notamment. Le meneur a été sérieux, avec une réelle maîtrise de la gonfle, en affichant un ratio passe décisive/balle perdue impressionnant (4.1 passes par ballon perdu).

Néanmoins, il y a encore du déchet puisqu’il n’est pas une valeur sûre en défense et a eu tendance, surtout en fin de saison (la fatigue, peut-être), à arroser avec son shoot. Il a surtout éprouvé des difficultés à confirmer ses bons passages quand D’Angelo Russell est revenu à la compétition. Mais globalement, il fut une belle surprise de la saison de Brooklyn.

Stats 2017/2018 : 12.6 points, 3.2 rebonds et 6.6 passes en 29 minutes
Stats 2016/2017 : 7.3 points, 2.8 rebonds et 3.1 passes en 23 minutes

Mentions : Khris Middleton, Giannis Antetokounmpo, Terry Rozier, Jamal Murray, Aaron Gordon, Gary Harris, Reggie Bullock, …