Les « All-Papy Teams » : ces joueurs de plus de 35 ans qui font encore de la résistance

Les fans des Kings ont peut-être du mal à y voir clair dans la « stratégie » de la franchise ces dernière semaines. Il a en effet récemment été question de sacrifier le temps de jeu des vétérans au profit des jeunes. Or cette nuit, David Joerger a accordé plus de 25 minutes à deux des joueurs les plus âgés de la ligue : Zach Randolph et Vince Carter. C’est peut-être que l’un comme l’autre, malgré les années, sont toujours performants. Et ils ne sont pas les seuls dans la ligue, parmi les 22 joueurs de plus de 35 ans ayant foulé un parquet NBA cette saison.

Premier cinq des « All-Papy Teams »

Zach Randolph (âge : 36 ans | Stats 2017-2018 : 14.9 pts à 48.5%, 7.1 rbds et 2.1 pds en 26 minutes)

Si le Thunder s’est imposé au buzzer cette nuit à Sacramento et que Steven Adams a livré une nouvelle solide prestation, le pivot du Thunder a aussi connu une soirée difficile en essayant de contenir Zach Randolph. Habitué à briller sans faire preuve d’explosivité, le gaucher a livré l’un de ses meilleurs matches de la saison avec 29 points et 12 rebonds.

Toujours puissant et technique avec ses petits hooks, Zach Randolph livre une saison remarquable. Il n’a jamais pris et rentré autant de tirs à 3-pts en carrière. Résultat : malgré son âge, il reste le titulaire indiscutable de cette jeune équipe dont il est tout simplement… le meilleur marqueur ! Sur ses 8 derniers matches, l’ancien Grizzly tourne même à près de 19 points de moyenne, avec un épatant 48% aux tirs derrière l’arc.

Dirk Nowitzki (âge : 39 ans | Stats 2017-2018 : 12.3 pts à 46.2%; 5.7 rbds et 1.6 pd en 25 minutes)

La légende des Mavericks s’approche doucement mais sûrement de la quarantaine. Particularité parmi les joueurs de 35 ans ou plus, il est celui qui a été le plus titularisé cette saison. Lui qui s’imaginait jouer les 82 matches cette saison a finalement perdu son pari en ratant récemment un match.

S’il n’est plus le All-Star qu’il était avec sa plus faible production statistique depuis sa saison rookie, l’Allemand est toujours capable de planter des jumpers avec régularité. La preuve, il n’a jamais été aussi adroit derrière l’arc lui non plus ! En revanche défensivement, il affaiblit de plus en plus le cinq majeur de Rick Carlisle.

Dwyane Wade (âge : 36 ans | Stats 2017-2018 : 10.9 pts à 44.7%, 4 rbds et 3.5 pds en 23 minutes)

On ne présente plus l’arrière qui compte parmi les meilleurs que cette ligue ait connu. Après son passage mitigé avec son pote James à Cleveland, Dwyane Wade a finalement été renvoyé au bercail par les Cavs. À Miami, il joue sensiblement le même rôle qu’à Cleveland, à savoir apporter un peu de jus en sortant du banc tout en encadrant les jeunes.

À 36 ans, il n’a plus les qualités athlétiques d’antan sur lesquelles il s’appuyait beaucoup. Et ses pourcentages au tir restent relativement faibles malgré son meilleur taux de réussite en carrière à 3-points (32% seulement). Mais nul doute que son expérience sera précieuse en playoffs pour le Heat, si l’équipe y accède.

Jamal Crawford (âge : 37 ans | Stats 2017-2018 : 10.1 pts à 42.6%, 1.1 rbd et 2.3 pds en 19 minutes)

C’est à se demander si les années ont de l’emprise sur lui ! Avec ses qualités de dribbleur et shooteur fou (et ses défauts aussi…), Jamal Crawford reste toujours le même joueur capable de dynamiser une « second unit ». L’une des explications à la baisse de son rendement statistique est que Tom Thibodeau n’est pas un fana de l’ouverture de banc.

Jamal Crawford s’en accommode malgré tout. On l’a récemment vu finir des matches en lieu et place d’un Andrew Wiggins en difficulté en ce moment. À l’instar d’un D-Wade, le vétéran n’a jamais froid aux yeux pour prendre un tir dans le money time et il sera précieux pour les Wolves en playoffs.

Paul Gasol (âge : 37 ans | Stats 2017-2018 : 10.7 pts à 46.2%, 8.4 rbds et 3.3 pds en 25 minutes)

Une autre légende européenne poursuit sa carrière dans la discrétion chez les Spurs. Titulaire aux côtés de LaMarcus Aldridge, Pau Gasol reste une valeur sûre sur le poste de pivot. Malgré les difficultés défensives qu’on lui connait, l’Espagnol garde un QI basket supérieur à la moyenne. Et cette saison, il épate toujours pour sa qualité de passe. Il est d’ailleurs le second meilleur passeur de son équipe et il semble adorer ça.

Deuxième cinq des « All-Papy Teams »

Tony Parker (âge : 35 ans) – Manu Ginobili (âge : 40 ans) – Kyle Korver (âge : 36 ans) – David West (âge : 37 ans) – Nene Hilario (âge : 35 ans)

Les « vieux » Spurs en ont encore sous la semelle. Même s’ils sortent du banc tous les deux désormais, Tony Parker et Manu Ginobili restent rentables sur un court temps de jeu et peuvent faire tourner la boutique texane les yeux fermés.

Chez les Cavs, Kyle Korver, surnommé Mr. « Fourth Korver », reste une arme redoutable en provenance du banc. Le shooteur l’a récemment prouvé en claquant 30 points sur le parquet de son ancien équipe, Atlanta. Côté intérieurs, David West et Nene Hilario font encore le travail, dans l’ombre de leurs vedettes respectives, chacun chez un candidat au titre de l’Ouest. Aucun déchet chez eux, ils restent des « role player » modèles.

Troisième cinq des « All-Papy Teams »

Jameer Nelson (âge : 35 ans) – Vince Carter (âge : 41 ans) – Joe Johnson (âge : 36 ans) – Tyson Chandler (âge : 35 ans) – Emeka Okafor (âge : 35 ans)

Baladé de franchise en franchise ces derniers temps, Jameer Nelson est toujours un meneur correct, pas flashy pour un sou, qui devrait rendre quelques bons services aux Pistons, en l’absence de Reggie Jackson. Vince Carter, lui, apporte et joue plus souvent par intermittence chez les Kings, mais on se souvient de son coup de chaud face aux Cavs.

Du banc des Rockets, le nouvel arrivant Joe Johnson pourrait avoir un rôle à jouer chez les Rockets en playoffs. Des playoffs que Tyson Chandler, champion NBA avec les Mavs, regardera depuis son canapé. Les Suns n’ont pas réussi à se débarrasser du pivot défensif, toujours titulaire et toujours parmi les meilleurs rebondeurs de la ligue ! Ce dernier a été tradé dans sa carrière pour Emeka Okafor, bien parti pour réaliser un comeback en NBA.