Après quasiment trois mois de compétition, les équipes viennent de passer ou dépasseront dans les prochains jours la barre des 41 matches joués, c’est-à-dire la moitié de la saison régulière. Le moment parfait pour faire un bilan.
Du côté des tricolores, le constat général n’est pas vraiment brillant. Entre les blessures et les déceptions individuelles ou collectives, les Bleus de NBA sont globalement en difficulté, et cette année encore, il n’y aura aucun Français au All-Star Game. Il n’y a d’ailleurs aucun véritable rayon de soleil puisque Rudy Gobert est bloqué à l’infirmerie et qu’Evan Fournier est lui emporté dans la chute d’Orlando.
Evan Fournier (18 points, 3 rebonds, 3 passes en 32 minutes)
Rien ne va plus au Magic qui reste sur 27 défaites sur ses 31 derniers matchs ! Forcément, les joueurs marquent le coup à l’image d’Evan Fournier, qui ne tourne plus qu’à 14 points à 35% de réussite aux tirs en janvier. Parti sur des bases All-Star après dix matchs, à hauteur de 22 points à 54% aux tirs dont 52% de loin, 5 rebonds et 4 passes, Evan Fournier est vite redescendu de son nuage, alors que le collectif du Magic continue de s’étioler. Les blessures ont cassé le rythme et le Magic n’y arrive plus. Une nouvelle saison galère pour l’arrière tricolore, dont le nom circule dans les rumeurs. Un mal pour un bien ?
Rudy Gobert (12 points, 10 rebonds, 2 contres en 30 minutes)
En pleine explosion l’an passé avec le Jazz de retour en playoffs pour la première fois en cinq ans, Rudy Gobert est désormais en plein cauchemar. Blessé après en début de saison, il a ensuite reçu les 110 kilos de son coéquipier Derrick Favors sur le même genou gauche. De quoi lui prolonger le séjour à l’infirmerie, et sur le banc en civil. Les dernières nouvelles annoncent un retour à l’entraînement et une reprise imminente sur les terrains. Mais il faut avant tout s’assurer que ce genou va bien…
Nicolas Batum (10 points, 5 passes, 4 rebonds en 31 minutes)
Après son retour beaucoup plus rapide que prévu, Nicolas Batum avait de nouveau été touché au coude. Si cela ne l’empêche pas de jouer, Batman est néanmoins en train de lâcher sa pire saison à Charlotte avec 10 points, 5 passes et 4 rebonds et un petit 28% à 3-points. Très inconstant, le Français peut briller avec 21 points face aux Kings avant d’enchaîner deux sorties à 4 points à 4/18 en cumulé. Son coude le gêne-t-il encore ? En tout cas, cette saison est très compliquée pour Nicolas Batum, et pour les Hornets dans la foulée.
Tony Parker (8 points, 4 passes, 2 rebond en 22 minutes)
Dans sa 17e saison chez les Spurs, Tony Parker n’est plus le même joueur. Avec 8 points et 4 passes, il tire clairement sur la fin de carrière. Mais le meilleur joueur français de l’Histoire en a toujours sous la pédale, lui qui continue d’ajouter quelques lignes à son incroyable CV. Comme l’an passé quand il avait haussé le ton en playoffs, Tony Parker (16 points, 3 passes) voudra certainement prouver qu’il reste un joueur d’exception lors des joutes de fin de saison. Il le sait mieux que quiconque, ce sont les performances en playoffs qu’on retient vraiment.
Timothé Luwawu-Cabarrot (6 points, 2 rebonds, 1 passe en 16 minutes)
Prolongé jusqu’en 2019, Timothé Luwawu-Cabarrot a de la peine à confirmer ses belles promesses de sa campagne correcte de rookie (4 points de moyenne à 29% en novembre). Moins utilisé dans la rotation de Brett Brown qui dispose de beaucoup plus d’armes cette saison, TLC stagne dans un rôle d’energizer car son temps de jeu est irrégulier. Il peut encore sortir quelques performances intéressantes, comme ce match à 13 points et 4 passes en 18 minutes contre les Pistons. Mais ça manque de matière. Le Frenchy garde cependant le moral : « C’est frustrant de ne pas jouer quand tu as déjà prouvé que tu peux faire de bonnes choses. C’est comme ça. Je dois continuer à travailler et garder la tête haute. »
Ian Mahinmi (4 points, 4 rebonds en 15 minutes)
Critiqué après un début de saison décevant, Ian Mahinmi est en train de redresser la barre. Son match à 17 points et 8 rebonds face au Magic en est la preuve ultime alors qu’il n’avait dépassé les 10 points qu’à deux reprises cette saison. Et si vous voulez ajouter l’image au texte, jetez un oeil sur ce dunk autoritaire du Wizard sur Jarrett Allen. À 6 points, 6 rebonds en janvier, et surtout 62% aux tirs depuis décembre, Ian Mahinmi a retrouvé ses standards.
Joffrey Lauvergne (4 points, 3 rebonds, 1 passe en 11 minutes)
Avec deux matchs concluants en décembre, avec 14 points en 15 minutes face à Houston notamment, Joffrey Lauvergne semblait refaire surface. Mais l’éclaircie a été de courte durée. Il faut dire que pour sa première saison à San Antonio, il n’a pas été gâté ! Des pépins à la pelle ont haché son temps de jeu. À la mi-saison, le Français doit encore faire ses preuves.
Joakim Noah (2 points, 1 rebond, 1 contre en 3 minutes)
Frustré de ne pas jouer, Joakim Noah a tout de même vu un peu de terrain en décembre. Un match à 4 points et 4 rebonds, et de bonnes séquences défensives face à la Nouvelle-Orléans. Mais c’est évidemment bien maigre pour un joueur qui tourne à 18 millions de dollars la saison.
Alexis Ajinça (aucune apparition)
Finalement opéré de son genou droit, Alexis Ajinça a tiré un trait sur la saison 2017-18.
LE COIN DES ROOKIES
Frank Ntilikina (6 points, 3 passes, 2 rebonds en 21 minutes)
Auteur de 7 points, 4 passes et 3 rebonds sur le mois de décembre, Frank Ntilikina a laissé entrevoir par séquences son immense potentiel. Il a établi son record de points à 13, avec 5 passes et 5 rebonds face aux Lakers et son record de passes à 11, face à Tony Parker et les Spurs. Recueillant pas mal de louanges (et non des moindres, Gregg Popovich par exemple) grâce à ses belles promesses défensives, Frank Ntilikina semble néanmoins dans le dur depuis le passage à l’an nouveau. Attention au Rookie Wall !
Guerschon Yabusele (2 points, 1 rebond en 5 minutes)
Il a beau avoir le soutien de joueurs cadres comme Al Horford, Guerschon Yabusele ne voit toujours pas le terrain avec les Celtics. Face aux Hornets de Nicolas Batum, le rookie a eu droit à 10 minutes pour 3 points et 3 rebonds. Surtout, il ne retourne que très rarement en G-League, quatre matchs seulement sur la saison !
LE TWO-WAY CONTRACT
Yakuba Ouattara (aucune apparition)
On espérait qu’il devienne la success story de l’année en arrivant à Brooklyn par la petite porte pour grignoter une place dans l’effectif NBA. Mais Yakuba Ouattara a été coupé avant même d’avoir pu vraiment commencer sa carrière américaine.