Michael Beasley en veut toujours à Erik Spoelstra

Michael Beasley et le Heat, c’est une vraie/fausse histoire d’amour. Alors qu’il retourne en Floride la nuit prochaine avec les Knicks, l’ailier se souvient de ses années passées à Miami. Avec des hauts et beaucoup de bas.

Leur histoire commune démarrer le soir de la Draft 2008, quand le Heat décide de le choisir en deuxième position, derrière Derrick Rose. Pat Riley avouera, bien des années plus tard, s’être « loupé » en le sélectionnant lui, plutôt que Russell Westbrook, choisi en 4e position par les Sonics.

« Pat Riley est l’une de mes personnes favorites »

Après deux premières saisons à Miami, Michael Beasley est transféré vers les Wolves pour faire de la place à LeBron James et la formation du fameux « Big Three ». Plombé par sa défense, jamais l’ailier ne trouvera vraiment sa place dans la ligue. À l’instar d’un Gerald Green, il est en effet baladé de franchise en franchise en manque de scoring, parfois sur des bouts de saison. Et par deux fois, il est rappelé par le Heat, et prend même part à la finale perdue en 2014 contre les Spurs.

En regardant derrière lui et cette carrière plutôt chaotique, avec également un passage par la Chine, Michael Beasley dit tout le bien qu’il pense de Pat Riley.

« C’est un Hall of Famer, l’une de mes personnes favorites dans le monde. Il m’a aidé dans la vie. »

Puis il ajoute, « il m’en doit aussi », sans plus de précision. Même si Pat Riley avait hésité à le reprendre en 2013 par exemple, le président du Heat lui a quand même offert une nouvelle chance après avoir été coupé par les Suns.

« Beaucoup de joueurs ne défendent pas »

Michael Beasley se montre en revanche un peu moins tendre avec son coach de l’époque, Erik Spoelstra.

« Je pense que j’aurais pu tirer davantage de cette organisation (le Heat). J’ai le sentiment que Spo’ aurait pu croire un peu plus en moi qu’il ne l’a fait. »

La relation entre les deux hommes n’a pas toujours été évidente. Michael Beasley estime même qu’Erik Spoelstra a en partie forgé sa réputation dans la ligue, d’être un joueur beaucoup plus intéressé par l’attaque que par la défense.

« Beaucoup de joueurs ne défendent pas, » tente l’ailier. « Quand un match se termine et que le score affiche 4 à 2 au buzzer final, tu peux tenir une personne responsable pour la défense. Mais quand les équipes scorent 100 points par match… »

Une laborieuse tentative de défense… Mais « c’est du passé », dit aussi Michael Beasley à propos du Heat et son ancien statut de n°2 de la Draft. Le présent, ce sont les Knicks où il se refait une santé en sortant du banc new-yorkais. Il pourrait même se poser en candidat crédible au titre de meilleur 6e homme de la ligue. Depuis dix matches, il tourne à près de 18 points et 7 rebonds en 25 minutes. Cette nuit, il aura sans doute envie de briller devant Pat Riley et Erik Spoelstra.

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.