Le « Big Three » des Pelicans trop fort pour le Jazz

Ça devait démanger Rudy Gobert, présent sur le banc du Jazz, d’enfiler un short pour aller batailler contre les tours jumelles des Pelicans. Ses coéquipiers ont dû faire sans lui et logiquement s’incliner à domicile (98-108) devant le tandem Anthony Davis (29 points et 15 rebonds) – DeMarcus Cousins (19 et 11), décisifs dans le crunch. Ils ont été bien soutenus par le 3e larron, Jrue Holiday, très propre au tir (24 points à 10/16). Ce dernier a beaucoup gêné Donovan Mitchell, auteur de 24 points lui aussi, mais à la peine niveau adresse (6/17). Joe Johnson (20) a bien tenté de compenser cette maladresse tout comme celle de Rodney Hood (1/10), le Jazz a inscrit deux fois moins de tirs primés que NOLA.

Pendant plus de 30 minutes de jeu, les deux équipes font pourtant jeu égal. Joe Ingles lance bien le Jazz avec son adresse lointaine tandis que Derrick Favors trouve des ouvertures dans la raquette. Les Pelicans ont du répondant niveau tir extérieur avec Darius Miller qui aligne les catch-and-shoot dans le deuxième quart-temps. Ses tirs primés donnent des espaces pour les autres, notamment Jrue Holiday qui passe une bonne partie de sa soirée à driver et finir avec ses qualités athlétiques. Déjà 18 points à la pause pour lui, là où son vis-à-vis, Donovan Mitchell, est beaucoup plus discret. Mené de 9 points, le Jazz ne compte que 3 points de retard au moment de rentrer au vestiaire (55-58). Le tout sous les yeux de Boris Diaw, venu supporter ses anciens coéquipiers.

Rubio brille devant… Boris Diaw

Une vieille connaissance de Babac, en sélection nationale cette fois, se montre à son avantage après la pause : Ricky Rubio. Discret et maladroit (1/5) jusqu’ici, le meneur multiplie les interceptions et score 8 points quasiment de suite à base de floaters et lay-up. Mitchell veut s’inspirer de sa réussite mais ses bons tirs obtenus ne rentrent pas. C’est sans conséquence pour le Jazz dont la défense tient vraiment bien la route, à l’image de ce contre de Favors sur Holiday en pénétration, ou d’une nouvelle interception (12 au total sur le match) d’Ingles. NOLA garde malgré tout les devants grâce à Davis et Cousins, adroits à distance.

Ce dernier prend sa 4e faute devant Joe Johnson et va se frotter à lui après un contact. Cousins sur le banc, Jojo se fait un plaisir de sanctionner à trois points derrière. Puis Mitchell trouve enfin la mire dans le corner. À ce 10-3 du Jazz (71-69), New-Orléans répond par un nouveau cross d’Holiday qui termine au cercle main gauche. Quel match pour lui. Puis Nelson, plus utilisé que Rondo ce soir, trouve à plusieurs reprises AD sur le pick and pop. À 3-points ou à six mètres. Le Jazz ne rentre plus un tir pendant trois minutes, NOLA semble un cran au-dessus niveau défi physique (72-81). L’écart continue de grimper avec un drive de Cunningham avec la faute.

Cousins et Davis tuent le Jazz avec leurs rebonds offensifs

Qui pour répondre côté Jazz ? Réponse : Alec Burks ! Avec ses coupes au cercle, il initie un 9-0 pour le Jazz (81-84). Le problème est que les locaux ne parviennent pas à sortir les stops clés en fin de match. Anthony Davis est une bête dessous. Ni Jerebko, ni Johnson ne parviennent à l’arrêter lorsqu’il se rapproche du cercle. Et quand Favors est occupé à sortir sur Cousins à 3-points, Davis se régale au rebond offensif. Et vice versa pour Cousins. Johnson a beau continuer de scorer pour sortir son meilleur match de la saison, puis Mitchell d’aligner 5 points de suite en toute fin de partie, le Jazz s’incline.

Utah (16 victoires – 22 défaites) reperd un peu de terrain sur la 8e place à l’Ouest. Les hommes de Quin Snider seraient bien inspirés d’aller gagner à Denver vendredi. Toujours dans le Top 8 de la même conférence, NOLA (19 victoires – 18 défaites) se déplace également, mais à Minnesota, samedi prochain.

Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.