Face aux Hornets, les Rockets ont enchaîné une 11e victoire d’affilée, et ils sont plus que jamais aux manettes de la conférence Ouest avec 22 succès en 26 matchs. Un rythme aussi infernal que James Harden et son stepback !
Ainsi que nous le confiait Mike D’Antoni, cette équipe a réponse à tout ! Avec ses joueurs interchangeables dans un système complètement libertaire, les Rockets suivent la cadence de MVP de leur barbu préféré. James Harden tourne à 32 points, 9 passes et 5 rebonds de moyenne. Surtout, il incarne la polyvalence de la redoutable troupe texane.
« Jouer 5 dans cette équipe, c’est du gâteau ! »
Formé à la fac d’Austin précisément, PJ Tucker apprécie particulièrement son expérience avec les Rockets. Il apporte cette rigueur défensive dont Houston avait besoin. Et il se régale, car pour lui, c’est fastoche !
« Dans cette équipe, il n’y a pas vraiment de positions », nous explique PJ Tucker dans le vestiaire. « Tout le monde ou presque joue sur un autre poste. Moi par exemple, je joue 5 mais en fait, ce n’est pas vraiment comme jouer pivot. Et j’aime ça car ça me permet de diriger la défense. Je peux communiquer et donner des directives sur les écrans. C’est plus facile pour moi comme ça. Jouer 5 dans cette équipe, c’est du gâteau ! »
Souvent moqué, à juste titre, pour ses étourderies défensives, James Harden est désormais à la tête d’une escouade solidement constituée en défenseurs. Outre PJ Tucker, Luc Mbah a Moute est aussi arrivé dans les valises de Chris Paul en provenance de Los Angeles pour renforcer la défense texane.
Et l’ailier camerounais, qui va manquer deux à trois semaines, nous confirme que la mentalité défensive des Rockets est en train de prendre forme. C’est contagieux… et la polyvalence de ses éléments leur permet de switcher sur n’importe qui.
« C’est une question de personnel. Avec moi et PJ, ça fait déjà deux des meilleurs défenseurs de la ligue. Trevor, il est aussi super fort. Chris Paul est un très bon défenseur aussi. On a pas mal de joueurs très forts en défense, et ça déteint sur les autres aussi qui commencent à s’y mettre. On parle défense et eux veulent aussi participer, c’est contagieux, c’est bien pour l’équipe. »
Chris Paul comme Dennis Rodman
Deuxième meilleure attaque (à 113.2 points pour 100 possessions) et sixième meilleure défense (à 102.1 points sur 100 possessions), Houston est surtout en train de trouver un rythme de croisière ahurissant depuis le retour de Chris Paul.
Selon l’Elias Sports Bureau, il est d’ailleurs le premier joueur depuis Dennis Rodman à gagner ses 12 premiers matches en tant que titulaire pour sa nouvelle équipe ! Pour rappel, c’était en 1996, et les Bulls avaient terminé la saison avec 72 victoires…
Avec 17 victoires sur leurs 18 derniers matchs (« un truc que j’avais jamais connu dans ma carrière » nous avoue Mbah a Moute), les Rockets déroulent leur basket. Et l’association Harden – Paul n’en est encore qu’à ses prémices à en croire celui qui était avec lui aussi aux Clippers.
« On se sent bien. Ils ont su faire le travail défensivement déjà, ils se sont bien complétés. Et derrière, ils ont bien alterné pour prendre les initiatives offensives. C’est une bonne chose. Avec son leadership, sa vision du terrain et sa compréhension du jeu, Chris Paul est un autre joueur à côté de James pour manier le ballon et trouver les shooteurs. C’est très important pour notre jeu. »
PJ Tucker abonde dans le même sens. L’aboyeur de la défense se contente volontiers des miettes en attaque.
« C’est super franchement. Tu n’as plus qu’à te mettre dans les coins et te préparer pour un shoot. Ou sinon de foncer au rebond. James et Chris attirent les prises à deux et derrière on a le champ libre. »
« Une anomalie du scoring et un professeur »
Parmi les joueurs libérés par la traction arrière des Rockets, Trevor Ariza est un coéquipier heureux. Le vétéran se marre littéralement sur le banc à voir CP3 dans ses oeuvres.
« Je joue tout simplement. Vous savez, on ne regarde pas du tout les mêmes choses que vous sur le terrain. Mais c’était bien de les voir ensemble, en isolation en tête de raquette. Parce qu’on a une anomalie du scoring ici [Harden] et un professeur là [Paul]. Les voir jouer ensemble avec la défense qu’on a proposé, c’était fun. »
Le mot est lâché : fun. Les Rockets s’amusent. De l’aveu de leur coach, la bande à Harden prend du plaisir à jouer ensemble et à progresser malgré son succès actuel.
Déjà titré avec les Lakers il y a des lustres, Ariza a roulé sa bosse. Il n’est pas prêt à se laisser embobiner si tôt dans la saison. Il en a vu d’autres…
« Il faut continuer à prendre les choses les unes après les autres. Jour après jour, entraînement après entraînement, et match après match. On doit continuer à progresser. Se reposer sur les bonnes choses d’une part et apprendre de nos erreurs et des choses qu’on arrive pas encore à bien faire d’autre part. »
Propos recueillis à Portland
Trevor Ariza is having a blast watching Chris Paul pic.twitter.com/6sV4IcU06D
— CJ Fogler account may or may not be notable (@cjzero) December 14, 2017